Élizabeth pdv :
Pablo se servit un café, et commença à regrouper ses feuilles qu'il avait un peu éparpillées partout sur la grande table du salon.
- Quelqu'un te traque Élizabeth, je ne sais pas ce qu'il se passe à Madrid, mais hier, ce n'était clairement pas anodin.
Bien évidemment que ça ne l'était pas, ces hommes voulaient nous tuer, me tuer plus précisément, et Matthew en avait payé les frais. À cause de moi, il avait frôlé la mort d'un peu trop près. J'étais responsable de ce qu'il lui était arrivé, et ça me laissait un goût amer à la bouche.
- J'ai discuté avec Mike, me confia Pablo et il retint toute mon attention.
- Il m'a envoyé un stupide bouquet pour que je me pointe à cet entrepôt, tu crois qu'il aurait quelque chose à voir avec toute cette mascarade ?
Il hocha brusquement la tête.
- C'est même sûr, hier il voulait me détourner de toi, afin de mieux pouvoir frapper.
Je réfléchis longtemps.
- Il suit des ordres. Déclarai-je soudain, Mike serait incapable d'être meneur, pour la simple et bonne raison qu'il n'a pas grandi dans ce monde. Reste encore à savoir à qui il obéit pour aller aussi loin dans ses retranchements.
- J'ai dû mal à croire aussi qu'il ait pu faire ça de lui-même, vous étiez proches lorsque vous étiez petits.
- Peut-être qu'on le fait chanter, qu'il a quelque chose à y gagner.
- Mike parlait d'un diable incarné, déclara Pablo et à la mention de ce surnom je me crispai, sentant chaque partie de mon corps se figer, il n'arrêtait pas de répéter que tu étais en danger, il avait l'air d'avoir peur pour toi.
- Je crois très peu en l'amour fraternel qu'il me porte, donc j'écarte toute possibilité là dessus.
Il me regarda longuement comme pour essayer de savoir si je mentais ou si je pensais chacun de mes mots. Mais aucun mensonge n'était sorti de mes lèvres dans cette phrase. L'amour n'était qu'une illusion parmi tant d'autres à mes yeux. Quelque chose que l'on croit détenir mais que l'on n'a en réalité jamais eu.
Si l'amour est si bien qu'on le dit, alors pourquoi tous ceux qui s'en sont approchés en sont revenus brisés ?
- Trésor, à quoi tu penses ?
La voix de Pablo me sortit presque aussitôt de mes pensées.
- Rien. Répondis-je froidement. Cet homme qui me traquerait selon toi, tu penses qu'il aurait pu faire installer des caméras chez moi ?
Il fronça les sourcils, m'incitant à continuer.
- Dans mon ancienne maison, avec Matthew, à l'évocation de ce nom l'espagnol se refroidit soudain, nous avons trouvé des caméras dans mon ancienne chambre et celle de ma mère.
- Tu penses qu'il y en a d'autres dans la maison ?
J'hochai lentement la tête : évidemment qu'il y en avait d'autres, c'était certain.
- J'en suis même sûre. Reste encore à savoir qui les a installées et où elles se trouvent exactement.
- Peut-être que c'est le diable incarné ?
- Si c'est lui qui me traque ça se tient effectivement.
Pablo but une gorgée de son café, la mine pensive.
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Passion
ActionC'est aux États-Unis que se situent les plus gros et puissants gangs. En lisant cette histoire vous allez pénétrer dans un univers rempli de haine, rancune, amour, amitiés, bagarres, combats et enfin aventures à n'en plus en finir. La machine de gu...