Whispers from beyond

17- Admirateur caché

Ayden Hill :

J'avais chaud. J'avais froid.

J'avais faim. Je voulais vomir.

J'avais mal. Je ne sentais plus rien.

Le silence m'angoissait mais le silence me réconfortait. Car il valait toujours mieux que le bruit de ces chaines.

Mais irrémédiablement celle-ci retentir non loin de la salle étroite ou je me trouvais enfermé, comme annonciateur de mon malheur proche. L'annonce de son arrivée. Boum.

Je me réveillais en sursaut, transpirant et les pupilles dilatés. Encore ce mauvais rêve. Comment puis-je encore le retrouver dans mon sommeil, m'empêchant de dormir plus de 3h d'affilé, alors qu'aujourd'hui nos rôles sont inversés.

Je regardais l'heure, 5h50, je n'arriverais pas à me rendormir d'ici-là, c'était une certitude alors je me levais de mon lit devenu trop étouffant.

L'heure n'était-elle pas idéal pour une petite sortie nocturne ?

J'enfilais mon ensemble habituelle noir et sortais de l'appart. Je ne prenais pas ma voiture, je n'avais pas besoin de faire plus de bruit que nécessaire de plus ma destination n'était qu'à 5 misérable kilomètres. En même pas 30 minutes j'y serais avec un petit peu de motivation.

23 minutes 43secondes, en effet j'étais plutôt motivé.

J'étais enfin arrivé en bas de cette appart que je commençais à connaitre aussi bien que le mien. Presque.

Alors que je me dirigeais vers la porte principale afin de rentrer quelque chose sur le coté de cette appartement attira mon attention. Non c'était trop beau pour être vrai.

Elle n'avait plus de fenêtre, elles avaient disparus, envolés comme par magie. Si au premier abord cela m'avait réjoui car ça m'évitait de devoir encore trafiquer la porte d'entrée, maintenant ce détail m'énervait fortement.

Elle était complètement inconsciente celle-là, maintenant n'importe quel malade pouvait entrer chez elle. Elle habitait seul, au rez-de-chaussée d'un appartement vide puisqu'il y'a quelques semaines ces voisins ont désertaient les lieux et que le propriétaire n'a toujours pas trouvé de nouvel acheteur.

Je décidais quand même de rentrer encore énervé par ce consta, mais quand son visage angélique se forma peu à peu devant moi tout trace d'énervement disparu pour laisser place à une certaine forme de paix que je retrouvais uniquement en sa présence. Comme si elle arrivait à me rassurer, à rassurer tout mon être. C'est étrange et j'ai eu du mal à l'admettre mais cette femme exerce une certaine forme de pouvoir; comme magnétique sur moi.

Elle paraissait si calme et si douce quand elle dormait, en totale opposition avec le caractère qu'elle expose à lextérieur particulièrement en ma présence. Mais j'aimais ces deux facettes d'elle, j'aimais quand elle me résistait car je savais que cela n'était qu'en apparence. Intérieurement j'avais déjà eu un impact sur elle, je ne sais pas si elle en avait déjà pris conscience mais moi je l'avais bien remarqué.

Lorsqu'elle est avec moi elle est davantage sur la défensive qu'avec les autres et en même temps elle est davantage elle-même. Comme si en ma présence elle se permettait de faire ressortir une partie de sa personnalité qu'elle évertuait à entraver. Lorsqu'elle rentre en cours ou dans une pièce de l'université, ou je suis susceptible de me trouver, elle cherche automatiquement mon regard, merci Max.

Cela signifiait qu'une chose qu'elle pensait à moi-même quand je n'étais pas là. L'attraction marchait dans les deux sens c'était une bonne chose. On va pouvoir passer à la vitesse supérieur.