Whispers from beyond

10- Outfit of the day

Néra Fores :

Mon réveil sonnait mais je n'avais pas envie de me réveiller. J'avais eu une nuit plutôt agitée, sûrement dû aux évènements d'hier, ce qui faisait que j'étais encore plus crevé qu'avant, de belles cernes devaient se trouver sous mes yeux actuellement. En ayant marre d'entendre ce maudit réveil sonner en boucle, je décidais finalement de me lever de ce lit. Mais quand je vu l'heure s'afficher sur mon téléphone il ne s'agissait plus de se lever mais carrément de bondir hors de mon lit.

Ni une ni deux j'enfilais tous les vêtements que je trouvais à portée de main et me dépêcha de sortir de chez moi pour essayer d'avoir mon bus qui bien évidement me passa sous le nez. Quelle belle journée de merde, j'étais déjà essoufflé. Le temps d'attendre le prochain bus je pris le temps d'examiner la tenue que je portais et je crus halluciner en regardant le haut que j'avais mis.

Dans la globalité ma tenue allait mais mon chemisier blanc, même si le qualifier de transparent serait davantage correct, possédait un décolleté plus que prononcé. Et pour clôturer le tout j'avais bien évidemment mis un soutif bleu vif qui ressortait beaucoup trop à mon goût. Comme je le disais, une belle journée qui commence.

Je réfléchissais sérieusement à la possibilité de rentrer chez moi vite fait mais quand je vis le second bus arriver je compris que je n'avais plus vraiment le choix et que j'allais devoir passer ma journée dans cet accoutrement. Putain. Je ne pouvais pas me permettre d'arriver plus en retard que je ne l'étais déjà, surtout sachant que j'avais déjà raté ma rentrée.

Je venais d'arriver sur le campus et m'empressais de rejoindre ma salle en priant pour que le prof ne soit pas encore arrivé pour éviter de me faire remarquer. Par chance il n'était toujours pas là ce qui me fit lâcher un soupir de contentement mais quand je regardais l'amphithéâtre de plus près ce soulagement fut de courte durée.

Il n'y avait presque plus de place sauf dans les premiers rangs que je détestais, il en restait tout de même une derrière alors je décidais de m'y jeter avant que quelqu'un d'autre ne la prenne mais quand je vis la personne assise sur la place à côté de celle-ci je me stoppai un instant. Celui-là m'avait déjà repéré et comprit que je m'apprêtais à m'asseoir près de lui, le même sourire que la dernière fois collé sur ces lèvres.

Commençant à sentir de plus en plus de regard sur moi et ne sachant pas vraiment si c'était à cause de mon arrêt soudain ou de ma tenue je continuais finalement ma route jusque lui. Ça ne pourra pas être aussi catastrophique que je l'imaginais.

Je m'assis alors à ses côtés et ne dis rien, puis le prof arriva et le cours commença. 

A peine avait-il commencé que je m'ennuyais déjà, le droit constitutionnel, quelle torture, venez m'aider ! Comme en réponse à mon appel en détresse, mon voisin prit la parole.

-Alors comme ça miss donne des cours particuliers, je serais presque jaloux, moi aussi je veux bien une prof particulière super canon.

-Pour ça il faudrait avoir des lacunes Max, ce qui n'est pas ton cas, à part dans le domaine de la maturité ou tu dois bien avoir quelques années de retard.

-Ouch, tu blesses mon petit coeur fragile, dit-il en approchant ses mains de son coeur une mine brisé. Mais quelle Drama Queen celui-là.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser au premier abord, voir à tous les autres, Max était quelqu'un de relativement intelligent, scolairement parlant. Il n'excellait pas mais obtenait tout de même de très bon résultats scolaires, alors qu'il réalisait probablement, le strict nécessaire. Quel gâchis.

On continua ainsi à parler jusqu'à la fin de ce cours qu'il allait falloir que je rattrape au plus vite si je ne voulais pas prendre du retard. Mais j'avoue qu'écouter Max me raconter toutes ces « peines » de coeur comme il aimait les qualifier était assez divertissant. Il pourrait presque faire de la concurrence à Ava tellement ces histoires paraissaient insolite et conne.