Outer Banks tome 3

Chapitre 18

Les garçons descendent du van en même temps, et JJ ouvre la porte arrière pour que je puisse les suivre.

— Attends, j'essaie de comprendre. Tu connais un gars qui s'appelle Neville, donc ils sont de la même famille ? C'est ça ton super plan ? 

Nous avançons vers le petit marché, je marche derrière eux, un peu nerveuse d'être ici.

— Écoute, combien de mecs s'appellent Persaud ? J'ai rencontré ce type avec mon cousin, on était venus faire des grillades. Son nom de famille ? Persaud. Ou peut-être Percett ?

Il s'arrête pour réfléchir, tandis que John B lui saisit l'épaule.

— Non, attends. Tu crois...

— Non.

— La vie de mon père est en jeu.

— Je te dis que je connais ce Persaud. Fais-moi confiance.

Nous faisons encore quelques pas avant que JJ ne s'adresse à un homme à proximité.

— Hey, Mister P !

Le monsieur se tourne vers nous, un grand sourire illuminant son visage.

— Alors, quoi de neuf ?

— On passait dans le coin et on voulait savoir si Neville était là.

— Non, il est là-bas, amarré, du côté de Doe Creek.

— Doe Creek ?

— Sur sa péniche. Tout au bout.

Nous le remercions et nous nous mettons en route vers la fameuse rivière. Les garçons avancent jusqu'à ce que l'eau leur atteigne les chevilles, mais je reste en retrait, hésitante.

— Et toi, tu doutes de moi ?

— C'est quand même improbable.

— Alors, on cherche... une péniche.

— Ça a l'air d'une péniche, dit John B en pointant quelque chose au loin que je peine à distinguer.

— Tu crois qu'il est là ?

— Aucune idée.

— On va le savoir très vite. Neville ! Hé !

— Arrête !

— Mais pourquoi ?

— Il sait que des gens veulent sa peau. Il doit sûrement être armé.

— Donc, on est des cibles vivantes ?

— Oui, mais on n'a pas le choix. C'est le seul qui sait où est mon père.

Je recule d'un pas, une branche craque sous ma chaussure, attirant l'attention des garçons.

— On y va, Kida.

Je secoue la tête, mes mains tremblent. Je les serre en poing pour qu'ils ne le voient pas.

— Je vous attends ici.

— Qu'est-ce que tu racontes ? On ne se sépare pas. Insiste JJ.

— Je reste ici, je vous dis.

Ma lèvre commence à trembler, et je sens mes yeux s'humidifier.

— Qu'est-ce qui t'arrive ?

— Je ne veux pas... Je ne peux pas vous suivre.

Ils avancent vers moi, et dans leurs gestes, je sens un danger. Ils semblent vouloir me tirer dans cette eau, m'y noyer. Je recule encore pour mettre de la distance.