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J'ai dérogé à ma propre règle, dû à mon stress, j'ai bu un verre, puis deux... Peut-être trois ? Je ne sais plus. Les jets sont une tentation. Je suis arrivé à Ayan-City dans un état qui m'étonne moi-même... Un chauffeur m'a aidé de l'aéroport à mon appart. C'est vague. Quel jour sommes-nous ? Oh, purée, je suis flou.

- Décidément, je te pensais rentrer plus tard.

Devos, c'est mon pote. Je le vois prendre mes cartons. Chouette !

- Mec, je t'aime. Tes un honorable personnage, la preuve ; tu as su garder notre pacte.

- Cosmique ! Tu as bu. C'est génial !

Je rigole avec lui, en vrai personne ne lui dit, mais sa débilité est drôle.

- Céleste ?

- Justement, les filles sont avec elle, sans Ellie, nous n'aurions jamais su. Je sors de Craydon, je te cherchais... Tu as eu Cécé au téléphone, elle voudrait te voir. On y va à pied, ça te fera du bien.

Je sens le bisounours sortir en moi, bourriquet n'a pas la force de le retenir.

- Il est là.

Je ne le laisse pas le temps de comprendre, ce côté de moi est tout autant alcoolisé... J'ai bien peur qu'il ne soit pas autant fatigué.

- Incroyable.

Je me redresse prêt à marcher. Je suis pris d'énergie. Quand il se montre, j'ai cette impression d'être quelqu'un d'autres.

- Alors tu arriveras à me suivre ?

Lançais-je enjoué, à mon camarade.

- Bien sûr ! Rendez-vous à l'hôtel.

- Gibi a le feu aux fesses, allons retrouver les damoiselles !!!

En raison, ça ne m'atteint plus autant que ça ce surnom. J'ai très envie de me tuer sur place, quel horrible ton de voix. Je ne contrôle pas totalement mes paroles, ni même cette euphorie. Ce n'est pas moi... Devos est loin derrière, je suis déjà dehors, est-ce qu'il a fermé ma porte d'entrée ? En vrai, c'est loin d'être ma préoccupation première...

- Tu vas super, vite !

Je l'entends me le crier, j'aimerais hurler « à l'aide », rien à faire... En même pas trente minutes, je suis devant le lieu, mon ami paraît être à la traîne. Il faut dire, que je n'habite pas loin aussi. Cette rapidité, ne me fera même pas perdre des kilos, je suis pourtant en train de dégouliner de sueur. Je reste heureux d'avoir fait cette course avec un mec baraqué... Peut-être qu'il a fait exprès ?

- Tiens, je t'attendais.

Il sort de l'hôtel, visage rincé. Purée, il était arrivé avant, je suis dégoûté. Sûrement la faute d'un raccourci.

- On monte ?

Je le suis jusqu'à l'énorme ascenseur.

- Comment s'est passé ton réveil à l'hôpital ?

L'espace d'une seconde, je suis déconcerté, si mon côté pessimiste était de sortie, je ne lui aurais pas répondu, vu qu'il s'agit d'un souvenir amer.

- Franchement, trop top tip. C'était comme un renouveau, j'ai pu me réveiller après une éternité, j'étais très joyeux, regarde mes sourcils, trop géniaux n'est-ce pas ?

Il éclate de rire, j'aurais également rigolé, un bruit retentit pour indiquer que nous sommes à l'étage demandé. Nous nous rendons à la porte d'entrée de sa bien-aimée. J'espère que je vais réussir à tenir ma langue. Nita nous ouvre la porte, je lui saute littéralement dessus manquant de l'écraser au sol avec mon poids lourd.

Antinomique PowerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant