Chapitre 15 : Une histoire de rencontre

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11 Mars. Monaco.

La soirée se déroule sans accroc et Charles est vraiment une personne très intéressante à écouter. Lando et Layla lui posent plein de questions et j'écoute les réponses attentivement, heureuse de ne pas avoir à les poser. C'est pour cela que je suis restée silencieuse une bonne partie du repas, intervenant que très peu. Mais je l'écoute attentivement en le détaillant discrètement. J'ai pu remarquer que ses yeux parlaient pour lui, je veux dire, que son regard est très expressif, et même quand il ne parle pas, on peut savoir rapidement ce qu'il pense. En plus, il parle aussi avec les mains, ça c'est son côté italien, je me moquais gentiment de lui au début, quand il m'a fait remarquer un peu plus tard dans la soirée que moi aussi, je parle avec les mains. J'aime beaucoup aussi son bandana blanc qui relève ses cheveux, ça lui donne un air de surfer.    

- Et sinon comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? demande Charles curieux.

Lando regarde Layla avec un grand sourire et passe son bras par-dessus ses épaules. 

- Lando, je te laisse le plaisir de raconter notre rencontre, car je sais que tu en meurs d'envie. Izzy' bouche toi les oreilles.

- Mais pourquoi ? Je la connais déjà. J'étais présente je vous rappelle ! C'est grâce à moi ! Et je suis sûr que je raconte l'histoire mieux que vous !

- C'est faux ! s'exclame Lando.  

- Alors je raconte le début et tu racontes la fin ? 

- Marché conclu.

Je lève les yeux au ciel et on se sert la main en signe d'accord. Charles est mort de rire et Layla est désespérée de notre comportement de gamins. Je prends tout de même le temps de balancer ma serviette dans la tête de mon frère. Layla essaye, tant bien que mal, de nous calmer avant de pouvoir commencer mon récit.

Flashback

15 août 2019. Monaco.

Alors que le soleil commençait à se coucher sur la côte monégasque, Lando et moi étions toujours sur la plage voulant éviter au maximum le nouveau petit ami de notre mère. Pas qu'il soit méchant ou autre, mais notre géniteur nous a laissé un petit traumatisme encore trop frais dans nos mémoires pour oublier et refaire confiance à quelqu'un. Notre mère est dans une sorte de déni. Son cerveau a décidé de la protéger en lui faisant banaliser la violence que notre père avait envers nous tous. 

Les fesses posées dans le sable, ma tête posée sur l'épaule de Lando, je contemplais les vagues s'abattre sur la rive.

- Izzya, je crois que je suis tombé amoureux, s'exclame Lando d'un coup.

Je redresse la tête et je le regarde confuse attendant une explication plus détaillée. Lando pose sa main sur le sommet de mon crâne et la tourne doucement en direction d'un petit groupe de filles, qui ont clairement l'air d'être des touristes, elles faisaient la queue pour aller dans la boîte de nuit la plus attrape touriste de Monaco. 

- Laquelle ? Elles sont au moins dix...

- Celle avec la robe blanche.

- Il y en a deux.

- Izzya, fait un effort !

- La fille avec un sac rose ?

- Oui !

Je l'observe un moment et en effet, mon frère a de très bons goûts, elle est magnifique. Ses cheveux châtains sont relevés en chignon haut et elle est vêtue d'une robe blanche avec un magnifique dos nu. Comme quoi, parfois les touristes ont du style et honnêtement, comparé à elle les autres filles font taches.

Une dernière danseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant