Outer Banks tome 3

Chapitre 31

— Aujourd'hui, nous sommes ici pour honorer une expédition menée par John Routledge, accompagnée d'un groupe d'adolescents, tous présents parmi nous. Des concitoyens qui ont grandi sur cette île et qui ont réussi là où d'autres, conquistadors, explorateurs et amiraux, ont échoué. Nous nous réunissons pour percer un mystère vieux de 500 ans, rendant hommage à des amis des deux côtés de l'île.

Je tourne la tête vers Pope, à ma droite, et lui fais un sourire complice, mon cœur débordant de bonheur. C'est une joie simple, mais précieuse, que je ressens en ce moment, comme une bulle de légèreté flottant autour de nous. Dans un élan d'affection, il dépose un baiser léger sur le sommet de mon crâne, un geste affectueux qui témoigne de notre complicité.

Ce petit moment partagé, empli d'authenticité, me rappelle combien nous avons traversé ensemble. Nos rires résonnent dans l'air comme une mélodie familière, et je me sens chanceuse d'avoir des amis sur qui je peux compter. Alors que je l'observe, je vois dans ses yeux une lueur d'amitié, une connexion qui va au-delà des mots.

Les souvenirs des épreuves passées surgissent dans mon esprit, mais aujourd'hui, tout cela semble si lointain. L'atmosphère est empreinte de camaraderie et d'espoir, et je suis reconnaissante d'être ici, entourée de ceux qui me soutiennent.

C'est un moment qui me donne des ailes, une pause douce dans la tempête que nous avons tous traversée. Je sens une vague de gratitude m'envahir, une promesse que quoi qu'il arrive, nous continuerons à avancer ensemble, main dans la main.

— Applaudissez-les chaleureusement !

En cœur, nous nous levons tous de nos chaises, les mains entrelacées dans un geste symbolique d'unité et de célébration. Les parents présents s'exclament et acclament leurs enfants avec une fierté palpable, leurs voix résonnant comme un chœur d'encouragement. Je cherche le regard de mon frère au milieu de cette effervescence. Lorsqu'il croise le mien, un sourire doux et sincère illumine son visage, et je sens un réconfort immédiat. À côté, ma mère applaudit avec une détermination silencieuse, chaque battement de ses mains témoignent de son soutien indéfectible, même si ses mots restent muets.

Laurent et Dylan, les sourires éclatants sur leurs visages, échangent des regards pleins d'enthousiasme. Leur fierté est contagieuse, et je ne peux m'empêcher de sourire sincèrement en retour. Ce moment est une bulle de bonheur, une parenthèse où les doutes et les peurs semblent s'évanouir. Les rires fusent, mêlés aux applaudissements, créant une mélodie de joie collective qui réchauffe le cœur.

Après quelques minutes de cette euphorie partagée, une annonce résonne dans l'air, rompant temporairement la magie du moment. C'est le signal tant attendu : il est temps d'explorer le petit musée improvisé sur la pelouse, intitulé « La route de l'Eldorado ». Les visiteurs, curieux et excités, se pressent vers les stands, impatients de découvrir les trésors que nous avons ramenés de notre aventure.

Je me joins à la foule, une bouffée d'adrénaline me parcourant. Les rayons du soleil filtrent à travers les arbres, illuminant les objets exposés. Des livres aux couvertures usées aux statues qui semblent murmurer des secrets oubliés, chaque artefact raconte une histoire. Je me perds un instant dans les détails, touchant une vieille carte enroulée, imaginant les voyages lointains qu'elle a dû connaître.

Les rires et les exclamations d'émerveillement entourent l'espace, ajoutant une touche de magie à cette expérience. Je m'arrête devant une vitrine contenant un ensemble d'objets insolites — une boussole, une pièce de monnaie et un collier orné de perles colorées. Chacun d'eux me rappelle que notre expédition a non seulement apporté des souvenirs, mais a également tissé des liens indélébiles entre nous tous.