35- Haine et violence

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Néra Fores:

Hier soir avait été une des soirées les plus intenses émotionnellement parlant de ma vie.

J'avais ressenti de la joie et de la tristesse, de l'aversion et de la rage, de la peur et de l'appréhension, de la surprise et de la fierté.
Et finalement de l'acceptation et de la sérénité.

Tout un flot d'émotions diverses et variées mais qui, à l'unisson avaient fait chambouler mes pensées et chavirer à maintes reprises mon coeur affaibli.

Le plus important restant le résultat de ces montagnes russes: j'avais retrouvé ma famille, j'avais reçu leur pardon, le pardon des miens.

Après tous les événements de la veille j'étais rentré chez moi, une certaine paix m'ayant englobé tout le long du trajet et le reste de ma soirée. En effet j'étais en paix, en paix avec moi-même, en paix avec mon passé, pour la première fois depuis 5 ans : je me sentais bien.

Le cours de Mr. Andrew touchait à sa fin, j'allais enfin rentrer chez moi, retrouver mes livres et ma tranquillité, me donnant l'impression que ma vie avait pris une toute nouvelle tournure.

Tranquillité. Ce mot m'était devenu inconnu depuis tellement longtemps et maintenant que je redécouvrais sa signification je ne sais pas si je serais un jour capable de m'en priver. Il ne me restait plus qu'à espérer que ce soudain moment de calme perdure le plus longtemps possible, aussi longtemps que les années de doute et de haine.

Sonnerie. Fin des cours. Merveilleux. Tout était merveilleux.

Je sortais de la salle pour rejoindre le bus qui me ramènerait chez moi. J'étais absorbé par mes plus profondes pensées étrangement devenues normales, lorsqu'une voix aiguë que je ne connaissais pas m'interpellait ou plutôt me criait dessus.

-Eh pétasse, c'est bien toi Néra ?

Je me retournais pour lui faire face, m'assurant au passage que c'était bien à moi qu'elle s'adressait ainsi mais voyant que nous étions seulement entouré de voitures j'étais forcé de conclure que oui, c'était bien à moi qu'elle parlait.

Elle m'avait traité de pétasse ?

Venant d'Ava j'aurais sûrement pris ça pour un compliment mais de cette pimbêche à peine vêtue j'avais juste envie de lui cracher à la gueule pour détruire son maquillage qui collait à peine sur sa tête. Logique vu la quantité.

Après la barbie en plastique je vous présente le pot de peinture, bientôt exposé au musée des pouffiasses.

Je la toisais davantage pour m'assurer que je ne la connaissais pas, mais malgré la tonne de fond de teint je devais admettre qu'elle m'était bien inconnu. Elle ne se gêna pas non plus pour me reluquer, un air de dégoût sur son visage avant de reprendre la parole tout en s'approchant davantage de moi.

-Écoute-moi bien, j'ai vu la vidéo de toi et Ayden et je veux plus jamais que tu t'approches de ton mec pour essayer de lui mettre le grappin dessus, c'est bien clair blondie barbie ?

Waow. Waow. Waow.

Beaucoup trop d'informations m'avaient été transmises d'un coup pour parvenir à réellement comprendre la situation.

La vidéo. Il n'en existait qu'une et je crois bien que tout le bahut, voir plus encore, l'a déjà visionné.

Son mec. Ayden ? En couple ? Pourquoi cette information sonnait comme faux à mes oreilles ? Il n'avait jamais été question qu'Ayden soit en couple et je le vois mal s'enticher d'un boulet pareil. De plus, elle ne ressemblait en rien aux photos qu'Alec m'avait gentiment envoyé. Mais les couple libres existaient, qui étais-je pour juger ?

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