Chapitre 23 : Revenir à la première danse

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15 Avril. Paris.

"Friends into lovers"

- Cha' réveille-toi, l'avion va atterrir.

Charles a dormi sur mon épaule pratiquement toute la durée du vol et je crois, que j'ai fait de même. Nous avons atterri dans l'après-midi sur le sol parisien, ce qui nous laisse amplement le temps de faire une petite visite de la capitale. On veut faire tous les incontournables, le Louvre, les Champs Elysée et j'en passe. On va être de vrais touristes. Et puis, bien sûr, digne d'un roman à l'eau de rose, nous irons au Trocadéro, là où on s'est vu pour la première fois lors de notre première danse. La Tour Eiffel sera illuminée dans la nuit et on espère qu'il y aura moins de monde qu'en journée.

Après une trentaine de minutes, nous sortons enfin de l'aéroport et nous prenons un taxi pour rejoindre le centre de la capitale. J'ai l'impression d'être dans une sorte de bulle au côté de Charles et malgré la pluie battante, le charme de Paris reste intact. Pour un mois d'avril, on n'est vraiment pas gâté par la météo, mais avec un bon parapluie et beaucoup de motivation, on pourrait rendre ce week-end un peu moins... Mouillé. On sort du taxi en vitesse et on se met à courir pour trouver notre hôtel, histoire de déposer nos valises et de se changer avant de repartir.

- Bonjour, on a réservé une chambre.

- À quel nom ?

- Vitchi.

- Très bien laissez-moi voir, une chambre avec deux lits doubles. Le petit-déjeuner est compris dans votre réservation. Il ouvre à 7h30 et ferme à 11h00.

On récupère les clés et s'engouffre dans la cage d'escalier car l'ascenseur est pris d'assaut par les autres arrivants. À peine rentré dans la chambre, je m'affale sur le premier lit qui vient. Charles s'assoit à côté de moi.

- Je note que notre très chère Izzya est en sucre et que la moindre goutte de pluie peut la tuer.

- Ne te moque pas de moi, Charles, mes cheveux sont mouillés comme si j'avais pris une douche.

- Je t'assure qu'à Rome, on aura trois fois plus chaud et avec du soleil.

- Tu es monsieur météo pour savoir la météo plus de 3 mois à l'avance ?

Charles prend un des coussins et me le jette dessus. J'essaye de l'éviter, mais en me retournant, je me retrouve au bord du lit et tombe au sol. Cet idiot ne prend même pas la peine de me demander si je vais bien et reste planté là, debout, à me regarder en riant. Je me relève et le foudroie du regard.

- Désolée Izzya chérie, mais là, la scène était juste incroyable. Tu es tombée avec une telle grâce qu'on aurait dit un ours, arrive-t-il à dire entre deux rires.

Faussement vexée, je m'approche de lui et sans qu'il s'y attende, je le pousse en arrière et il tombe le dos contre le matelas de son lit puis, comme moi, fini au sol.

- On a plus d'équilibre alors Champion ?

- Tu m'as déconcentré.

Je secoue la tête satisfaite et prends dans ma valise des vêtements de rechange avant de m'engouffrer dans la salle de bain. Je me parfume, me fais des tresses, m'habille rapidement et j'entends de l'autre côté de la porte l'alarme de mon téléphone.

- Vitchi, ton téléphone !

- C'est mon alarme pour mon insuline. Tu peux me donner ma pochette qui est dans ma valise, s'il-te-plaît Charles ?

- Comment est-ce qu'on dit ?

- J'ai déjà dit s'il-te-plaît.

- Je sais. Mais tu as oublié de dire quelque chose.

Une dernière danseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant