19. Madrid

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Élizabeth pdv :

Le jour s'était déjà levé et il restait allongé dans son lit. Les draps recouvrants tout son corps. Ses yeux clos et son souffle irrégulier, me poussèrent à doucement lui tapoter l'épaule.

- La marmotte, murmurai-je afin de le réveiller, réveille-toi Garret.

Lentement, il ouvrit ses paupières ; ses mains posées sur son visage.

-Lizzy..souffla-t-il avec un sourire éclatant. Qu'ai-je fait d'incroyable pour que tu me réveilles de cette façon.

Je ris doucement.

- Je vais partir à Madrid avec ton débile de frère, je voulais te dire au-revoir avant.

Il soupira :

- Non, il y a autre chose. Je le vois dans tes yeux.

Je me mordis les lèvres.

En effet oui.

- Fais attention à toi s'il te plaît. Ne fais pas de bêtises Garret.

Il me sourit tristement.

- Tu n'as pas de souci à te faire. Je serai encore là lorsque tu rentreras.

Je mordis plus fort mes lèvres, le regard un peu ailleurs.

- Tant mieux.

Je le pris dans mes bras et il déposa un baiser sur mon front.

- Je ne te remercierai jamais assez pour l'autre soir.

Soudain un bruit sourd nous alerta. Comme si quelque chose venait de se briser sur le sol. Lorsque je vis Matthew sur le seuil de la porte, je crus voir rouge.

- T'étais pas censé partir toi. L'accusai-je légèrement sur la défensive.

- Je n'ai même plus le droit de dire au-revoir à mon frère ? Le fait de savoir vos petits ébats ne m'intéresse absolument pas. Crois-moi c'est la dernière chose dont j'ai envie.

Je me retins de rire tandis que Garret annonça d'un air plus que sérieux :

- Ce que j'ai préféré le plus c'était lorsque tu étais sur moi. Je crois que je ne m'en lasserai jamais d'être dominé par toi. Dès que tu rentres, on se refait ça trésor.

Matthew fronça les sourcils en me regardant droit dans les yeux. Il me jaugeait. Essayait de décrypter la vérité à l'intérieur de mes pupilles.

- Je n'arrête pas d'y penser Garou. Lui chuchotai-je de façon à ce que son frère entende.

Matthew se rapprocha et étreint Garret de manière furtive.

*

Adossé contre le siège du jet privé, Matthew feuilletait un magazine débile. Ses yeux dérivaient souvent sur moi, à chaque page qu'il tournait, il me regardait fixement de son regard le plus brûlant. J'avais chaud et l'atmosphère semblait avoir changé. Bien sûr, il ne faisait aucun commentaire, il se contentait de me tirailler l'esprit avec ses prunelles d'un bleu marine très intense.

Je détournai les yeux sur la vue qu'offrait le hublot.

Je n'étais certainement pas gênée par la situation, car pour l'être il m'en fallait beaucoup, mais les souvenirs de notre soirée passée ensemble me revenaient sans cesse. La sensation de ses lèvres, cette envie qui avait pris possession de moi, cette passion qui depuis nous tiraille. Je ne devais pas me laisser distraire, j'avais de nombreuses missions et de nombreux devoirs. Je ne devais pas faillir à tout ça.

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