Le lendemain, la porte de la cellule de Marine s'ouvrit à nouveau. La jeune fille n'eut pas le temps de se mettre debout que déjà deux gardes entrèrent dans la pièce et l'empoignèrent. Ils la traînèrent de force à l'extérieur de son cachot.
Pour la première fois, Marine n'avait aucune envie d'en sortir. Elle luttait autant qu'elle le pouvait contre les deux hommes.
Dans le couloir, le chaos régnait. Les enfants résistaient presque tous contre les Freyens en hurlant. Marine utilisa ses jambes pour ralentir les gardes qui la tenaient, mais ce procédé ne marcha pas longtemps. Il suffit simplement aux deux hommes de la soulever un peu plus haut pour contrer cette manœuvre.
Marine sentit la colère la reprendre. Elle se mit alors à donner des coup de pieds dans les gardes. Aucun d'eux ne réagit. Marine se sentit impuissante face à ce manque de réaction de leur part. Elle réessaya cependant. Toujours rien. Elle réessaya encore. Rien. Encore et encore. Rien de rien.
Ce petit manège dura jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une salle sombre. Les enfants s'y entassaient, certains pleurant, d'autres appelant en vain dans le noir. Les gardes lancèrent la fillette dans la pièce. La salle n'était pas très grande et le sol y était humide.
Quelques autres enfants furent déposés de la même manière et la porte se referma sur eux, les plongeant dans l'obscurité la plus totale. Marine se releva, le corps encore douloureux de sa journée d'hier. Elle alla jusqu'à la porte et frappa aussi fort qu'elle put dedans. Cela ne servit à rien comme d'habitude.
Un bruit mécanique résonna sous les pieds des enfants. Tous se turent apeurés. Le sol s'ébranla brusquement. Les enfants se mirent à hurler en tombant à terre.
Marine attendit le calme pour se remettre sur ses pieds. Un autre crissement métallique retentit, du côté opposé à la porte. Marine se fraya un chemin dans la foule jusqu'au mur. Elle tata la surface plane. C'était du métal.
Le sol se remit à bouger. Marine se retrouva encore une fois à genoux. Elle releva les yeux vers le mur métallique. La jeune fille découvrit avec stupeur, une mince ligne se dessiner à l'intersection entre le plafond et le mur en acier. Ce dernier coulissait vers le bas en laissant pénétrer la lumière et la chaleur extérieure. Le sol bougea à nouveau mais cette fois moins fort, les enfants purent pour la plupart rester debout. Il se surélevait et les faisait glisser vers l'extérieur. La porte acheva son ouverture dans un bruit sinistre. Marine sortit en premier, sans prendre la peine d'attendre les autres tandis que le sol continuait sa terrible ascension.
Elle mit quelques secondes à s'habituer à la lumière et à la chaleur qui régnaient dans l'arène. Elle découvrit alors la carrière qui allait servir à leur massacre. Malgré le beau temps et le soleil radieux qui brillait dans le ciel, le paysage était désolé, voir même chaotique. Les immeubles de la grande ville française s'étaient pour la plupart effondrés, ils formaient des remparts efficaces contre l'évasion des enfants en dessinant un carré parfait.
Marine avança encore, elle découvrit une tour octogonale sur sa droite, ce devait être le canon magique, songea la fillette. Elle se retourna et vit les enfants qui sortaient tous ensemble, la porte se refermait sinistrement derrière eux.
La sortie était en fait une partie de l'hôpital à l'architecture un peu particulière qui pouvait rappeler une tourelle mais bien moins élaborée que la machine de guerre qui ne tarderait pas à se mettre en marche.
En levant les yeux, elle aperçut avec stupeur Jillias et Ryan qui les regardaient depuis le toit. Ryan semblait en pleine crise de larmes, il avait les joues rougies et les yeux débordants. Jillias lui affichait un air satisfait.
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L'Avarielle - La légende
ParanormalEn un bois perdu et glacial, où la neige et le froid avaient tout recouvert, où le vent même avait cessé de souffler tant la température était basse. En ce bois, il n'y avait pas âme qui vive. Tout avait gelé et sur les sombres branches des arbres o...