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Mon entretien, s'est bien dérouler, il m'a dit qu'il peut accélérer le procédé afin que j'obtienne plus rapidement mon identité. J'étais sorti le sourire au coin. Après ça, nous sommes partis dans un parc pour marcher tranquillement puis on est rentrés, voulant minimiser les chances de croiser ma mère. Aujourd'hui est un nouveau jour. J'ai décidé de déceler mon poder. Le contrôler, m'adapter. Me voilà dans le plus piteux des aires de jeux... Je m'excuse d'avance mentalement pour tout le mal que je m'apprête à faire subir aux enfants de ce quartier.

- Petit, ça te dit pierre, feuille, ciseaux ?

Il agite sa tête de gauche à droite. Ceci est un non-monumental.

Je décide de faire la méditation... Je sens mon cœur battre tranquillement. Si je continue comme ça, je vais peut-être déclencher ce fameux don. Quand l'image du parc se projette dans ma tête, je jubile de cette première étape. Puis j'en tremble, une chute émotionnelle intense. Je vois deux choses, les corps des enfants ainsi que la chose blanche qui émane autour d'eux. Je sens que je pourrais avoir un contrôle...

- Tu n'es pas au yoga là.

Je reviens brutalement à la réalité. Ellie... Elle s'apprêtait sûrement à se rendre chez les Seamer.

- Je déconne, c'est très bien ce que tu faisais. Je suis navrée si je t'ai interrompue.

Est-ce que je devrais lui avouer ? Je voudrais poser ma main sur sa joue. Lui montrer, que je suis là.

- Ça va ?

Mince, mon regard est trop insistant. Vite que j'entame un divers sujet...

- Oui, hum. Pourquoi Nita a choisi Sea ?

- L'école. Elle ne vous le dira jamais, mais Nini a été victime de harcèlement. Elle a dû attendre d'être prête à en parler avec ses parents avant de franchir le pas...

Des similitudes à Adolf... Moi ? Scolarisé, je pense que je serais un harceleur, c'est malheureux à dire, la preuve est là... Si je n'avais pas pris connaissance du passif de mon ami, j'aurais été comme je le suis devant les filles... Voir pire.

- Je voudrais nettoyer la petite salle où ils m'ont mis. Tu veux m'aider ?

- Je vais débuter sans toi. Continue ce que tu faisais, vraiment, je te souhaite de réussir ce que tu entreprends.

- Je peux t'embrasser ?

Je n'ai pas réfléchi une seule seconde, les mots sont sortis d'un naturel qui m'épate. Pour moi, elle est l'élue. Plus surprenant encore, c'est qu'elle a pris l'initiative de poser ses lèvres contre les miennes.

- Un baiser de « bonne chance » ...

Céleste... Voilà à qui je pensais quand elle s'est décollée pour m'annoncer ça. Cos... Je suis un imbécile. Je me suis accroché à Ellie pour nos histoires similaires... Nos points communs. C'était qu'un cosmique attachement... Je dois la retenir, puisque dans ce petit espace, s'y trouve son journal...

- Tu peux faire l'entraînement avec moi, j'insiste.

- Ce n'est pas ce à quoi, tu t'attendais hein ?

J'acquiesce, je suis plutôt content qu'elle le prenne de cette manière. Pas la peine de s'attarder dessus.

- Je t'avoue que... J'ai lu un carnet que tu avais écrit.

Je serre le popotin. J'ai peur qu'elle soit furieuse.

- Tu en a pensé quoi ?

Je suis interloqué. Ses réactions ne me paraissent pas appropriées aux situations.

- Je comprends mieux ta phrase philosophique de vie. Je suis désolé que tu ais eus une mère de la sorte.

- Madame Ricci n'est pas une maman. C'est une créature obscure qui n'a versé aucune larme à la mort de son époux...

Je préfère qu'elle n'y pense pas trop, je reviens donc sur mon entraînement.

- Zen.

- Cette séance, on le fait ensemble.

On s'assoit au sol, mes yeux sont à nouveau clos. Les gloussements des enfants sont une sorte de mélodie envoutante. Je voudrais jouer avec eux... Bon revenons-en à la concentration !

- Respire. Expire. Visualise.

Je revois le parc de jeu, à l'inverse de tantôt, c'est plus complet. Ce sont leurs âmes malicieuses que je distingue, je sens que je peux ouvrir mes paupières, le résultat ne bougera pas. C'est approuvé, tout est fidèle à ma projection... Je suis un peu le Hadès du rire... Je peux les enlever, pas les rendre ? C'est terrifiant un tel poder en possession. Je devrais peut-être me le retirer ? Je ne sais plus... Étrangement, c'est ce dont j'avais entendu, que je vois à présent. Plutôt positif ?

- Je crois que tu as eu ta dose. On s'arrête là... Tes iris sont flippantes. Ça pourrait s'aggraver.

Nous cessons notre activité, me laissant perplexe à ma situation... Direction le nettoyage, pour se changer les idées.

- En si peu de temps ma routine a changé, grâce à vous. Tu réalises ?

- Ateur.

Elle rigole. Je n'ai paspu le retenir celui-ci. 

Antinomique PowerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant