Alexie
Encore une fois je me retrouve là, dans ma chambre universitaire de prêt pour le service, à le fuir alors que je suis sensée le protéger. C'est ma mission, il est le poussin que je dois couver. Son corps, ses lèvres, son regard... rien ne me repousse, au contraire, comme un aimant il m'attire. Et pourtant, je ne peux pas m'arrêter, je ne peux pas être remplacée, je ne peux pas échouer.
Je soupire alors que j'ai envie de crier, pourquoi est ce qu'il est si... si... beau? Gentil? Je préférais presque quand c'était un petit con arrogant qui me repoussait, c'était plus facile. Mais j'ai cherché cette situation, je voulais qu'on soit amis pour que la mission soit plus agréable, je voulais qu'il me confie ses états d'âme, lui qui n'a personne à qui parler, je ne savais pas que je risquerai ma carrière. A trop jouer avec le feu, je me suis brûlée les ailes.
Je prends une longue douche chaude pour me remettre les idées en place, je dois continuer à le protéger. Changee, je range mon flingue dans sa boîte dans le tiroir de la table de chevet et, je me sers un café en me connectant à son téléphone pour le localiser. La nuit, la surveillance de sa chambre est assurée par une caméra infrarouge que j'active quand le poussin retourne dans son nid et le veilleur de nuit me signale s'il y a du mouvement et que je dois intervenir, c'est pourquoi je suis toujours habillée au cas où je doive agir vite, ma chambre est à 3 portes de la sienne.
Je regarde où son téléphone se trouve, je sursaute il n'est pas dans sa chambre, il est ...- Alexie, ouvre moi.
Il est devant la mienne. Mon coeur tambourine dans ma poitrine. Je n'arrive pas à savoir si c'est parce qu'il me rejoint ici à l'improviste ou si c'est parce que... parce que c'est lui.
Rapidement je regarde autour de moi, rien n'est en évidence, mon ordinateur est fermé, je verrouille mon téléphone et m'avance doucement vers la porte. Je souffle un bon coup pour me donner du courage. Le courage de l'affronter et de ne rien laisser paraître. Je déverrouille doucement et abaisse la poignée pour l'ouvrir sur lui. Mon coeur fait un salto, C'est indécent d'être aussi séduisant. Le bras replié sur l'encadrement de ma porte, il relève le yeux sur moi. Tellement sexy avec ses cheveux décoiffés, et son regard Caraibe qui me transperce.- Pourquoi tu me fuis?
Ok, mode « verrouillage des émotions » activé.
- Je ne te fuis pas, sinon je n'aurais pas ouvert cette porte, tu ne crois pas?
Il esquisse un sourire en coin, bordel, je fonds. Ressaisis-toi ! La mission!
- Je peux entrer alors?
Non!!!
- Hum oui, je t'en prie.
Je ferme les yeux et me pince les lèvres alors qu'il me passe devant, me laissant le temps de bien imprégner mes narines de son parfum envoûtant aux notes boisées.
Je referme la porte derrière nous, et me retourne face à lui.- Qu'est ce que je peux faire pour toi James?
- Tu ne t'en doutes pas?
Aidez moi! Je vous en prie! Le rauque de sa voix me fait frissonner, le dessin de ses pectoraux sous son tee-shirt me perturbe plus qu'il ne le devrait. J'hausse un sourcil d'incompréhension, je vais éviter d'ouvrir la bouche, je serai capable de lui demander de me prendre sauvagement sur le lit derrière nous.
Il s'approche doucement de moi, j'ai un mouvement de recul. Je lis dans ses yeux la déception de mon geste.- Tu vois que tu me fuis...
- pas du tout
Il avance encore et je recule à nouveau. Mon dos heurte le mur derrière moi, je suis prise au piège. Je n'ai pas d'issue, je suis forcée d'affronter son regard où se mêlent incompréhension, peine, déception mais aussi... envie?! Je déglutis et abaisse le regard pour rester focus, pour ne pas craquer. Sa main se glisse dans mon champ de vision, son doigt soulève doucement mon menton , ses yeux accaparent les miens. Il avance encore et sa main remonte sur ma joue. Sa paume est chaude, douce, j'ai envie de m'y lover.Il est trop près, beaucoup trop près, je pourrai presque entendre les battements de son coeur. Je déglutis et ferme les yeux.
- Si tu ne me fuis pas, pourquoi tu as disparu a l'écoute de ma chanson, je sais que tu étais la, que tu m'as entendu, elle ne t'a pas plu?
Cet instant volé, ou je l'ai découvert dans la salle de musique, à jouer seul sur le piano, à chanter une magnifique chanson... une chanson que je préfère ignorer parce que...
- Je l'ai écrite en pensant à toi...
Que je préfère ignorer pour ça... les paroles me reviennent, c'est beaucoup trop...
- je suis très touchée...
- Mais?
- je suis désolée James, je ne peux pas...
- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas?
- Quelle importance?
Il baisse le regard, me laissant un sursis.
- ca change tout... tout pour moi. Si tu ne veux pas, je m'efface.
- ... Alors considère que je ne veux pas.
Ses yeux reviennent aux miens, s'insinuent au fond de moi pour y lire, me sonder, capter entre les lignes. j'ai conscience que j'aurais du le formuler autrement, mais ça serait lui mentir, j'aurais peut être du lui mentir
- Alors considère que je ne te crois pas...
L'instant d'après ses lèvres se posent sur les miennes. Ça y est j'ai implosé, je ne réponds plus de rien. Je n'arrive pas à le repousser, c'est au dessus de mes forces. Son bras passe dans mon dos, pressant mon corps au sien. Je succombe, je le veux autant que je dois le tenir loin de moi, je suis tiraillée entre l'extase que me procure son baiser et la raison qui me dicte dans ma tête de m'écarter.
Il finit par se détacher le premier en gardant son front pose sur le mien et me chuchote.- J'attendrai que tu me laisses t'aimer Alexie....
Je suis fichue... il s'écarte de moi en silence, j'ai froid lorsque ses bras ne m'entourent plus. Je reste figée et le regarde passer la porte de ma chambre. Je ferme les yeux et caresse mes lèvres, là où les siennes ont laissé leur marque... je suis perdue... ma tête et mon cœur sont en lutte incessante et je ne sais pas encore qui des deux va remporter le match...
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F.E.I (Fausse Étudiante Infiltrée)
RomanceAlexie est une jeune recrue au United States Marshals Service de Miami , en Floride. Ce qu'elle pensait, c'est que ses débuts seraient soporifiques à classer des dossiers, à rechercher des infos sur le web, limite à aller faire le café de ses supéri...