Matthew pdv
Des filets de lumière se glissèrent dans la pièce, éclairant progressivement la toile sur laquelle je peignais. Je laissais libre court à mon imagination depuis plusieurs heures déjà, n'ayant pas trouvé le sommeil, et mon œuvre commençait un peu trop à ressembler à quelqu'un qui m'était familié.
Il faut croire que son image ne voulait pas quitter ma tête.
La sensation de sa bouche sur la mienne me hantait. Cette douceur et cette ardeur que j'avais ressenties, étaient juste...incroyables. Elle m'avait troublé au plus profond de mon être, une avalanche de sentiments m'avait envahi.
Même si elle avait fait ça dans l'unique but de conserver notre couverture, je n'étais pas sûr que ce but soit resté le même par la suite. Ses lèvres gonflées, qui auparavant m'embrassaient à en perdre le souffle, et ses yeux emplis d'une lueur étrange, m'empêchaient de passer à autre chose.
Élizabeth Clark, tu finiras par me rendre fou.
Elle était tout ce que je détestais mais j'étais incapable de la détester.
Je pris une grande inspiration tout en rangeant mes outils de peinture dans une boîte. Je n'eus pas le temps de mettre mon œuvre dans un placard que quelqu'un rentra brusquement dans la pièce.
Petite. Brune. Yeux verts. Dont je suis complètement obsédé.
Élisa me regarda moi puis la peinture puis à nouveau moi. Elle fronça les sourcils tout en se pinçant les lèvres, d'un air confus.
- J'ai à te parler Picasso.
- Dis-moi. Dis-je légèrement agacé par cette entrée soudaine, me sentant à nu devant elle.
- J'aimerais partir à Madrid.
- Et moi j'aimerais 1 million tout de suite, pourtant on n'a pas toujours ce qu'on veut.
Elle roula des yeux.
- Tu m'as mal comprise, j'irai à Madrid.
- Alors c'est toi qui m'as mal compris. Tu es ma tueuse à gage. C'est non négociable.
Sa poitrine se souleva et un soupir lui échappa. De ses yeux verts, elle me fusilla du regard.
- Je n'ai toujours pas vu la couleur de l'argent que tu m'as promis. Dit-elle fermement. Je veux y aller, tu me dois bien ça.
- C'est un caprice ?
- Non. Il est peut-être arrivé quelque chose à Warren.
- Et je suis censé en avoir quelque chose à faire ?
Mes paroles étaient dures, je le savais, mais quelque part je n'avais pas supporté sa façon d'agir hier soir. Cette facilité qu'elle avait eue de me repousser après m'avoir embrassé si passionnément que j'ai cru qu'elle avait aspiré mon âme, ne pouvait quitter mon esprit.
- Matthew Remington. Gronda-t-elle avec un regard dur. Peut-être que tu ne comprends pas ce que je dis parce que tu dois sûrement en avoir rien à foutre de ton père, quitte à le laisser mourir, mais moi ça m'importe. Moi j'en ai un, et j'aimerais savoir s'il va bien.
Ses dires furent comme une lame aiguisée posée sur mon torse, s'enfonçant progressivement dans ma poitrine.
- Ça ne te regarde pas ce que je peux bien penser de mon père. Et depuis quand tu es sentimentale déjà ?
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Passion
ActionC'est aux États-Unis que se situent les plus gros et puissants gangs. En lisant cette histoire vous allez pénétrer dans un univers rempli de haine, rancune, amour, amitiés, bagarres, combats et enfin aventures à n'en plus en finir. La machine de gu...