Chapitre 2: Free time (2)

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Quatrième free-time: Sanae/Asuru

Point de vue: Sanae

Trouver ma place dans cette situation cauchemardesque... Je n'avais que ce but en tête, je voulais devenir leader pour justement avoir de l'importance et guider mes camarades vers une issue autre que la mort. Je le voulais, et pourtant... Peu à peu, la dure réalité vient à moi. J'étais actuellement restée dans la dînette, là où nous festoyions nos repas, à me morfondre. Alors que je m'attendais à rester seule, une silhouette entra sans prévenir, et me fixa du regard. C'était Asuru, sans son parapluie qu'il avait abandonné. 

 ⚰Asuru Hogu: Que vaut ce visage ? Tu aurais, toi aussi, perdu espoir ?

L'embaumeur avait toujours adopté ce ton glacial, chacun de ses mots n'exprimant aucune autre émotion que la satisfaction. La satisfaction de me voir couler.

🏐Sanae Ichina: Je suis pas d'humeur à parler. Surtout pas à toi.

⚰Asuru Hogu: Oh, vraiment ? Moi qui pensais que tu ne voulais pas me laisser tomber...

🏐Sanae Ichina: Et moi, je pensais que tu étais partis embaumer les corps de Mia et Bertha. Tu n'avais pas dit vouloir rester seuls durant les "derniers" instants de ta vie ?

Asuru afficha un petit sourire, méprisable, penchant presque vers un fou rire incontrôlé. Qu'est-ce qu'il peut être énervant.. Mais il a raison, si je veux être utile ici, je dois commencer par le conformer à notre groupe.

🏐Sanae Ichina: Réponds-moi, au moins. Pourquoi tu perds déjà espoir ? On a encore toutes nos chances de s'en sortir, alors pourquoi tu penses qu'on va tous mourir ? C'est bête à dire, mais... J'aimerai mieux te connaître.

Après avoir lâché ce rire qu'il se retenait de faire, durant des secondes qui me paraissaient être des minutes, il décida enfin de me répondre.

⚰Asuru Hogu: C'est pourtant logique, et je l'ai dis à maintes reprises... Vous n'êtes que des rêveurs égarés. La situation ne peut être évitée, personne ici ne se rend à l'évidence. Vous ne cessez de vouloir trouver une sortie, toujours en vain, et malgré tout, vous persévérez. C'est ridicule...

Asuru avait affiché un rire, durant tout le long de son dialecte. Ses bras ne tenant plus son parapluie s'étaient croisés entre eux, me regardant dans le blanc des yeux. Voyons, je dois dire quelque chose... Quelque chose qui pourrait retourner cette conversation dans mon sens.

🏐Sanae Ichina: Tu sais Asuru, je ne pense pas qu'on persévère particulièrement à s'enfuir d'ici. On sait tous... Que la sortie ne nous tombera pas devant nous. On cherche avant tout à connaître la vérité de cette tuerie et tout ce qu'elle englobe, et c'est en connaissant cette vérité qu'on pourra s'enfuir.

Au fond, j'espérais l'avoir un minima convaincu. J'espérais avoir effleuré ne serait-ce qu'une infime partie de ce qu'il lui restait comme espoir. Mais son rire, qu'il s'était jusque là retenu de faire, ébrutai la pièce entière. Voici ce qu'était sa réponse, un fou rire, incontrôlé.

⚰Asuru Hogu: Ahah ! Vous n'êtes vraiment que des causes perdues. Vous ne faîtes que rassembler les pièces du puzzle que le ravisseur vous donne, tout va dans son sens à lui, c'est ça votre échappatoire ? Vous ne pouvez pas contourner cette tuerie. Et même si l'un d'entre vous gagnerait son meurtre, je doute qu'il soit réellement libre.

Qu'importe ce que je fais, il n'y a aucun moyen de lui faire changer sa manière de voir les choses. Mon regard vacant s'est rapidement dévié vers le coin de la pièce, comment je suis censé faire ? Par simple réflexe, j'avais murmuré quelques mots, à peine audible, mais dont je suis sûre qu'il les a entendu.

Danganronpa: Anything to surviveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant