Chapitre 16

86 5 7
                                    

         Quand je me réveillais le lendemain de la soirée, je fus surprise d'être encore habillée de ma robe. J'avais dû m'écrouler sur mon lit et m'endormir dans la seconde qui suivie. Je me leva, en donnant malencontreusement un petit coup de pied dans mes chaussures à talons, j'évitais par chance ma chute. Si le mannequin était encore présent alors je pense que je l'aurais heurté... Je pris quelques vêtements dans mon armoire et me dirigea vers la salle de bain. 

          Une fois prête et vêtue d'une tenue plus confortable et adaptée à ma journée, je partais à la cafétéria. Aujourd'hui, j'avais un entraînement, cette fois-ci prévu et apparemment obligatoire, avec tout les exécutifs. Je n'étais pas enchantée d'y aller mais je préférerais mille fois un entraînement intensif plutôt qu'une séance de torture façon Haitani. J'arrivais rapidement à mon objectif, j'ouvris la porte, plus personne ne tournait la tête quand j'entrais. C'était pour moi un indicateur que le Bonten m'avais accepté à part entière. Je pouvais enfin vaquer à mes occupations sans être toisée. Je ne faisais pas attention au choix de mon plateau et en prit un hasard avant de m'installer à une table.
 
         Je repensais à la veille, Manjiro avait insisté pour que je m'installe à côté de lui pour le trajet du retour. Autrement dit, dans une voiture à part. Je m'attendais à être grondée, même si je n'avais rien fait de mal, il avait emprunté un ton si froid que des frissons parcouraient mon corps tout entier. Quand le chauffeur ferma la porte de sa voiture, il poussa un long soupir. Il semblait tout de suite plus calme, il devait sûrement détester avoir autant d'interaction sociale dans une soirée. Et je le comprenais, pour moi non plus ça n'avait pas été simple. Il m'avait transmis une information, le gros coup qui était prévu était annulé. Un grand gang nommé "Okami" s'était occupé de détruire une bonne partie des effectifs du gang ennemi à notre organisation. Nous n'aurions donc sûrement même pas besoin d'intervenir car ils cesseront sûrement toutes activités.  
 
         Au final, il m'avait félicité pour ma conduite tout au long de la soirée. Apparemment des collaborateurs et collaboratrices, qui malheureusement étaient toutes leurs femmes ou leurs amantes, avaient décidé de faire affaire avec le Bonten. Je me doutais bien que peu de femmes devait être cheffe d'une famille de Yakuza, mais j'aurais aimé discuter avec au moins l'une d'entre d'elles...
 
          Heureusement pour elles, quelques femmes de Yakuza avait du pouvoir, autant sur les affaires que sur les choix de leurs maris, de vraies génies qui arrivaient à mener une belle vie et à posséder pouvoir, richesse et respect. Mais je ne les enviaient pas, car elles étaient et resteraient malheureusement toujours dans l'ombre de leurs maris et quand ces derniers mourraient, elles perdaient tout pouvoir et devait laisser leurs places. À vrai dire, j'avais du mal à comprendre. La société avait évoluée, comme pour les mentalités. Nous n'étions plus en mile neuf cinquante...
       
         Alors pourquoi le milieu dans lequel j'étais, n'incluait qu'aussi peu de femmes et ne les respectait pas ? Ces femmes faisaient d'aussi bonnes leader que leurs maris, elles méritaient de la considération mais n'en avaient aucune la plupart du temps. Ça me dépassaient vraiment. Je me rendis compte rapidement que le bout de pain que j'étais sensée beurrer était plein de trous, je me concentra sur ma nourriture et finis de manger.   
              
                    °•°•°•°•°•°•°•°•°•° 

         - Aya, mets plus de force dans tes coups. Me dit Kakucho en entrechoquant ses mains, dans des gants spécialisés pour la boxe.
   
         - Oui oui, excuse-moi, je vais le faire. Je pensais juste à autre chose.
 
         Hitto soupira alors que je le frappa avant qu'il ne tente de me donner un coup, j'esquivais puis frappait, esquivais et frappais, encore et encore en mettant toutes ma force dans mes poings. Je demandais à Kakucho d'accélérer la cadence alors que je frappais de plus en plus fort et rapidement. Je commençais m'améliorer, en faisant de petits progrès, entraînement après entraînement. Ça faisait presque une semaine qu'on s'entraînait de cette façon avec mon ami, quinze minutes chacun.   
        
         Quand ma série se finit, nous inversions nos rôles et j'enfilais les gants. Kakucho frappait excessivement fort, il se donnait à fond, je devais lutter pour ne pas reculer. Je ne m'en plaignais pas, ça me faisait aussi renforcer mes appuis. Quand nous nous arrêtions, Hitto me proposa de faire des tractions avec lui, ce que j'acceptais. Mes bras étaient plus faibles que mes jambes, alors j'étais volontaire pour les faire travailler. 

Run away (ManjiroxOc) Bonten Où les histoires vivent. Découvrez maintenant