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James

Séparés par la porte ouverte de la cuisine, Je la regarde tendrement après avoir jeté cette lettre, j'espère que pour elle c'est aussi de l'histoire ancienne. Je m'accoude a l'encadrement de la porte et caresse son visage. Elle s'humidifie les lèvres avant de fermer les yeux et de déglutir.

- Qu'est ce qu'il se passe? Ça ne va pas?

Elle réouvre les yeux sur moi avec un léger sourire avant de dire du bout des lèvres:

- Tu ne le fais pas exprès en plus...

- de quoi tu parles?

Elle soupire et passe les mains sur son visage.

- Il faut que je t'avoue quelque chose James, puisqu'on en est à mettre carte sur table.

- Je t'écoute... tu me fais peur...

Elle me fixe en levant un sourcil.

- ce que tu fais là, ta façon de te poser contre l'encadrement de la porte...

- et ben?

- ca avait le don de me rendre folle à l'université. Tous les matins avant que... que tu me chantes ta chanson disons...

- avant qu'on soit ensemble quoi.

- Voila, et ben tu frappais à ma porte et tous les matins quand je l'ouvrais j'avais droit au spectacle de toi accoudé innocemment à ma porte, je bouillais intérieurement, je me retenais de te sauter dessus, j'aurais pu te dévorer...

Je la regarde surpris avant de sourire.

- tu cachais bien ton jeu! C'est ton côté lionne qui t'embêtait?

- Exactement! Toi et ton attitude sexy, avec ton petit sourire en coin. Je faisais preuve d'un self-control immense pour en faire abstraction mais à l'intérieur, juste ce regard , cette pose, faisait grimper ma température en flèche.

- je n'attendais que ça moi!

- Je sais, et c'était encore plus ... déstabilisant.

Je fais mine de réfléchir et m'éclaircis la voix.

- Tu as dit Que C'était quand on n'était pas ensemble, c'est ça?

- Oui...

- Et Maintenant?

Je m'accoude davantage en la regardant de bas en haut
Elle lève les yeux au ciel avant de les reposer sur moi en souriant.

- Maintenant? .... Toi, nu, accoudé à ma porte?...Mon thermostat vient d'exploser!

Elle m'attire rapidement à elle et emporte mes lèvres. Ses bras se referment autour de mon cou et elle saute pour passer ses jambes autour de ma taille. Et ben si j'avais su! Je serai resté sur sa porte pendant des lustres pour qu'elle craque. Elle prend mon visage en coupe pour approfondir notre échange en gémissant, elle me rend dingue! Ses mains glissent sur ma peau de façon appuyée. Je la transporte jusqu'à l'îlot de sa cuisine et l'y assois. Sa langue cherche la mienne sans cesse, elle ne me laisse aucun répit. Mon corps se colle davantage au sien, et ses lèvres devient dans mon cou, laissant une traînée brûlante à leur passage. Je ferme les yeux.

- Qu'est ce que j'adore quand tu te transformes... je pourrais te laisser me dévorer..

Elle remet son visage face au mien, ses yeux brillent de mille feux.

- Ca tombe bien... j'ai très faim...

Elle reprend mes lèvres en glissant entre moi et le plan de travail et recule jusqu'au salon sans que sa bouche ne quitte la mienne. Je ne sais pas où elle m'entraîne, mais je pourrais la suivre indéfiniment. Sa main se pose sur mon torse me faisant basculer sur le canapé , elle passe à califourchon sur moi, colle sa poitrine contre mon torse et d'un mouvement de buste nous allonge, elle sur moi.
Mes mains se posent sur ses fesses que je maintiens fermement alors qu'elle entame un parcours dans mon cou avec sa langue. Je déglutis et lâche dans un soupire.

- tu vas vraiment me dévorer...

- C'est le plan beau brun....

Qu'il en soit ainsi! Sa langue glisse sur mon torse, les muscles de mon ventre se contractent.
Elles dessinent un cercle humide autour de mon nombril alors que je sens sa main saisir doucement mon érection pour débuter des caresses. Je ne réponds plus de rien, je suis entrain de décoller. Les vas et viens de sa main s'accentuent, le courant électrique naissant entre mes jambes se propage à tout mon corps. Je gémis en ancrant mes mains dans le rebord du canapé. Un spasme me prend à tout le corps quand les vas et viens s'arrêtent et que sa langue prend le relais. Sa main caresse ma cuisse, sa bouche s'écarte et revient à moi , imprimant des mouvements amples et appuyés. Ma respiration se saccade, je ferme les yeux savourant chaque fois que sa langue rencontre ma peau. Je me cambre alors que les mouvements s'accélèrent, je ne retiens plus mes gémissements. Les rales s'échappent de ma bouche hors de tout contrôle. Je sens la vague de plaisir monter, je me redresse, la vision d'elle s'occupant de moi accentue mon plaisir. Du plat de la main, elle  me fait me rallonger. Bon sang! Elle m'emmène directement au septième ciel, j'aimerai m'occuper d'elle mais elle m'en empêche, continuant les mouvements à chaque fois que je tente de me relever. Mon corps se spasme a nouveau. Je ferme les yeux, je suffoque presque.

- mon ange ... je...

Satisfaite, elle reprend un rythme effréné. Mon corps se décolle du canapé dans un dernier spasme avant d'être secoué par la vague de l'orgasme. Je plane et j'ai du mal à atterrir! Je déglutis, encore et encore, j'inspire profondément pour essayer de calmer ma respiration. Je sens son corps se faufiler près de moi, je referme mes bras sur elle.
Je réouvre doucement mes yeux sur le plafond en soufflant.

- Tu sais... que tu vas me le payer?

- je pensais que tu avais aimé.

- Justement ! Piouf! Tu t'es retenue combien de temps? Combien de t'en tu m'as privé de ça?!

Elle rit en se blottissant davantage dans mon cou.

- je ne sais pas trop, je ne comptais plus... et c'est cher?

Je me replace au dessus d'elle.

- Au dessus de tes moyens.

- On est bloqué alors... mais on peut être étaler les échéances...

Je fais mine de réfléchir un instant et replonge vers elle.

- Vendu.. la première est ... maintenant.

Son rire, ce doux son qui a remplacé les larmes de tout à l'heure, lui en revanche il n'a pas de prix. J'aimerai pouvoir l'enfermer dans une fiole pour pouvoir l'écouter dans les moments de blues, même si maintenant, j'ai retrouvé la muse de mon sommeil et de mes pensées apaisées, je n'en aurai plus jamais besoin.

F.E.I (Fausse Étudiante Infiltrée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant