Run away (ManjiroxOc) Bonten

Chapitre 23

        - Hajime ! Derrière toi ! Avertis-je mon ami quand je vis un homme arriver derrière lui.
 
        - Merci, princesse. Me répondit-t-il en éliminant l'ennemi.
 
        Les balles et les coups fusaient alors que nous nous battions pour nos vies. Les balles allaient commencer à manquer... Soudain je découvris, essoufflée, que nos ennemis étaient tous au sol, leurs sangs se répandant jusqu'à mes bottes en cuir noir. Je m'éloignais légèrement du bain de sang pour éviter d'avoir à nettoyer mes chaussures. 
 
        - Comment on en est arrivé là, déjà ? Demandais-je sans attendre de réponse à ma question rhétorique.

        - On a fait un massacre. Merde, mon poignet... Dit-il en regardant une plaie saignant abondamment. 
  
       Il posa un pan de sa tenue traditionnelle sur la blessure, un couteau l'avait probablement causée. Il soupira avant de jurer en regardant les hommes au sol.
  
        - Foutus squatteurs, ils étaient quand même vachement bien équipés, ils sont sûrement d'un gang ennemi. 

        - Tu as besoin d'aide pour ton poignet ? Demandais-je en m'approchant de lui.
 
         - J'arrête juste le saignement, mais il faudra que je passe à l'infirmerie. On vérifie juste qu'il ne reste plus personne et on repart. Répondit-il en approuvant d'un hochement de tête.
 
        Mon ami s'éloigna pour observer les alentours alors que je regarda l'homme à mes pieds. J'entrepris de fouiller ses poches alors que Koko pressait fermement le tissu de sa tenue contre son poignet en avançant, son arme devant lui. Malheureusement, je ne trouva rien dans ses poches à part une barre de céréales. En commençant à me relever, je fixa le gilet pare-balles de l'homme, c'était exactement le même que ma brigade avait lors de la bataille de l'alliance Bonten-Okami. Mais à une exception près sur la mienne, aucun prénom n'était indiqué. J'appelais donc mon ami.  
    
         - Koko, vient voir par ici.
  
         - On doit rentrer, Ayame. Il n'y a plus rien à faire ici. On a rempli notre mission, laissons faire le reste aux agents. Me répondit-t-il. 
  
         - Ce gars, c'est un mec du Bonten, non ? Sur le gilet pare-balles, il y a son nom. Tu sais, le genre de truc que fait ta mère quand tu vas en colo. Déclarais-je en donnant un coup de tête vers l'homme pour le designer.

         J'attendais qu'il se rapproche de moi avant de continuer.
  
         - On a exactement le même modèle au Bonten, mais j'avais jamais vu de nom, sur le mien. J'ai découvert ça en fouillant ses poches, mes yeux ont été attirés par la couture.
   
         - Ouais, c'est notre matos, on n'a pas de nom sur les nôtres pour éviter de divulguer nos noms, ça pourrait vite fuiter. Même si on a les flics dans la poche, les médias se jetterait sur nous, et tout le monde ferait de même... Les noms dessus sont plutôt pour nos soldats, quand on doit alerter leurs familles, c'est plus pratique. Mais pour les éxécutifs, c'est différent, aucun de nous n'est jamais mort en mission et de toutes façons nos têtes sont reconnaissables. Et même si on en avait, la plupart d'entre nous n'aurait personne à qui faire regretter notre mort. Pas de famille, pas de partenaire, pas vraiment d'amis hors du Bonten... Ça ne nous servirait pas à grand chose.
 
        Hajime fit une petite pause avant d'enchaîner.  

        - Enfin, le Boss va sûrement être satisfait. Je me disais bien que plusieurs de ces mecs me disaient quelques choses. Ils sont sur la liste de traque du Bonten, on pensait qu'ils avaient quittés le Japon, mais il faut croire qu'ils ne savaient pas où aller pour se réfugier ici. Heureusement que nos autres gars ne sont pas aussi stupides qu'eux pour nous trahir.

        Hajime se détourna et commença à partir alors que je demandais.
  
         - Comment on peut être sur que tout nos hommes sont fidèles au Bonten ?
 
          Mon ami se stoppa avant de se tourner vers moi et de me répondre.