37. Nouvelle mission

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Matthew pdv :

Malgré la douleur qui me comprimait la poitrine, je fis revenir des oignons dans la poêle, tout en y ajoutant du beurre, jusqu'à ce qu'ils prennent une couleur dorée. Le minuteur du four tonna, ce qui signifiait que les pains que j'avais au préalable fait cuir étaient prêts. Je les saisis et les déposai dans une assiette.

Tandis que je mettais minutieusement la salade et les tomates dans chaque pain, quelqu'un toqua. Muni d'un tablier que j'avais piqué dans le tiroir de Pablo, je partis ouvrir.

- Euh, alors d'abord qu'est-ce que tu fais avec mon tablier porte-bonheur ? Me demanda Pablo perdu.

Je regardai aussitôt autour de lui, cherchant Élisa.

- Élizabeth n'est pas avec toi ?

- Elle ne tardera pas à arriver. Dit-il d'une voix qui me parut froide.

Je ne fis pas plus attention à lui et repartis cuisiner. L'espagnol me suivit jusque dans la cuisine. Il attrapa une autre poêle et il déposa les steaks crus que j'avais sortis pour.

- Quelle cuisson ? M'interrogea-t-il.

- Bleue, quelle question.

Il hocha vivement la tête et commença à préparer la viande. Quant à moi, je finis ma préparation, et lorsqu'il termina de cuire les morceaux de viande, il vint les mettre dans chaque pain.

Alors que je pris la vaisselle dans le but de la nettoyer, je fis un geste brusque et une vive douleur prit possession de mon corps. Je grimaçai devant mon incapacité à faire des choses initialement banales. Pablo me regarda droit dans les yeux, puis mon bandage, et sans que je ne puisse dire quoi que ce soit, il lava la vaisselle à ma place.

- C'est bien la seule fois où tu me verras faire quelque chose pour toi. Marmonna-t-il dans sa barbe tout en essuyant la première poêle.

Je lui souris malicieusement. Cet espagnol n'était pas si mauvais que je l'aurais cru la première fois que je l'avais vu.

- Pour immortaliser le moment, je vais carrément le prendre en photo, dis-je le sourire aux lèvres tout en prenant un selfie avec.

Bien évidemment, il tirait une de ces têtes !

Je voulus défaire le tablier mais quelqu'un toqua à nouveau à la porte. Sachant que ça ne pouvait être qu'Élisa, je m'empressai d'ouvrir. L'adrénaline montait en moi sans que je ne puisse la contrôler. Mon coeur battait bien plus vite à l'idée de la retrouver. Cependant, lorsque je la vis accompagné, mon visage se décomposa.

Warren. Putain de merde.

Pablo le savait, cela expliquait à quel point il avait été froid en arrivant. J'avais du mal à saisir toutes les informations qui s'accumulaient devant moi. Élizabeth m'observa le regard brûlant. De ses si belles prunelles elle me fit signe de les laisser entrer, ce que je fis sans broncher.

Warren était ici. Cette phrase se répétait en boucle dans mon esprit sans que je ne la comprenne. Comme si l'information refusait de monter au cerveau.

- Bien le bonjour associé, me salua Warren d'un léger signe de main sans trop me regarder, tu es partout toi.

Il s'était adressé à l'espagnol qui venait tout juste de terminer de nettoyer la vaisselle. Pablo le jaugea du regard en arquant un sourcil.

- Jusqu'aux dernières nouvelles, je suis ici chez moi.

Warren prit à peine en compte sa remarque et vint s'installer sur une chaise du salon. Comme s'il était tout simplement chez lui.

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