Elizabeth pdv
Notre couverture ne tenait plus qu'à un fil, et je comptais bien l'exploiter afin que notre véritable identité ne soit jamais révélée.
Les pas des hommes se rapprochaient peu à peu jusqu'à nous tandis que Matthew me regardait sans rien dire, les yeux écarquillés.
Avait-il peur ? M'en voulait-il d'avoir agi aussi impulsivement ?
Mon cerveau surchauffait tant je me posais des questions, questions auxquelles de toute évidence je n'avais encore pas de réponse. Mais à force, on s'y faisait.
Sans plus réfléchir, comme si mon instinct de survie me le dictait, je collai mon corps contre le sien et attrapai son visage en coupe. Son regard auparavant froid, s'embrasa soudain. Rien qu'avec mes yeux j'essayai de lui faire part de mes intentions, mais voyant que je manquais de temps, je fonçai tête la première dans ce que j'allais sûrement regretter ces cinq prochains mois.
Ma prise se resserra sur son visage, et de ma main libre j'attrapai sa nuque, le poussant à baisser sa tête vers moi. Il fronça les sourcils, et je lui laissai quelques secondes pour me repousser. Mais il n'en fit rien, il hocha lentement la tête le souffle court, me suppliant d'agir. Les hommes se rapprochaient dangereusement de notre chambre.
Chambre dont on voyait tout, car elle n'était composée que de vitres.
D'une rage folle, sans m'accorder plus de réflexion, j'écrasai ma bouche contre la sienne. Ses lèvres étaient d'une douceur surprenante, elles avaient le parfum de l'interdît. Un parfum dont j'étais malgré moi folle. Il ne répondit pas tout de suite au baiser, comme si inconsciemment il lutait, puis s'abandonna complètement à moi.
Sa langue caressa la mienne, dans une danse folle, qu'aucun de nous ne savait comment contrôler. Nous nous laissions uniquement entraîner par le rythme que nous dictait notre attirance l'un pour l'autre. Je plongeai ma main dans ses cheveux bruns afin d'approfondir le baiser, tandis que ses mains vinrent se poser sur ma taille. Effleurant doucement de ses doigts les courbes de mes hanches. Des frissons me parcoururent tout le corps, et une folle envie d'enlever les seuls vêtements qui nous séparaient encore l'un de l'autre me consuma.
Il me saisit par la taille et me plaqua contre la paroi en vitre. J'enroulai mes jambes autour de lui tel un automatisme, une envie dévastatrice et irrésistible d'être toujours plus proche. Il me dévorait la bouche comme s'il n'avait pas mangé pendant des mois entiers. Je mordis sa lèvre inférieure et il étouffa un gémissement. En l'entendant je crus m'évanouir.
Alors que nos langues dansaient entre elles avec une passion désastreuse, je gémis sans le vouloir contre ses lèvres. Faisant vibrer tout le corps du mercenaire. Il libéra mes lèvres jusqu'ici prise en otage en descendant les siennes dans mon cou. Il le titilla avec sa langue, et le mordilla sans aucune retenue. Me retenant de crier je mordis ma lèvre.
- Élisa...murmura-t-il d'une voix plus rauque que d'habitude.
Soudain, ce fut la douche froide, comme si tout mon corps s'était refroidit d'un coup. Il ne restait plus rien de l'attraction qui régnait quelques secondes auparavant. J'étais revenue à la réalité. Fixant son visage et manquant de m'écrouler en regardant tout particulièrement ses yeux bleus.
Qu'est-ce que j'avais fait...
Je tournai ma tête vers le couloir et fus soulagée de constater que les hommes de tout à l'heure étaient partis. Il avait à peine commencé à poser ses lèvres sur la naissance de ma poitrine que je le repoussai.
- Arrête de jouer la comédie, c'est bon ils sont partis. Lui confiai-je froidement dans l'oreille alors que je manquais de souffle.
Il se décomposa sur place une fraction de secondes avant de prendre un air impassible. Temps qui me parut tellement court que je me demandai si je ne l'avais pas imaginé.
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Passion
ActionC'est aux États-Unis que se situent les plus gros et puissants gangs. En lisant cette histoire vous allez pénétrer dans un univers rempli de haine, rancune, amour, amitiés, bagarres, combats et enfin aventures à n'en plus en finir. La machine de gu...