23- Diner ou dévergondage ?

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19h10.
à mon frère pour le prévenir et savoir ou il en était mais sans téléphone cela s'avérait être compliqué. En l'attendant j'ai décidé de me commander une Margarita, espérant surement que cela me décrispe un peu, mais alors que j'approchais ma bouche de ce délicieux cocktail j'aspirais de l'air, une grande quantité d'air. Vide. Putain, mon verre était vide. J'hésitais à en recommander un, toujours dans l'attente de mon frère, mais le but était de se détendre pour son arrivé, non de se bourrer.

Les minutes passèrent et la porte de ce restaurant ou nous avions dans le passé tant l'habitude d'aller avec ma tante restaient close. Je craquais finalement et me recommandais une nouvelle margarita, je n'échappais pas au regard mauvais de ma serveuse mais je m'en fichais. Elle devait surement croire que mon date m'avait planté, mais elle faisait fausse route. J'attendais mon frère qui devait surement se faire désirer, pour me faire patauger un peu.

Commençant tout de même à trouver le temps long je décidais finalement d'encrer mon regard sur l'horloge du restaurant, que j'avais fortement évité jusqu'à présent. Merde. 20h15. Il voulait vraiment me faire payer. Mais l'idée qu'il me laisse en plan, comme un simple plan cul pourri, émergea en moi. Non il ne me ferait pas ça, il me donne une seconde chance, jamais il me ferrait ça.

Mais après 3 heures date et 5 margarita je me résignais et décidais de jeter les armes. Il n'allait pas venir. C'était une certitude.

Peut-être qu'il à eu un imprévu et qu'il a essayé de me joindre en vain sur mon téléphone que j'ai maladroitement oublier si seulement j'étais moins bête.

En effet t'es bien conne, bien conne de croire à de tel sottises. Il t'a juste fait faux bon, et tu sais à pourquoi. ? Arrête.

Parce qu'il n'en à strictement rien à foutre de toi, strictement rien à foutre de ce repas, strictement rien à foutre de te donner une seconde chance. Stop.

Il préférais se trouver à des kilomètres de toi plutôt que de te reparler et de jouer au gentil frère avec toi. C'est faux.

Tu lui cherches des excuses, tu te blame de son absence à cette table mais tu cherches juste à fuir la réalité, il te hait et jamais il ne voudra reconstruire de quelconques liens avec toi. Non.

Tu es si pathétique et le pire c'est que tu sais que j'ai raison sinon pourquoi te serrais tu caché derrière tes margarita. C'est parce que j'avais soif je voulais me détendre.

Si pathétique, pathétique petite Néra.

Non je ne suis pas pathétique. Non.

Putain s'en était trop j'en avais marre d'entendre cette petite je voulais la faire taire l'étouffer à jamais mais soudain ce n'était pas elle mais moi qui étouffais. Il fallait que je sorte vite. Je m'empresserais de payer l'addition et de rejoindre brusquement la sortie.

Il me fallait de l'air. Vite. J'avais comme l'impression d'étouffer. Non. J'étouffais. Je ne respirais pas. J'étais entouré d'air et pourtant aucun ne semblait vouloir rentrer dans mes poumons. Mon cœur s'accéléra et mes respiration devinrent suffocante. Je suffoquais.

Respire. Rien.

Expire. Je n'avais rien à expirer.

Pourquoi je n'arrivais plus à respirer ? Allais je mourir ainsi ?

Cause de la mort: suffocation, son propre corps l'empêchant de respirer.

Plutôt ironique sachant qu'il est l'une des première raison de mon envie de quitter ce monde. Soudain j'eu l'impression d'être en cohésion complète, comme une paix interne. Mon corps et mon esprit étaient raccord, désirant ardemment la même chose. J'abandonnais. Je ne tentais plus de respirer à quoi bon ?

Whispers from beyondOù les histoires vivent. Découvrez maintenant