Chapitre 4 : Un déjeuner chez les Sainz

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14 Janvier. Lyon.

Innamorarsi [italien] : tomber amoureux.

J'aime ce mot. Il résonne en moi comme une promesse de bonheur infini. J'ai lu quelque part que tu tombes réellement amoureux qu'une seule fois, inconsciemment, tu aimes tellement cette personne que même si la relation venait à se terminer, tu réussiras à tourner la page, mais ton cœur lui appartiendra pour toujours... Alors je peux le voir, et même l'affirmer. Mon frère est tombé amoureux. Le vrai amour. Pas les flirts d'un soir, pas les petites amourettes d'été, non. Je ne peux même pas dire qu'il soit « tombé » amoureux. Il est littéralement en chute libre. Layla l'a sauvé et je lui en serai éternellement reconnaissante...

Aujourd'hui Lando va officiellement être présenté aux parents de Layla. Dans notre chambre d'hôtel, Lando fait les cent pas, tandis que Je suis assise sur le canapé à le regarder.

- Arrête de marcher dans tous les sens Lando, tu vas finir par me donner le tournis.

- Je suis désolée Izzya mais je stresse trop, dit-il en essayant d'avoir un peu d'assurance dans la voix. Et s'ils ne m'aiment pas ?

- Ils t'aimeront Lando. Il n'y a aucun souci à se faire là-dessus. Tu es la personne la plus incroyable que je connaisse.

Lando respire un grand coup et semble s'apaiser peu à peu.

- Au fait, je ne t'ai pas demandé ton avis, mais la mère de Layla t'invite aussi à venir manger, me dit-il comme si c'était une information sans importance.

- Lando, tu m'avais dit qu'il devait y avoir que toi lors du déjeuner.

- Je t'ai menti, car je savais que tu n'allais pas venir sinon.

- Si tu m'as menti, car tu savais que je n'allais pas venir, c'est parce qu'il y a une raison, m'exclame-je.

- Ce n'est pas moi qui aie proposé de t'y convier, mais sa mère et tu sais que je ne peux rien lui refuser.

Je soupire face à la stupidité de mon frère.

- Et puis de toute façon, j'ai réservé un restaurant pour ce soir avec Layla en tête-à-tête.

- Tu comptes la demander en mariage ce soir ?

- Non, enfin oui si tout se passe bien avec ses parents ce midi.

Un sourire apparaît sur mon visage. Quand ses yeux se posent sur moi, son visage s'illumine et un rictus se dessine sur ses lèvres.

- C'est trop mignon, dis-je avec une petite voix beaucoup trop aiguë.

- Tu vas continuer de me regarder comme ça ou tu vas commencer à te préparer pour qu'on ne soit pas en retard.

- La première option est possible mais la seconde est meilleure.

Je me lève du canapé et je me dirige vers la salle de bain pour me préparer. Étant en janvier, les températures hivernales sont toujours présentes, j'opte alors pour un pantalon noir et un pull rouge, tenue assez basique mais qui reste appropriée pour un déjeuner. Je rassemble mes cheveux en chignon et sors de la salle de bain à la hâte.

- Izzya ! Bouge-toi ! Crie Lando de l'autre côté de la chambre. Il faut que je passe chez un fleuriste.

Il prend mes converses et me les jette dessus. Dans un geste très théâtral, je tombe au sol et fait semblant de pleurer. Lando commence à courir vers moi ayant peur de m'avoir fait mal.

- Izzya, tu pleures ?

- Bien sûr que non, espèce d'idiot, ne refait plus jamais ça, criai-je, le faisant sursauter.

Une dernière danseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant