Run away (ManjiroxOc) Bonten

Chapitre 42

        Quand je décidais d'aller faire un petit tour près du salon des exécutifs, je me disais qu'un petit peu d'animation ne serait pas de refus. Je saisissait tout les vêtement de couleurs dont j'avais besoin. Une jupe d'été jaune claire et assez longue arborant de petite fleurs, dont j'avais oublié l'existence, un léger pull moulant bleu foncé et des bottines noires. Une fois devant le miroir, je ne pouvais nier une légère ressemblance avec la première princesse ayant été adaptée au grand écran. Quand j'attachais une barrette décorée d'un petit ruban rouge, je me disais que Blanche Neige serait définitivement une bonne idée de costume d'Halloween. Surtout si les exécutifs me suivaient.  

          J'arrêtais d'y penser quand je m'imaginais suivie de sept des exécutifs dont Sanzu en Grincheux et Ran en Simplet. Je commençais à me diriger vers le salon des exécutifs alors que je croisais Maya qui m'avait l'air d'en revenir. À quelques mètres de moi, elle cessa de boire le café qu'elle tenait, j'avouais trop souvent oublier que mon amie s'approvisionnait souvent en boisson ici qu'à la cafétéria. Quand nous finissions par nous croiser, elle me sourit grandement et je ne pu m'empêcher de lui rendre son sourire. Une petite discussion s'était évidemment déclenchée, je ne pouvais franchement même pas penser à esquiver une discussion avec Maya. Ce n'était pas mon genre, et il fallait dire qu'ensemble nous nous transformions en vraies petites pipelettes.

J'eus le droit à de nombreux compliments au sujet de ma nouvelle coupe de cheveux et Maya semblait vraiment apprécié le changement. Nous passions un bon moment ensemble à parler de tout et de rien, ce que j'aimais chez elle, c'est qu'elle pouvait aborder tout les sujets avec passion ou humour sans jamais se répéter ou laisser la discussion devenir lasse. Mais malheureusement, ma bonne amie dû retourner travailler à grands regrets. Je la laisser partir en lui faisant de petits signes de la main d'un air triste et exagéré alors qu'elle m'offrit un grand sourire et ricanement au passage.

          Je continuais mon chemin vers le salon des exécutifs en me surprenant à chantonner. Une habitude que je devais avouer avoir perdu, mais qui avait toujours eu une place importante dans ma vie. Je commençais à allier quelques notes à mon chantonnement, en me souvenant des chansons de la chorale de collège dont je faisais partie. Ça m'évoquais quelques bons souvenirs, l'époque où tout aller le mieux du monde.

          Je cessa brusquement de chantonner quand j'arrivais à ma destination. En ce moment, le Bonten ne croulait pas sous les demandes de mission, alors la plupart du temps, je croisais quelques uns de mes collègues quand je débarquais à l'improviste. En parlant de débarquer à l'improviste, j'avais bien souvent de la compagnie lors de mes entraînements matinaux.

          Mes collègues avaient compris que ma motivation était bien plus forte vers six heures du matin. Alors certains me rejoignaient quelques fois, la plupart du temps Rindou, quand il était remis de ses gueules de bois, qui la plupart du temps m'avaient l'air bien robustes. Mais je n'étais personne pour juger, je crois bien que je n'aurais même pas le courage de me lever si j'étais dans le même état... quant à Kakucho, il n'hésitait jamais à venir s'entraîner avec moi. Lui qui était plutôt matinal, ça ne le dérangeait pas. Et Maya arrivait plus tôt elle aussi, alors dès que je le pouvais je venais la voir une trentaine de minutes après mes entraînements. 

          J'arrêtais de rêvasser quand j'enclenchais la poignet de porte avant de m'engouffrer dans la pièce. Comme à leur habitude, mes collègues jouaient aux cartes, du poker à ce que je voyais. Mais quand j'entrais, ils se tournèrent tous vers moi pour me saluer. Mais le cadet n'attendu pas une seconde avant de plaquer son jeu sur la table et de prendre la parole.

       - Qu'est-ce que tu as fais ? Me demanda Rindou d'un air choqué à la limite du ridicule.

          Rindou me regardait avec des grands yeux avant de totalement changer de tête et d'afficher un sourire rassuré. Il ne perdit pas une seule seconde avant de déclarer.