James
« Monsieur James Candem?
-oui
- officer Simons Et maitre Jerry
- je vous en prie, entrez. Qu'est ce que je peux faire pour vous messieurs ?
Je reconnais l'avocat, un de ceux que j'ai pu croisé au bureau de mon père.
Les deux hommes font quelques pas avant de se retourner vers moi.
L'officier Simons prend la parole
- Je suis au regret de vous annoncer cette triste nouvelle, Mark Candem, votre père a été retrouvé sans vie à votre domicile ce matin aux alentours de 10h.
Je crois que le monde autour de moi s'écroule, je peux littéralement sentir le gouffre qui s'ouvre à mes pieds. Maître Jerry s'avance pour me maintenir et me fait assoir. Je suis sidéré, à fixer mes pieds. Mon père est...
- je dois vous poser quelques questions pour notre enquete monsieur Candem, je suis désolé, est ce que vous voulez que je repasse?
Les larmes coulent à mes yeux, je resserre les poings sur mon lit.
- non, allez y, qu'on fasse ça rapidement.
- je dois vous demander ce que vous faisiez ce matin entre 8h et 10h du matin.
- je me réveille à 7h30, je pars faire du sport, je rentre me doucher et je vais en cours à 9h.
- quelqu'un peut confirmer votre version des faits?
- Mickael , mon ami Mickael Jovic
- Nous irons le confronter. Savez vous s'il y a des personnes qui pourraient en vouloir à votre père ?
- mon père était apprécié que ça soit dans le quartier que dans ses fonctions.
- avait il une arme?
- je n'en ai aucune idée. Peut être, je ne pourrais pas vous dire. Est ce qu'on en a fini? J'aimerai être seul.
- oui monsieur, nous vous laissons.Je ne les raccompagne pas, je reste figé sur le bord de mon lit à attendre je ne sais quoi. Qu'on m'annonce que ce n'est pas vrai, que c'est une erreur, mais personne ne frappe à ma porte. Les larmes envahissent mon visage, mon corps tremble, seul, je me sens seul comme jamais, j'ai mal dans la poitrine.
Une main douce passe sur mon front... à qui est elle je suis seul sur ce lit, une voix m'appelle de loin, se répète encore et encore..... »J'ouvre brutalement les yeux, me réveille en sursaut, transpirant, les yeux humides, assis au milieu d'un lit
- calme toi, c'est moi c'est Alexie...
Sa voix si douce, contrastant avec ma panique interne, m'interpelle. Je tourne la tête et reconnais Alexie assise près de moi, la main caressant mon épaule.
- tu as fait un cauchemar, viens.
Elle s'allonge et m'entraîne avec elle pour poser ma tête sur sa poitrine. Je me blottis contre elle, me laissant bercer par les battements de son coeur, apaisé par ses bras qui m'enlacent dans un cocon de douceur.
- je suis désolé...
- tu n'as pas à l'être, tu veux me raconter?
J'hésite un instant, à quoi bon? Ca ne le fera pas revenir.
- ... C'était quand on m'a annoncé sa mort. Un officier et un avocat, venus me poser des questions.
- Un avocat?
- Oui, il est revenu des jours après pour me donner le contenu du testament de mon père.
- Tu étais proche de lui?
- Tres oui...
Ses bras se referment davantage, je déglutis, ravalant un sanglot, je suis une vraie loque depuis sa disparition, je ne me reconnais pas, mais c'est Alexie, elle ne me jugera pas, je sais que je peux lui parler sans crainte.
- à la mort de ma mère, il a été très présent, il a refusé de me confier à une quelconque nounou malgré son emploi du temps chargé, si bien qu'il attendait que je sois couché pour terminer les dossiers en cours. Je sais qu'il ne dormait pas beaucoup. Même après son mariage avec ma belle mère, il a continué à me faire passer avant toute chose.
- et tu t'entends bien avec elle?
