art boy [hongjoong x reader]

Chapitre 4

Tu avais eu du mal à trouver le sommeil, cette nuit là. Hongjoong te troublait, c'était le moins que tu puisses dire. Tu ne savais juste pas exactement comment, ni à quel point. Mais quand tu étais avec lui, tu te sentais exister autrement. Tu te sentais unique à chaque instant où ses yeux se posaient sur toi, où ses lèvres prononçaient ton nom, où ses doigts t'effleuraient. Il y avait quelque chose de spécial à propos de Kim Hongjoong, et ce quelque chose prenait tant de place dans ton esprit que ça t'empêchait de t'endormir.

Le lendemain matin, comme presque tous les matins, tu attrapais ton sac et sortais de ton appartement pour rejoindre l'université. Et comme tous ces matins là, tu montais dans le même bus, où tu croisais les mêmes visages. Tu pris place au fond du véhicule et commençais à pianoter sur ton téléphone en attendant d'arriver à ton arrêt. Tu te souvenais qu'Hongjoong t'avait laissé son numéro la veille. Tu avais envie de lui envoyer un message, mais tu n'étais pas sûre que ça soit une bonne idée. Tu avais peur, mais de quoi ? De l'ennuyer ? D'avoir l'air insistant·e ? Pourtant, ton envie de reparler avec lui était si forte que tes doutes se dissipèrent rapidement.

[Y/N]

Salut, c'est Y/n !

Tu envoyais le message. Après l'avoir expédié, tu te dis qu'il était trop court et que tu aurais pu lui écrire plus, établir un contexte, lui poser une question... Pas juste un « salut ». C'était trop tard, alors tant pis. Un SMS d'Hongjoong arriva quelques secondes plus tard seulement. Tu étais impressionné·e par sa vitesse de réponse.

[JOONGIE]
Coucou ! Super, j'enregistre ton numéro. Tu as bien dormi ? Pas trop fatigué·e ? Bon courage pour tes cours !

Tu ris silencieusement. Tu ne pouvais pas lui avouer qu'il avait troublé ton sommeil cette nuit. Et tu trouvais plutôt mignon le fait qu'il se monte si soucieux et attentionné.

[Y/N]
Ça va, demain c'est le weekend. Bon courage à toi aussi !

Tu rangeais ton téléphone et descendis du bus pour rejoindre la fac. Ta journée de cours se passait comme d'habitude, pas vraiment passionnante, et ta seule hâte était qu'elle se termine enfin.
La soir arriva et tu étais finalement libre de rentrer chez toi. Tu repris le chemin en sens inverse et arrivais jusqu'à ton appartement. Quelques minutes plus tard, ton portable vibrait. Une notification s'affichait sur ton écran.

[JOONGIE]
Ça te dirait qu'on se voit demain ? J'ai fait des croquis préparatoires, j'aimerai bien te les montrer.

[Y/N]
Des croquis préparatoires ? Tu as fait des photos de moi en secret ?

[JOONGIE]
Ah, bien sûr que non ! Je me souviens de ton visage, c'est tout.

Comment Hongjoong pouvait-il à ce point se rappeller de ton visage ? Tu te souvenais très bien qu'il avait passé de longues secondes à l'observer, mais tu avais du mal à croire que ça lui avait suffit pour commencer à produire quelque chose.

[JOONGIE]
Sinon, demain 15h, chez moi, ça te va ? Je t'enverrai mon adresse.

[Y/N]
Parfait, je serai là. À demain !

Il t'envoya son adresse, comme prévu. Par chance, il n'habitait pas si loin de chez toi. Tu te dis que c'était bien pratique si tu comptais le voir régulièrement. Tu te laissais tomber sur ton lit. Le revoir régulièrement ? Tu en avais envie, ça ne faisait aucun doute. Est-ce qu'il en allait de même pour lui ? Rien n'était moins sûr. Est-ce qu'il aurait toujours envie de te voir une fois que ton portrait serait terminé ?
Tu n'avais pas réfléchi à cette possibilité auparavant, et cette pensée te serra le cœur. Tu voulais te rapprocher de Kim Hongjoong, c'était un fait. Parce qu'il était intéressant, gentil, attentionné et plus encore. Mais qu'en était-il de lui ? Il te portait de l'attention parce qu'il te trouvait inspirant·e, parce qu'il aimait tes traits, parce qu'il avait besoin d'un modèle. Et c'était peut-être tout. Tu n'avais pas moyen de savoir si tes attentes correspondaient aux siennes, et tu n'avais pas envie de lui poser directement la question par peur de sa réponse. Tu ne savais pas comment tu réagirais si tes craintes se confirmaient.
Et si tout se terminait après sa peinture ?