Matthew pdv :
Je ne devais que soulager cette obsession que j'avais pour Élizabeth, pas l'agrandir davantage.
Au fond tu le savais que ça finirait comme ça non ? Me souffla la petite voix dans ma tête.
Rien n'était fini parce que rien n'avait jamais commencé. Voilà tout. Élizabeth avait bâti des murailles entre elle et le reste du monde, que nul ne serait capable de faire tomber. Je ne me considérais clairement pas comme une exeption aux règles qu'elle s'était fixée.
Peut-être que si ? Non, je ne devais pas espérer.
Car voilà l'espérance était bien un sentiment qui vous dévorait. Il faisait de vous l'esclave de vos sentiments, si par malheur vous aviez l'occasion de les montrer. Cet espoir me brûlait tout entier, consumant absolument chacun de mes membres.
Et malgré tout, j'espérais qu'elle me choisisse.
Mais Élizabeth n'était que l'ombre de la machine de guerre.
- Il est quelle heure ? Demanda cette dernière d'une voix endormie tout en s'étirant.
Elle se défit doucement de mon emprise, et j'en eus la nausée. Élizabeth se leva du canapé, les mains posées sur son visage peinant à se réveiller.
Soudain, j'eus froid. Comme si son corps autrefois blottit contre le mien me manquait. Aucune fenêtre n'était ouverte autour de nous, par conséquent ce froid ne pouvait en effet, ne venir que de là.
Non. Non. Non.
Voilà les quelques mots qui se répétaient en boucle dans mon esprit. Ça ne pouvait pas se passer comme ça, je ne pouvais pas ressentir quoi que ce soit.
Peut-être m'étais-je trompé sur l'absence de mon coeur ?
- Tu m'écoutes quand je te parle ? Renchérit-elle tout en se servant une tasse dans le placard afin d'y verser du café. La prochaine fois que je m'endors sur ce canapé, par pitié ramène-moi au lit, parce que j'ai mal partout.
Élizabeth but son café, les mains enroulées autour de sa tasse, puis le déposai sur le plan de travail.
- C'est qu'elle est exigeante en plus.
Elle roula des yeux avec un léger sourire que je ne manquai pas de remarquer tant il illuminait son visage.
- Merci pour hier soir, c'était, commença-t-elle cherchant ses mots, vraiment bien.
Élizabeth semblait intimidée, et osait à peine me regarder dans les yeux. Moi, j'étais surtout confus, et tout dans mon attitude le prouvait.
- Tu avais besoin de te détendre, c'est normal. Dis-je platement avant de quitter le salon, comme pour lui échapper.
Lorsque je sortis dehors, j'eus l'impression de pouvoir respirer à nouveau. J'attrapai un paquet de cigarettes dans ma poche, et en allumai une.
J'inspirai puis expirai la fumée, comme j'en avais l'habitude, pourtant cette fois fut différente : fumer ne m'apporta ni consolation, ni calme. La cigarette était devenue inefficace, et j'en étais le premier surpris.
VOUS LISEZ
Passion
ActionC'est aux États-Unis que se situent les plus gros et puissants gangs. En lisant cette histoire vous allez pénétrer dans un univers rempli de haine, rancune, amour, amitiés, bagarres, combats et enfin aventures à n'en plus en finir. La machine de gu...