22. Soirée des mafieux

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Dans une longue robe rouge bustier, la machine de guerre aux bras de Matthew, se dandinait. Tous deux gravissaient les marches qui menaient au grand hall, comme s'ils étaient les personnages principaux de leur histoire, que l'on ne voyait qu'eux.

Et c'était le cas.

Cette robe que portait la brune brillait de mille feux et illuminait chacun des invités, se sentant obligés de la regarder. Bien évidemment, elle n'avait pas eu le besoin de porter ses lentilles, ce pourquoi absolument tous les mafieux présents, la fixaient sans pouvoir lâcher le regard.

Pour deux raisons principales : la première bien entendu, était sa beauté incontestable, et la deuxième, un peu plus sombre, était la peur.

Il est vrai qu'il vaut mieux garder un œil sur ce qui pourrait nous détruire, peut-être même deux parfois.

Le mercenaire quant à lui, était extrêmement soigné, et d'une beauté renversante. Il semblait s'accrocher à la brune, comme si elle pouvait lui échapper à tout moment, et c'était le cas.

La machine de guerre, observa la foule avec un sourire ravissant, mais qui n'en restait pas moins menaçant. Cette dernière salua poliment quelques mafieux, qu'elle ne connaissait pas pour autant avant de s'arrêter devant un en particulier.

L'homme s'agenouilla et lui baisa la main.

- Matthew, tu pourrais aller nous chercher un verre ? Demanda-t-elle alors que sa question était tout sauf une suggestion.

Matthew fit la grimace, mais ne voulant pas compromettre les potentiels plans de la brune, il s'exécuta.

- Él-commenca l'homme les yeux brillants.

- Tais-toi. Le coupa-t-elle fermement tandis qu'elle faisait un effort pour que sa voix ne porte pas. Je ne suis pas là pour parler banalités avec toi.

Il avala sa salive, pas le loin du monde malgré tout impressionné par la belle brune.

- Il parait qu'on t'appelle la machine de guerre désormais.

- Tu ne m'apprends rien.

- Qu'est-ce qui t'est arrivé bordel. S'exclama l'homme le regard brûlant comme si la regarder était un supplice.

- Ne me regarde pas comme ça Pablo. Je te préviens.

Son verre de whisky dans la main, il en but presque l'intégralité avant de déclarer :

- Et je te regarde comment dis-moi ? Tu es partie il y a 9 ans sans donner de nouvelles et tu reviens comme une fleur à Madrid. Tu crois que je devrais réagir comment ?

Elle leva les yeux au ciel.

- Je te signale que c'est toi qui m'a laissée tomber, je suis partie parce que tu m'as laissée faire, alors ne viens pas me reprocher une décision par rapport à un choix que tu n'as même pas été capable de prendre. Dit-elle tout en pointant son doigt sur le torse de ce dénommé Pablo.

- On avait que 14 ans !

- Bien. Alors ne me reproche pas des choses que tu n'es même pas capable de faire.

Pablo regarda ses pieds quelques secondes avant de replonger son regard dans celui de la brune.

- Je ne suis pas venue pour ça. Précisa-t-elle comme si ce n'était pas déjà une évidence. J'ai besoin que tu m'aides Pablo.

- Depuis quand tu as besoin de moi Él-

- Tais-toi bordel.

Elle se rapprocha de lui et lui murmura au creux de son oreille :

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