TRUE BLUE

4. venger

Blue

L'Italie n'est pas forcément un endroit que j'apprécie... Il y fait chaud, tout est coloré, tous les paysages sont digne de cartes postales stupides. Je préfère lorsque le décor est plus cru, plus réel. Ici je ne me sens pas bien, tout semble faux. Ce pays reflète la fausseté de notre monde. Je n'aime pas ça.

Mais je comprend pourquoi Lili et El adore, ils viennent le plus souvent qu'ils peuvent, parce qu'ils ont un appartement à Milan. Ils sont tous les deux obnubilé par la beauté qui les entoure. Pourtant je n'arrive pas à voir ça de cet oeil. Rien n'est admirable, lorsque le sentiment qui y prône est l'artifice.

Pour moi, l'Italie est hypocrite. Cachant la misère et la guerre du monde, révélant que le positif, et encore...

Alors que les être humains qui m'accompagnent cesse enfin de s'extasier devant notre villa, nous y entrons enfin. Nous sommes que cinq, mais El nous a dégoté une villa qui je dois l'avouer me plaît pas mal... grande en pierre, l'architecture est vieille, on peut y lire le passé, son vécu. J'aime que ce ne soit pas une maison moderne qui vient d'être refaite.

L'odeur de la pierre et du citron flotte partout dans l'espace. Je passe rapidement les pièces qui ne m'intéresse pas et monte à l'étage. J'aimerais si possible obtenir la meilleure chambre. Les autres je m'en fou, le temps que moi je dors bien ce soir. Alors qu'une porte m'attire, Hayden me passe devant et s'enfonce dans le pièce en refermant derrière lui.

Je ne suis pas le seule à peu me préoccuper des autres apparemment. Fils de pute.

Au bout du couloir, la porte la plus opposé à la sienne, je trouve un chambre qui fera grandement l'affaire. Elle est grande, il y a un balcon. Parfait pour fumer et être tranquille. En septembre la fraîcheur et la chaleur se mélange à merveille. C'est un avant-goût parfait, du plaisir que vont me procurer l'automne et l'hiver.

Je sors sur le balconnet, la brise du soir frappe mon visage, un peu plus sèchement que je ne l'aurais cru. Je m'accoude à la rambarde, observant les alentours. Nous sommes plutôt à l'écart de la population, dans un village éloigné. J'ai vu de nombreux film d'horreur qui commençait comme ça.

Un mouvement capte mon attention sur ma droite. Orf. L'autre con est également sorti et il m'imite en sortant son téléphone et de pianoter dessus, très rapidement.

Lorsqu'il remarque ma présence, il bloque rien qu'une demi-seconde, puis il rentre à l'intérieur. Étrange ce type. Il y a beaucoup de gens que je n'aime pas. Mais il y a une différence avec ceux que je ne sens pas. Et lui en fait définitivement parti.

***

26 septembre - 20h34

La soirée a déjà débuté, nous ne sommes pas en avance, mais le meilleur pour la fin évidemment. Notre plan se met en exécution seulement dans une heure. Nous avons un peu de temps devant nous pour profiter des bénéfice du buffet. Marius l'a bien compris, il y est déjà avec Jade.

J'ai perdu Hayden de vue, il finira bien par réapparaître. Et s'il ne le fait pas tant mieux, premièrement je peux me débrouiller seule, secondo il se fera renvoyé aussi rapidement qu'il a été embauché.

Ma robe n'est pas super agréable mais au moins je sais que tous les hommes ici ne sont aucunement indifférent. Lilith choisit presque toutes les tenues pour ce genre d'occasion et elle est vraiment douée, elle sait pertinemment ce que les hommes aiment. J'aurais préféré qu'elle l'ignore, mais que vouez-vous nous vivons dans un monde où rare sont les femmes qui ignorent tout des vices humaines.