26. Mike Clark

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Élizabeth pdv :

Matthew me regarda longuement d'un air coupable et soupira :

- D'accord, par quoi veux-tu que je commence ?

Je réfléchis quelques secondes avant de déclarer :

- Peut-être pourrais-tu me dire comment tu connais mon frère ? Et ensuite pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ?

- Il y a plusieurs années, commença-t-il en déglutissant tant bien que mal, j'ai rencontré Mike à Los Angeles, par le biais de mon frère, Garret.

Je ne comprenais pas bien. Qu'est-ce que Garret avait à avoir là dedans ?

- Garret, dit-il avec difficulté, il était tombé amoureux d'une policière de la ville-

- June Anderson ?

Il hocha lentement la tête, peu surpris que Garret m'en ait parlé.

- Oui, June, et cette fille avait un coéquipier dans l'équipe : Mike.

Mike avait été policier ? L'était-il encore ?

- Mike appréciait beaucoup June, il l'aimait plus qu'une amie, et par conséquent il a eu beaucoup de différents avec Garret. Mike lui a causé bien des chagrins.

Je fronçai les sourcils.

Quels genres de chagrins ?

- Tous ceux qui décident de s'en prendre à mon frère, attise ma haine. Déclara Matthew sans une once d'humour, étant complètement sérieux. Garret a beau être le grand frère, je me suis toujours comporté comme tel avec lui. Parce que la vérité c'est qu'il est insouciant et croit en l'humanité autant qu'un nouveau né. Il a besoin d'une part de lucidité et de noirceur pour rester debout et se protéger. Pour lui éviter de l'avoir au fond de lui et que cela lui détruise son cœur si pur, je l'ai prise à sa place. Cette part de noirceur, je l'ai pour ne pas qu'il ait à en subir les effets secondaires.

Je fus prise d'admiration à la fois envers Garret car malgré toute la noirceur dans laquelle il avait appris à vivre, il n'avait en aucun cas perdu son âme d'enfant, mais aussi envers Matthew.

Car ce mercenaire, avait un amour inconditionnel envers son frère, et même s'il ne le disait pas mot pour mot, il pourrait mourir pour son frère. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure.

Mes yeux plongèrent dans ceux du brun, et je crus y apercevoir toute cette douleur qu'il avait accumulée au cours des années. Ce constat me fit mal comme si pour la première fois depuis que j'étais devenue la machine de guerre, j'étais capable de ressentir autant d'empathie envers quelqu'un.

J'attrapai sa main et lui souris d'un air compatissant.

- Tu es quelqu'un de bien Matthew Remington. M'entendis-je dire d'une voix plus douce que je ne m'en pensais capable.

- Non, murmura-t-il en me repoussant sans pour autant se montrer agressif ou bien méchant. Je ne peux pas être quelqu'un de bien Élisa, pas après tout ce que j'ai déjà fait par le passé et ce que je ferai.

- Tu te condamnes pour des choses que tu n'as même pas encore faites, constatai-je surprise.

Il ignora ma remarque et m'avoua :

- Cette signature Élisa, c'est celle de mon père, celui qui surveille que tout se passe bien au cartel de Los Angeles. Il part souvent en voyages d'affaires.

J'écarquillai les yeux, et mon visage se voila. Je ne laissai plus aucune émotion ne serait-ce que paraître.

- Je ne sais pas du tout pourquoi il a fait ça, se défendit Matthew mais je n'entendis déjà plus ce qu'il me disait, ni pourquoi Warren a accepté.

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