Chapitre 31

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       J'arriva en face d'une fenêtre entre ouverte, en faisant tout mon possible pour éviter de tomber. J'étais à plus de dix mètres du sol, la chute me serais fatale, mais heureusement, une corde était attachée autour de ma taille et m'empêchait de faire le grand saut. J'allais être au plus proche de ma victime, car manque de chance, nous n'avions pas d'endroit où j'aurais pu utiliser mon sniper. Ce qui pourrait potentiellement contrecarrer mes plans. En regardant une par une les fenêtres je m'arrêta en apercevant Jenn, en train d'appliquer de la pommade sur sa joue, rouge et légèrement enflée.   

           Elle séchait doucement quelques petites larmes alors que son mari arriva, avant de la saisir par le poignet et de l'embrasser de force. Jenn recula alors que son mari grimaça, il ne devait pas être habitué à ce qu'elle ne lui obéisse pas. Je sortis mon pistolet avant de retirer la sécurité et de le pointer devant moi. Je faisais de mon mieux pour essayer de viser l'homme sans toucher Jenn. Il bougea en attirant la jeune femme avec lui, prêt à lui asséner un coup. Je risquais de la blesser. Mais je ne pouvais pas la laisser seule, pas maintenant.

       Quand sa main commença à prendre de la hauteur, je l'arrêta en collant une balle dans la tête de l'homme. Il s'écroula alors que Jenn s'écarta, en déglutissant. J'espérais ne pas trop l'avoir choquée, même si elle souhaitait sa mort, voir quelqu'un se faire tuer devant ces yeux n'est jamais une chose facile. La belle brune croisa mon regard alors que je je lui souriait doucement. Je pu lire sur ses lèvres un "merci" alors que je me dépêcha de descendre en faisant de mon mieux pour m'accrocher au rebord des fenêtres.

         Je faisais tout pour que mes collègues en haut du toit, n'aient pas besoin de tenir la corde pour me retenir de tomber. Quand je fus presque arrivée en bas, je détacha la corde autour de ma taille avant de tirer deux petits coups secs sur cette même corde. Elle remonta rapidement alors que je continuais mon escalade, à peine une minute plus tard, j'étais au sol et tapais un sprint jusqu'une rue déserte où je m'arrêta avant de reprendre une cadence normale, comme si de rien n'était. J'avais réussi ma mission.

                     °•°•°•°•°•°•°•°•°•°

       - Votre petit plan ne va jamais marcher. Déclarais-je en décalant mon regard du paysage défilant par la fenêtre de la voiture.

       - Pourquoi ? Demanda Ran.

       - Vous l'avez dit vous même. Ce mec ne laisse personne l'approcher à part des femmes. Même si je lui parle, ça ne servira à rien. Je n'arriverai pas à l'emmener dans un endroit à l'abri des regards pour l'assommer. Qu'est-ce que vous voulez que je lui dise. "Salut, moi c'est Ayame et je suis exécutive au Bonten, ça te dit de me suivre dans un endroit désert pour discuter ?". Il faut que je fasse autre chose. Je ne peux pas dire que mon Boss veut le voire, même sans dire ton nom, parce qu'il va se poser des questions. Même si c'est ce que vous voulez que je fasse, c'est cramé à trois kilomètres.

       Manjiro ancra son regard dans le mien comme pour vérifier la fiabilité d'un futur plan. Quand je lui offrit un regard sûre de moi, il demanda.

       - Et qu'est-ce que tu proposes de mieux ?

       - Il ne fréquente que des femmes, non ? Et à preuve du contraire, je ne suis pas un homme. Alors je vais adopter une autre approche. Déclarais-je confiante. 

      Mes collègues se regardèrent alors que le cadet des Haitani demanda d'un air incrédule.

       - On ne va quand même pas utiliser Ayame en appât ? C'est dangereux pour elle, et tu imagines si... Dit-il avant d'être coupé.

       - Et pourquoi pas ? Répondis-je en haussant les sourcils.

       - Ouais, elle n'a qu'à chauffer ce mec et l'amener dans la deuxième partie du casino. Elle l'assommera et on viendra la rejoindre. Déclara simplement Sanzu.

Run away (ManjiroxOc) Bonten Où les histoires vivent. Découvrez maintenant