Run away (ManjiroxOc) Bonten

Chapitre 1

Ma cible allait bientôt arriver, je plaçais la lunette de mon sniper contre la rambarde du bâtiment. "Manjiro Sano" chef d'une organisation mafieuse et ancien chef de gang. Mon client voulait se débarrasser de lui pour concurrence à son agence, je n'avais pas plus d'informations et ça m'allait très bien. Je suis mercenaire pas une enfant de cœur.

J'avais pris toutes mes précautions, sécurisé toute la zone, vérifiée que personne ne m'ait remarquée et analyser quels chemins sur les toits étaient les plus rapides et sécurisés pour s'enfuir.

Quand soudain un homme d'environ vingt cinq ans aux cheveux décolorés fit son apparition à la vitre du bâtiment en face du mien, il était dos à la fenêtre, sa nuque révéla donc un tatouage géométrique. Ce symbole me troubla immédiatement, les boucles d'oreilles de mon ami défunt portaient exactement le même motif.

Il se retourna, c'était bien lui, son regard avait l'air vide comme si il était présent dans ce monde par obligation. Son teint livide et ses yeux sans le moindre reflet me glacèrent, comme si toute la joie de vivre de cette homme s'était envolée, volatilisée. Il ne ressemblait pas au jeune garçon que je connaissais auparavant, le temps avait estompé toute forme d'émotions sur son visage. Il me rappella étrangement Izana, l'ami dont j'avais fait le deuil, il y a des années.

À vrai dire c'est une des premières fois que j'hésitais à tirer, je pouvais simplement faire demi tour et refuser cette mission, c'était comme si mon doigt refusait d'appuyer sur la gâchette. Il était juste là regardant dehors un verre à la main. Non, je ne pouvais pas me permettre d'hésiter, je ne le connaissais plus, je rectifiait donc ma position de tir.

Mais quelque chose clochait ce n'était pas la ville qu'il regardait, il me fixait. Merde, ma mission avait échouée je devais me barrer en vitesse. Mais en une fraction de seconde, je sentis une présence derrière moi puis une pression d'un chiffon sur mes lèvres.

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Je me réveillais doucement assise par terre avec des menottes, en face de moi sur une chaise se tenait un homme. L'atmosphère était sombre et pesante, l'homme assis regardait vers moi, semblait m'avoir remarqué. Il se leva et s'avança vers moi, un sourire aux lèvres. Il me tendit la main.

- Bienvenue au Bonten, princesse.

Il s'avança vers moi son visage trouble se révélant petit à petit. Je sentis ma mâchoire se crisper au fur et à mesure que la silhouette s'approchait.

- J'ai pensé que t'aurais pas aimé voir une nouvelle tête à ton réveil, alors je t'ai manqué ?

J'ouvra la bouche voulant hurlé de stupeur et de colère. En plus cet abruti me regardait de haut.

- Tu veux pas parler ou t'es encore dans le gaz ? Sans mauvais jeux de mots, évidemment.

Qu'est-ce qu'il foutait là, sans déconner ! Il me tendit une bouteille d'eau que je saisi avec difficulté. J'hésitais à lui lancer dans la figure mais je l'a bu d'une traite. Je résonna rapidement en me souvenant de mes dernières actions, je m'étais faites attraper.

- Alors si j'ai bien compris je me suis fait choper et toi et tes petits copains vous allez me torturer jusqu'à ce que je vous disent qui m'a envoyé, c'est ça ? T'as changé Hajime. Dis-je d'une voix que je voulais la plus venimeuse possible.

- Même pas un bonjour ?

Après quelques secondes, il continua.

- Désolé, je crois bien que c'est pas avec moi que ça va se décider, je dois t'amener à quelqu'un, sois gentille et tout se passera bien. Allez, lèves toi on y va.

S'il voulait me rassurer c'était pas réussi, ça se voyait bien qu'il ne le pensait pas. J'allais finir en petit morceaux dans un trafic d'organes, super... Je me leva sans faire d'histoires, de toutes façons je ne voyais aucune issue et mes poignés était liés. Ça ne m'aurait pas servi à grand chose étant donné que j'allais sûrement être éliminée, en même temps je suis pas sûre qu'on va être chaleureux avec moi étant donné que j'étais bien parti pour buter leur chef. J'essayais d'enlever les menottes à mes poignets sous le regard de Hajime, il soupira et me les retira en continuant à avancer.

Mon ravisseur ouvrit une porte donnant sur des escaliers puis sur une autre porte. Le son des talons de Kokonoi qui était la seule source de bruit, résonnait dans le couloir. Arrivée à la deuxième porte blindée, nous la franchissons puis je vis un couloir glauque, je m'arrêta, Hajime me regarda en me faisant signe d'avancer.

Un ascenseur se dressa devant nous. Hajime appuya sur le bouton et nous entrions dans l'ascenseur. Pendant qu'il pianotait sur le tableau de commande, j'observa l'ascenseur ses teintes était lumineuse mais simples et comporter un miroir pour mon plus grand bonheur, il était plutôt moderne et assez chic ce qui faisait contraste avec la cellule dans laquelle j'étais il y a une dizaines de minutes. Je finis par me regarder avec attention dans la glace de l'ascenseur.

Je constata que j'étais loin de ressembler à ces tops modèles que l'on voit à la télé, mes cheveux bruns tressés étaient défaits et en bataille, mes vêtements pleins de poussière et un air encore endormi était affiché sur mon visage. Je me frotta les yeux, nettoya mes vêtements et recoiffa mes cheveux. Mes iris bleus clairs parcouraient mon corps, au moins je serais belle pour mon bourreau. L'ascenseur commença a monter, affichant le nombre d'étages.

- Alors on se refait une beauté ? Me lança t'il amusé.

- Qui sait, peut-être qu'un prince charmant viendra me sauver de ma triste mort ! Renvoyait-je d'un air dramatique exagéré.