- sans plus, je sais qu'elle me voyait toujours comme le fils d'une autre, je n'ai jamais compris mon père. Une fois le mariage annoncé, elle a totalement changé, la bague au doigt il ne pouvait plus rien lui arriver, mon père ne tolérait pas le divorce. La naissance des jumelles n'a rien arrangé à notre entente, si bien que j'étais heureux de quitter la maison, même si mon père me manquait.
- Je comprends mieux pourquoi tu n'y vas jamais, et tes sœurs?
- je suis leur frère, je répondrais toujours si elles ont besoin de moi, mais on a 10 ans d'écart, c'est compliqué de tisser vraiment quelque chose.
Elle embrasse mon front doucement et m'étreint avec douceur, en silence. Sa respiration me calme.
- Alexie?
- Oui?
- Je ne t'en ai Jamais parlé, parce que je ne voulais pas que tu vois ça chez moi.
- Je ne comprends pas, de quoi tu me parles?
- Le testament de mon pere.
- ca ne me regarde pas, ce sont tes histoires de famille, et ça m'est égal de ce savoir ce qu'il contient, ça ne change rien pour moi.
La réponse parfaite que j'avais besoin d'entendre, même si je n'en doutais pas. Je souris contre sa peau et y dépose un tendre baiser avant de me glisser face à elle. J'arrange une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
- tu n'es même pas curieuse?
- non, il faudrait?
- non, ça me fait du bien de savoir que ça ne t'intéresse pas.
- ca te surprend on dirait.
- Non, ca me conforte dans l'idée que j'ai fait le bon choix
Elle me sourit tendrement et pose son front contre le mien.
- Que tu sois riche à million ou criblé de dettes, je garderai la même place.
- Je t'aime ma Belle-Mariane...
- Moi aussi je t'aime...
Je crois que je l'avais bien compris oui... ses jambes se mêlent aux miennes lorsque mes lèvres trouvent les siennes. Elle arrive à calmer mes angoisses depuis le premier jour, même si c'est la première fois que ça me réveille brusquement à ses côtés.
- Ca va mieux?
- J'ai le meilleur des remèdes aux coups de déprime. Quand je te vois, je comprends mon père, anéanti au décès de ma mère, il croyait en l'amour unique.
- tu ne m'as pas dit qu'il s'était remarié ?
- Ouais, contraint, monsieur le sénateur ne pouvait pas rester seul pour son image, il lui fallait une jolie famille sur le papier, mais il n'a jamais aimé Mary comme il a aimé ma mère. Son testament le prouve, elle n'y apparaît pas.
- Mais... le mariage ne sert pas à ca? Je veux dire ca ne la protégeait pas?
- Pas si tu fais un contrat de mariage le stipulant, je pense qu'elle n'y croyait pas à l'époque quand elle l'a signé. Donc la fortune de mon père est divisée entre ses enfants.
- je trouve ca bien aussi.
- Ouais, jusqu'à la majorité des filles c'est leur mère qui gère leur héritage.
- Donc deux tiers.
- Et non... il a juste divisé en deux, 50% pour les filles et 50 autres pour moi.
- Pas très équitable pour tes sœurs ça non?
- C'est vrai, mais on y peut plus rien aujourd'hui. Me suis toujours dit que je ferai le rattrapage à leur majorité.
- beau geste, très respectable monsieur Candem, chapeau bas!
Elle incline la tête, mimant une révérence m'arrachant un sourire.
- Merci de m'avoir écouté, c'est la première fois que je raconte tout ca.
- merci de me l'avoir confié, ca me touche beaucoup.
Je rive mon regard au sien.
- je veux être transparent avec toi, rien te cacher, que tu saches vraiment sur qui tu es tombé.
- Je le savais déjà, je te l'ai dit que ca ne changeait rien, tu es et resteras le même James Candem qui a pris mon cœur.
- mon plus beau trésor... il n'a pas de prix...
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F.E.I (Fausse Étudiante Infiltrée)
RomanceAlexie est une jeune recrue au United States Marshals Service de Miami , en Floride. Ce qu'elle pensait, c'est que ses débuts seraient soporifiques à classer des dossiers, à rechercher des infos sur le web, limite à aller faire le café de ses supéri...