Matthew pdv
Elle me regardait.
Bordel ce qu'elle était belle, mais interdite.
J'aurais pu lui dire que je ne dormais pas, que j'étais bien réveillé et conscient, mais ça aurait sans aucun doute gâché cette bulle qu'elle venait de créer entre nous. Une bulle que j'étais le seul à voir. Que j'étais le seul à désirer.
Prendre un somnifère dans du whisky, mais d'où sors-tu princesse ?
- Je sais que tu ne dors pas. Tonna sa voix rauque.
Comment elle sait ça au juste ? Elle a des yeux à rayons x ?
- Quand on veut prendre des médicaments, on évite l'alcool avec, en général. Dis-je sans pouvoir m'en empêcher.
- Quand on fait semblant de dormir, on évite de l'ouvrir, en général
Je grognai quelque chose d'incompressible même pour moi, tout en peinant à ouvrir correctement les yeux. À quoi cela servait de les entrouvrir si elle m'avait découvert ?
- Tu bois toujours autant ? Ou c'est juste depuis que tu es venue à Los Angeles ? M'entendis-je demander sur le ton d'un reproche, sachant pertinemment qu'il y avait plus de chances qu'elle m'envoie bouler plutôt qu'elle me réponde.
Elle ne prit même pas la peine de me répondre, elle balaya simplement ma remarque comme si je n'avais rien dit. Sa façon d'agir m'insupportait, cette façon qu'elle avait de se comporter comme si elle ne ressentait jamais rien, comme si elle était au-dessus de tout et de tout le monde. Je ne pense pas la détester, au contraire, je suis obsédé par elle depuis que je connais son existence, mais ma curiosité était éphémère, du moins je l'espère.
- L'alcool n'est pas la solution à tes problèmes. Repris-je voulant qu'elle dise quelque chose.
- Mais il permet de les oublier.
Voilà à quoi se résumait la grande machine de guerre ! Essayer d'oublier ses nombreux problèmes en faisant le poivrot !
- Je ne veux pas d'une associée accro à l'alcool, une alcoolique comme toi devrait rester chez elle. Crachai-je mon venin sentant les souvenirs me revenir et me hanter un peu plus.
Début du Flash-back :
Aujourd'hui était un jour spécial, très spécial. C'était mon anniversaire ! Je venais d'avoir cinq ans, Garret dit que je suis toujours aussi petit mais il a tord. J'avais pris cinq centimètres de plus que l'année dernière !
Garret n'avait qu'un an de plus que moi, alors dans ce cas lui aussi était petit. Maman se trouvait dans la cuisine, en train de préparer mon gâteau, elle attrapait bizarrement le récipient dans lequel elle mettait la pâte.
Ses mains tremblaient, je le voyais, alors je partis fermer la fenêtre parce qu'elle devait sûrement avoir froid. Mais elle continuait de trembler même après que l'avoir fermée. J'en conclus donc qu'elle devait être malade.
Nous étions en novembre, le 18, évidemment il ne faisait pas très chaud, maman avait dû attraper la crève.
De là où j'étais, elle ne me voyait pas. Elle tourna sa tête à gauche puis à droite avant de remonter les manches de son long pull en laine. Elle portait même un col roulé.
Mes yeux descendirent sur ses poignets enflés, elle avait de petits points bleus sur tout son corps visible. Je fus soudain en colère qu'elle ne m'ait pas attendu pour faire de la peinture.
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Passion
ActionC'est aux États-Unis que se situent les plus gros et puissants gangs. En lisant cette histoire vous allez pénétrer dans un univers rempli de haine, rancune, amour, amitiés, bagarres, combats et enfin aventures à n'en plus en finir. La machine de gu...