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J'ai du mal à me faire à l'idée qu'à leurs retours dans notre réalité, le temps aura avancé. La machine a le même fonctionnement que le portail. J'espère que Céleste a pu avertir ses parents qui ont sûrement mal pris l'annonce, eux qui mettent trop d'espoir en leur fille. Je suis d'ailleurs dans leur salle de réunion, avec un de mes plats face au chef de Quécois. He oui, il y a eu du vrai dans l'appel d'à l'aide. Je ne stresse pas, c'est une recette qui pourrait ressusciter un mort. Tellement c'est succulent. Rien qu'à sa première bouchée, je suis content de son expression.

- Je le veux sur le menu.

- Avec plaisir.

Dès mon réveil, j'ai su que ça allait être une bonne journée. Mon rendez-vous réussis, n'est que l'entrée.

- Pourquoi vous n'ouvrez pas votre propre restaurant ?

- J'aime bien les affaires.

Ce qui est totalement vrai, me balader, laisser ma trace dans chaque assos, c'est pour moi une bonne résolution. Alors que rester dans un resto me lasserait.

- Monsieur Ed, vous êtes original, cette senteur enivrante, ce goût... Wow, j'ai plus les mots. On l'appelle : abasourdis ?

J'apprécie chacun de ses retours, j'accepte le nom sans réflexion. Bien que je sois joyeux d'entendre tout ça, mon visage reste comme à mon habitude ; ferme. Mon côté bisounours l'aurait sauté dessus. Je suis sorti de la salle avec un léger sourire, j'ai légué une recette, je suis content. Loin de l'hôtel, je décide de téléphoner à ma mère pour avoir des nouvelles.

- Alors la vente ?

- Bonjour, je vais bien, ton père également. Merci de te renseigner.

- Désolé, un peu trop inquiet. Tout le monde est en bonne santé, maintenant, tu peux me débriefer s'il te plaît ?

Je suis un peu trop délicat... Maladroit ? Je ne sais pas trop ce qui me convient là.

- On a eu pas mal de visites en une journée, parmi tant de visiteurs, nous avons deux potentiels acheteurs. Qui sont prêt à prendre les meubles qui restent... Ah, ta cuisine fait fureur !

Ça ne m'étonne pas. Je suis plutôt satisfait du retour. Je ne m'attarde pas au téléphone, j'ai rendez-vous à l'hôpital. Rien d'alarmant, je dois juste vérifier ma cicatrice. Sur le chemin, je suis tenté de me rendre à Distorsion, malheureusement, j'ai à faire...

- Monsieur Ed.

Je suis accueilli comme un roi. Mon chirurgien ainsi que certains infirmiers, papotent avec moi. Le service de cet endroit est à l'écoute, au petit soin, ils méritent leurs tonnes de compliment qu'il y a sur le net.

- Ward n'est pas là ?

Nous nous mettons en marche jusqu'au cabinet.

- Non, il faut que nous te racontions... Il est mort, nous ignorons depuis quand précisément, il y a quelques jours une femme de ménage a retrouvé son corps grâce à l'odeur nauséabonde d'un placard.

Je me suis stoppé dansma démarche. J'ai même perdu l'usage de la parole. Je vois leurs lèvres bouger,je... C'est une mauvaise plaisanterie, forcément ! On est en danger... ? Si jamaisil se passe quelque chose, j'ai dans ma mallette, le costume avec le masque,prêt à sortir le pire de moi. Ma journée vient de dégringoler. Mauvaisedigestion de l'information...

Antinomique PowerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant