Whispers from beyond

16- Le saint Ayden

Ayden Hill :

Elle n'avait rien mangé encore une fois.

Depuis la rentrée je l'épiais davantage que d'habitude et voilà maintenant plus de trois semaines que celle-ci avait eu lieu et je pouvais en venir à la simple conclusion que Néra ne mangeait pas, elle ne mangeait jamais. C'était plus commun de la voir devant une table vide pendant que sa pote Ava se remplissait l'estomac que de la voir réellement manger et ça prétendu pote ne disait rien, faut vraiment être conne pour pas le remarquer.

Mes remarques au début d'année n'ont pas du aider mais je ne pensais pas qu'elle en arriverait à faire une grève de faim pour l'avoir traité une ou deux fois de thon. Je la pensais plus forte que ça surtout avec le coup qu'elle m'avait fait à la fameuse soirée.

Je ne comprends toujours pas comment cette femme a réussi à comprendre ce qui se passait pire comment elle a réussi à retourner la situation à son avantage et me mettre pieds à terre. Elle est et reste une vrai énigme pour moi. Elle parait à la fois si forte et si faible je ne comprends pas ce qui avait pu la rendre ainsi. Je ne la comprenais pas tout court.

Pour éviter qu'elle continue ainsi, à ce priver, car je déteste faire face à un adversaire affaibli, j'avais arrêté de l'insulter de choses qui ne la correspondait pas ces dernières semaines, mais voyant aucun changement dans son comportement j'ai très vite compris que le mal était fait. Mes mots s'étaient surement imprégné dans son esprit et se répétait en boucle.

Malgré tout je ne pouvais pas m'empêcher de la provoquer ça serait comme aller à l'encontre de moi-même, de plus elle ne me donnait pas de raison d'arrêter vu qu'elle répondait positif à chacunes de mes piques. Je pense qu'à l'heure actuelle elle devait me détester mais ce n'était pas suffisant il fallait qu'elle me hait, qu'elle me hait de tout son être pour pouvoir mieux passer à la suite de ce que j'avais en tête et pour cela j'avais la méthode parfaite. Changeons un peu les règles du jeu.

Les cours étant fini je décidais de rentrer chez moi, j'avais fait l'effort de venir je n'allais pas en plus rester des heures supplémentaires comme tous ces petits pigeons de la fac. Alors que je sortais les clés de ma voiture pour m'y engouffrer et faire cesser le chahut incessant des autres étudiants, quelqu'un me sauta dessus, tentant d'enrouler ces bras autour de moi mais elle n'eut pas le temps car je l'avais déjà plaqué contre ma voiture avant, ma main encerclant sa gorge fragile.

Découvrant la personne qui me faisait face je lâchais un soupir, non de soulagement mais de désespoir. Elle ne me lâchera donc jamais cette folle.

Théa Evans, la petite sur d'Alec, il me l'avait présenté à une soirée où il a été forcé de l'emmener. Elle était bonne, je l'ai sauté et bloqué. La routine.

Mais cette folle ne voulait plus me lâcher et m'envoyait des messages de divers numéros appartenant surement à ces amis que j'avais à leurs tours soigneusement bloqué.

Surement à cours de numéro ou de patience elle a commencé à venir me voir à la fac puis à l'appart et à peu près dans tout les lieux ou je me rendais. J'en suis même arrivé à vérifier qu'elle n'avait pas placé un traceur sur moi un jour. Et me voila dans la même situation qu'il n'y a pas moins d'une semaine.

-Mon amour tu m'as tellement manqué.

-Ferme un peu ta gueule Théa je t'ai déjà dit que je ne voulais plus rien avoir affaire avec toi et arrêtes de m'appeler "mon amour" c'est pathétique tout comme ton obsession pour moi, dis-je en serrant plus que nécessaire son cou.

Bon c'est vrai que niveau obsession je n'avais rien à dire. C'est pas comme si j'étais obsédé par la même fille depuis plus de 2 ans au point de la suivre et de la stalker tout le temps alors qu'elle ne montrait aucun signe d'intérêt pour ma personne, non pas du tout. Mais ce n'était pas elle, alors elle pouvait aller se faire foutre par n'importe qui j'en avais strictement rien à foutre, sauf moi bien sûr.