Néra Fores
Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange. Mon ange.
J'écrivais ce surnom qui me déchirait de l'intérieur en boucle et en boucle, espérant m'y habituer et effacer les souvenirs qu'il faisait émerger. Plus j'écrivais, plus mon énervement grandissait. Voyant que ce que je faisais produisait l'effet inverse de ce que je voulais je me stoppai net et je restai ainsi figé au milieu de ma chambre, mon stylo et mon cahier en main.
Une minute passa. Puis deux. Trois. Quatre. Cinque. Dix.
Ce silence devenait soudainement trop oppressant je voulais, qu'il se meurt, je voulais qu'il arrête de me coller à la peau, je ne voulais plus vivre dans le silence, plus jamais. Alors pour la première fois, je libérais ma rage emmagasiné depuis des années et me mis à crier. Crier à m'en casser les cordes vocales. Puis à tout détruire. Renversais tout ce qui se trouvait sur mon bureau. Balançais tous mes vêtements. Retournais mon lit. Déchirais toutes les feuilles et les cahiers que je trouvais. Cassais mes vitres à coups de lampe. Puis crier, encore et encore.
Crier. Pleurer. Détruire. Voila les 3 seules choses que je fis pendant bien 15 minutes.
Et comme si je me rendais enfin compte de ce que j'étais en train de faire, je me stoppai net, une seconde fois, avant de m'écrouler au sol. Des larmes dévalaient la ligne invisible de mes joues. Pathétique c'est tout ce que tu es.
Suite à mon altercation avec connard j'étais rentrée chez moi. J'avais séché ma rentrée à cause de lui. Putain. Je l'avais laissé prendre le dessus sur moi et me faire dire des choses que je ne me serais jamais permises. C'est dingue comment il avait réussi à m'énerver, c'était carrément un talent à ce niveau-là.
Je devais me reprendre, je ne pouvais pas me laisser autant affecter par cet individu et ce surnom débile surtout sachant qu'il y prenait du plaisir.
Je me relevai finalement et admirai ce que je venais de faire. J'en connais une qui va dormir sur le canapé ce soir. J'avais littéralement tout saccagé, on aurait tout aussi bien pu croire qu'une tornade était passée.
Excédée par les événements, je décidais de sortir de chez moi. 11h15. Parfait.
J'avais rendez-vous à midi à la cafet avec Ava, ça me détendra sûrement de pouvoir lui parler et de l'écouter. Sa vie mériterait vraiment de devenir une série Netflix, cette fille était un sketch à elle seule.
Comme je n'avais pas envie de me retrouver enfermé dans les transports en commun, surtout sachant qu'ils me feraient carrément arriver en avance, je décidais de m'y rendre en courant. Mais cette fois-ci avec une tenue plus couvrante.
Finalement prête, je me regardais une dernière fois dans le miroir avant de partir, et je fus surprise de ne pas l'avoir cassé pendant ma petite crise, surtout sachant qu'il était à l'origine de bien de mes peines. Mais en vérité ce n'était pas le miroir le problème mais plutôt ce qu'il reflétait. C'est à dire moi... Mon reflet me dégoutait. Je me dégoutais. Tu m'étonnes que personne ne veut de toi, dans une société où seule l'apparence compte. Comme si t'étais plus belle de l'intérieur.. pourrie des deux côtés moi je dis.
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Whispers from beyond
RomanceNéra est étudiante à la faculté de droit. Sa vie semble parfaite: bonne élève, sportive, possède un appartement et a un avenir prometteur. Mais connaissez vous la phrase: "les apparences sont souvent trompeuses"? Surement. Au cas où ce ne serait pas...