36- Avertissement

2.2K 58 193
                                    

Êtes vous prêtes my girlies ?
Vraiment prêtes ?
Alors c'est partie !!!!

Néra Forés:

Le week-end était passé dans un calme presque inquiétant. J'avais passé ces deux jours à travailler sur mes devoirs en attente. J'en avais également profité pour rendre visite à ma tante et mon frère, histoire de rattraper le temps perdu..

Ce court laps de temps en leurs compagnies avait été des plus merveilleux pour moi, peut-être trop pour que cela me semble vraiment réel. Mais après mettre pincé à de nombreuses reprises j'avais été forcé de d'admettre que tout cela l'était. Tout cela était bien réel.

Je n'avais pas l'habitude d'être maintenu dans un tel état de plénitude et satisfaction. Non. J'étais plutôt habitué à la souffrance et la violence de la vie. Je restais encore méfiante de ce nouveau tournant pour moi, comme si j'avais peur que tout disparaisse du jour au lendemain, me laissant à nouveau plongé dans les doutes et la solitude.

Après tout on dit régulièrement que subsiste le calme avant l'arrivée de la tempête, et j'avais peur que celle-ci soit dévastatrice, n'épargnant pas les racines que je venais de recréer.

En ce qui concerne Ayden je n'avais pas eu de nouvelles de lui depuis notre dernière altercation. J'aurais au moins réussi à lui apprendre quelque chose cette année: le respect des restrictions.

Tout ce que je voulais c'était qu'il disparaisse à jamais de mes pensées, de ma vie. Celui-ci ayant dernièrement eu un trop gros impact émotionnel sur celle-ci, m'emmenant des rires aux pleurs, de la joie à la souffrance. La souffrance pure et dure..

Je ne devais plus le laisser me dominer, de la sorte. Je ne devais plus le laisser prendre le contrôle de moi et de mes foutus sentiments.

Je rentrais doucement de ma course, prête à prendre ma douche et me changer pour affronter une nouvelle semaine de cours, quand une vibration se fit ressentir dans le fond de ma poche. Je ne recevais jamais de notifications à un tel créneau horaire. J'étais catégorique dessus.

Je déglutis momentanément, par peur de découvrir l'expéditeur tardif de ce message mais quand je découvris un numéro qui n'était pas attribué, je me questionnais maintenant sur le contenu de ce message.

J'aurais finalement préféré ne jamais le découvrir car ce message eut pour effet immédiat de me glacer le sang.

D'inconnu à moi:

« Tu es si belle quand tu cours »

Sans même prendre le temps de regarder autour de moi pour tenter de découvrir une présence autre que la mienne, je tapais un sprint pour me rendre jusqu'à chez moi. Accélérant ainsi considérablement mon rythme cardiaque ainsi que ma fréquence respiratoire.

Cela ne m'arrêtait pas pour autant, je continuais de courir dans un rythme effréné, ne prenant jamais la peine de me retourner. Si quelqu'un me suivait bien, ce serait la pire erreur de ma part, de un je perdrais en allure et de deux cela faciliterait la tâche à mon assaillant de me rattraper. 

Je continuais jusqu'à enfin percevoir le bout de ma maison se dessiner devant moi. J'accélérais davantage malgré le manque d'air qui se faisait peu à peu ressentir. Ça n'avait pas vraiment d'importance après tout la fermentation se chargeait pour moi de fournir l'énergie nécessaire pour tenir cette course, peu importe que mon corps respire ou non.

A peine étais-je arrivé devant le porche de ma maison que je sortais avec précipitation les clés qui se trouvaient dans la poche de mon leggins, avant de les insérer dans la serrure de ma porte.

Whispers from beyondOù les histoires vivent. Découvrez maintenant