Chapitre 6

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        Je me releva en vitesse et fonça vers la porte qui commençait tout juste à s'ouvrir. Je m'arrêta à moins de deux mètres de la porte et vis de dessiner le visage de mon ami dans l'entrebâillement. L'homme ferma la porte derrière lui et me dit face, souriant. Je m'empressai de le saluer.

       - Salut Hitto, tu vas bien ?

       - Ouais, mais c'est à toi que je devrais poser la question. Me dit-il en perdant légèrement son sourire.

        - Ne t'inquiètes pas pour moi, je vais bien.

        Mon ami me dévisagea et m'annonça.

        - Sanzu nous a dit que tu avais des douleurs aux côtes mais il n'a pas annoncé le motif, Rindou m'a dit qu'il avait testé d'appuyer sur ta cage thoracique et tu t'es tordue de douleur. Ayame c'est pas ce que j'appelle aller bien.

        - J'ai juste mal quand je respire où quand je tousse, c'est bon je vais m'en sortir. Je lui avoua.

        - Tu as peut être une côte fêlée ou cassée, je plaisante pas, il faut qu'on fasse voir un médecin. Me dit-il sérieusement.

        - Si c'est le cas alors elle se résorbera toute seule, arrête de t'inquiéter pour moi.

        - Oui mais le médecin pourra te filer des anti-douleurs ou je sais pas quoi, je sais ce que c'est d'avoir mal Aya, là tu te punis toute seule.

         Il avait raison, je voulais lui en parler mais j'aurais préféré le dire à Koko, Hitto s'inquiétait trop souvent pour mes blessures quand nous étions plus jeune. Je savais très bien qu'il avait souffert. J'étais à son chevet quand les médecins ont annoncé qu'ils avaient extraits la balle de son épaule, et qu'il lui faudrait encore un bon bout de temps sous observation à l'hôpital. Le même jour nous avions perdu un ami, un véritable frère pour Kakucho et moi.

       Il s'était toujours inquiété pour moi et je crois que cela ne changera jamais. Il m'appellera toujours avec mon surnom. Aya, j'ai trouvé ça cool la première qu'il m'a appelée comme ça.

                            ///

        J'avais sept ans, il avait neigé et ma mère m'avait autorisée à aller jouer avec les autres enfants du quartier. Je me dirigea vers eux, emmitouflée dans mon écharpe. Une fillette du même âge que moi, s'était approchée et me demanda d'une petite voix.

         - Tu veux faire le concours de bonhomme de neige avec moi ?

         J'approuva en secouant la tête et la suivie. Une cinquantaine d'enfants de tout âge s'étaient réunis, ma mère m'avait expliqué qu'ils n'avaient pas de parents et habitaient dans un foyer. Nous nous installions en ronde avec d'autres enfants, et un d'entre eux lança le top départ.

         - On peut faire un lapin des neiges ? Questionnais-je ma coéquipière.

         - Oui, et on mettra deux carottes pour ces oreilles. Me disais-elle en riant de bon cœur.

         Nous nous mettions au travail tandis que des adultes nous ramenaient gentiment des carottes et des petites pierres. La neige était abondante, ce qui nous facilita la tâche pour la réunir. Je détourna les yeux de mon travail et découvrit deux garçons en train de se faire la malle en riant. Une fois tout les bonhommes terminés, quelques enfants demandèrent à des adultes qui les surveillaient de juger nos sculptures. Les juges n'avaient pas étaient capables de designer un gagnant, ce qui déçu les enfants mais évita de semer la discorde. Je remarqua qu'un château fait en neige avait était laisser à l'abandon par les deux garçons.

Run away (ManjiroxOc) Bonten Où les histoires vivent. Découvrez maintenant