Une dernière danse

Chapitre 14 : Un cours de pâtisserie

11 Mars. Monaco.

- Il a perdu, il n'a même pas fini la course, dis-je désespérée, expliquant tous les détails de la course à mon frère.

Nous sommes au milieu de la cuisine de son restaurant attendant que les autres arrivent pour le fameux cours de pâtisserie. Lando, les mains au-dessus de sa tête, est sous le choc face au récit du Grand Prix qui s'est déroulé le week-end dernier. Mon frère est surtout dégoûté d'avoir perdu 10 euros, car il avait parié que Leclerc allait gagner et n'avait absolument pas prévu qu'il ne franchirait pas la ligne d'arrivée.

- Alors, commence Lando, Charles sera présent ?

- Mais vous avez quoi tous avec ça ?

- Bah je ne sais pas, dit moi Izzya, j'aimerais savoir ce qui se passe.

Je lui donne un coup sur l'arrière de la tête et dans un mouvement théâtral, il tombe au sol.

- Une vraie drama queen. Lando relève toi avant que je te balance toute la farine dessus.

- Tu ne ferais pas ça ?

Je lève les sourcils lui faisant comprendre que j'en suis totalement capable et il le sait. Je commence à m'avancer vers le paquet de farine quand Lando se relève presque instantanément.

- C'est bon, je suis debout, laisse ma cuisine propre et repose ce paquet de farine.

- J'ai encore gagné. Je suis trop forte !

Lando s'avance vers moi et passe son bras autour de mes épaules pour mieux me bloquer et me décoiffer.

- Non, Lando. Lâche-moi !

- Je ne t'entends pas !!!

- Lando !

- Je suis devenu sourd.

- Chérie lâche ta sœur, intervient Layla nous faisant sursauter tous les deux.

Je ne l'avais même pas entendu entrer. Lando s'arrête d'un seul coup et commence même à me recoiffer.

- Je veux savoir ce qu'il y a entre toi et le petit Charlounet, intervient Layla.

Mon frère tourne vivement la tête en attendant une réponse. Je lève les yeux au ciel. Pourquoi tout le monde pense qu'il va se passer quelque chose...

- Il ne se passe rien entre nous, on ne se connaît que depuis peu et on est justes amis.

- Vous avez eu un rendez-vous galant le jour de la Saint-Valentin, intervient Layla.

Je me tape le front et Lando me regarde outrer. J'avais oublié ce détail. J'avais omis de parler à Lando de ce fameux rendez-vous.

- Un rendez-vous ? Ah oui et quoi d'autres ? demande-t-il à sa fiancée.

- Il a dormi chez toi, continue Layla ignorant complètement mes regards de détresse.

- Sur le canapé, dis-je au tac au tac essayant de me rattraper.

- Et il t'a aidé à peindre ta chambre, ajoute-t-elle pour m'enfoncer encore plus.

Lando se retourne doucement vers moi les sourcils froncés, je voulais intervenir, mais il place son index sur ma bouche.

- Donc, tu as tout raconté à Layla, et même pas à moi, ton frère, ton cœur, ta vie, ton sang !

- Tu exagères là, Lando.

- Et toi, ma future femme, la future mère de mes enfants, si tu en veux évidemment, tu ne m'as rien dit !

Layla essaye de chercher une excuse crédible, mais finit par avouer que je lui avais interdit de lui dire car je voulais lui raconter tous les potins en face-à-face.