52-DÉPART

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Il se faisait déjà jour et je ne me remettait toujours pas après la nuit d'ivresse que j'avais passé.
J'étais au septième ciel, le sentiment que je ressentais était indescriptible.

Je redescends de mon petit nuage mais lorsque je me retourne Dereck n'était plus là. J'enfile son t-shirt et descend, lorsque je le trouve enfin dans la cuisine dos à moi je fonce lui faire un câlin par derrière.

- Bonjour.
Dis-je avec un large sourire.

Il ne répondit rien et d'ailleurs il n'était pas très réceptif à mon étreinte. Il retira mes mains de son corps et s'éloigna de moi.

- Dereck? Tout va bien?
Demandais-je.

Il était bizarre et il évitait mon regard.

Alors que j'allais poser ma main sur son épaule il me repoussa et s'éloigna encore...

- Dereck ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Va-t-en.
Dit-il froidement.

Il n'avait plus le même regard que la veille.

- Qu'est-ce que... j'ai fait quelque chose de mal?

- Je ne me répéterai pas JE-NE-VEUX-PLUS-TE-VOIR!
Dit-il d'un ton glacial.

- Je ne comprends pas, pourquoi ?
Dis-je en essayant de garder mon calme même si ces mots étaient très douloureux.

- PARLE MOI DERECK BON SANG! QU'EST-CE QUI NE VA PAS?!

- NE HAUSSE PAS DU TON SUR MOI!
Hurle t-il en me plaquant contre un mur.

- MAIS QU'EST-CE QUI TE PREND?!
Criais-je à mon tour en le repoussant.

Quelques secondes après il se mit à rigoler tout seul.

- Tu as crû quoi? Qu'après une nuit ensemble on resterait ensemble pour toujours ?
Dit-il riant encore et encore.

- Tu as crû qu'on allait se marier, fonder une famille et vieillir jusqu'à ce que la mort nous sépare hein ?
Dit-il.

- Dereck je ne sais pas pourquoi tu me dit tout ça mais arrête s'il te plaît tes mots me font mal.
Dis-je en essayant de m'approcher de lui. J'avais besoin qu'il me réconforte, qu'il me dise que tout ça n'est qu'une mauvaise farce mais il continuait de me repousser.

- Ton oncle avait raison, tu ne vaut rien et tu détruit tout ce que tu touches. Je ne veux pas d'une personne complexé dans ma vie, je veux une femme une vraie pas une qui va trembler dès qu'on s'approche d'elle. Et dernière chose tu veux savoir la différence qu'il y a entre toi et toutes les putes avec qui j'ai couché hein? Aucune.
Dit-il.

Sans me contenir je le gifle de toute mes forces.

Quelques secondes après il me plaque de nouveau contre le mur.

- NE T'AVISE PLUS JAMAIS DE LEVER LA MAIN SUR MOI TU M'A COMPRIS. JAMAIS.

Je ne le reconnaissait plus, ce n'est pas le même homme qui était avec moi la nuit dernière. L'homme que j'ai en face de moi me regarde avec un regard meurtrier.

- On a passé une nuit ensemble ok et alors ? Tout ça n'était que sexe, je ne t'aime pas et je ne t'aimerai jamais. Maintenant dégage de chez moi et j'espère ne plus jamais recroiser ta route car je n'hésiterais pas à te tuer.
Dit-il avant de se décaler.

Ses mots étaient tout aussi tranchant qu'une lame.
Mon regard était vide et mon cœur se serrais de plus en plus comme si je manquais d'air.

- Comment j'ai pû me tromper comme ça ?
Pensais-je.

Lorsque je repose mais yeux sur lui, mon regard est mêlé avec haine et dégoût.

- Je t'aime comme je te déteste, mais un jour viendra où je ne ressentirait plus rien pour toi et je te promets que ce jour là je te ferais regretter chaque parole que tu m'as dites.

Sans attendre plus longtemps je sors de chez lui a toute vitesse comme si j'étais à la recherche d'un peu d'oxygène.

                    ....

Il est tard et je me trouve actuellement dans le jet privé de Liam, après ce qu'il c'est passé ce matin je n'est trouvé personne d'autre à appeler que lui. Il a tout de suite fait envoyer son jet privé pour moi. Si vous voulez savoir pour moi je n'est rien d'autre à ajouter, c'était prévisible c'est juste que je ne l'est pas vu venir comme on dit “l'amour rend aveugle”.

Le pire c'est que je ne lui en veux même pas, la seule personne à blâmé c'est moi.

Il m'a emmené au septième ciel pour me faire redescendre plus bas que l'abyme...

C'est triste à dire mais peut-être que je ne suis pas faite pour être aimé...

À présent je nage dans les coulées de mes larmes, finirais-je noyé dans les profondeurs de mon âme?

Je serai libre un jour, j'irai mieux un jour mais pas ce soir. Ce soir, je m'accorde le temps d'avoir mal.

Vous y avez cru? J'y ai cru aussi...

De toute façon il paraît que seuls les héros ont droit à une fin heureuse.

Et cette histoire se termine comme elle a commencé, dans la douleur...ou pas.

À suivre...

NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant