TRUE BLUE

10. Ice Vanilla Latte

Blue

Novembre, New York, 18h23

La nuit fraiche glace mon visage lorsque je franchis les portes du bâtiments. L'odeur ancienne des lieux de mon université se dissipe laissant place à la brise de pluie d'automne. Cette saison est en seconde position dans mon palmarès. C'est le préambule de l'hiver.

J'aime le contraste entre l'été et l'hiver. D'une douceur brutale.

Mes bottes claquent contre le sol, le son est légèrement étouffé par les feuilles oranges sur le sol de l'avenue. Je marche vers la bibliothèque universitaire, qui se trouve de l'autre côté du campus. Toutes les bâtisses ici sont assez ancienne, j'adore étudier dans cet endroit. Tout reflète parfaitement l'éducation originel. L'ancien temps.

J'aime observer les nouvelles architecture certes, le renouveau, l'évolution, c'est admirable. Mais contempler l'ancien, la vieillesse des éléments à travers le temps, rien n'est comparable à cela.

Je porte une jupe noir, et une marinière. Le tout recouvert par un long trench beige. Je ne pensais pas qu'il ferait si froid aujourd'hui. Mes collants sont gelés, je contacte en posant ma main ma cuisse.

Je pénètre dans la bibliothèque. Je m'installe dans le fond de celle-ci, au plus loin et silencieux des endroits ici. Je sors toutes mes affaires, puis place mes lunettes sur mon nez. Les écrans en périodes de révisions sont ma pire hantise, les migraines afflux sans relâche en ce moment.

Alterner les cours et le travail, ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple. Mais la balance des deux m'ai nécessaire. Et l'un apporte à l'autre, je joins la pratique à la théorie. C'est la meilleure manière d'apprendre, je suppose.

Les petites lumières éclaires les bureaux où tous les étudiants sont en révision acharnés. Mes partiels arrivent à grands pas. Il me reste seulement deux semaines avant que ceux-ci débutes. Je ne dirais pas que je ne suis pas stressé, c'est faux. Mais je sais que j'en suis capable, je me mets simplement la pression toute seule parce que ce que je veux, c'est être la meilleure.

Pas par rapport aux autres, je m'en fiche de dépasser l'intello de la promo, ce que je veux c'est être la meilleure que je puisse être. Une guerre contre moi même. Qui m'oblige à passer tout mon temps libre entre ces qu'âtres murs. J'ai refusé quelques mission auprès d'Elio. Je ne veux pas être perturbé.

Et je dois l'avouer y retourner m'effraie un peu. Enfin, je ne veux pas y retourner avec lui.

Ma gorge est encore assez douloureuse. Je lève ma main à mon cou. Passant mes doigts sous le col de mon pull. La peau est encore rouge voir bleu à certain endroit. Et le touché est sensible, ça fait un mal de chien. Et c'est pourtant bien moins sensible que les jours qui ont suivis l'incident...

Hayden

Ce soir là, Tenerife

Son visage est pâle, trop pâle. Est-ce qu'elle est en train de mourir ? Je crois. Elle perd connaissance. Ou est-ce qu'elle meurt ? Je ne peux plus regarder. Mon cerveau hurle de l'aider. Je ne veux pas. Je ne peux pas. Il le faut. Je le déteste pourtant.

Ma balle se loge dans le crâne du type avant que qu'il ne puisse émettre une autre pression sur elle. J'en profite pour terminer le travail et abattre celui au sol. Elle ne s'en ai pas si mal sortie toute seule. Mieux que ce qui était prévu.

Blue tombe fortement par terre, à côté des autres cadavres. Est-elle décédée ? Respire-t-elle encore ? Va-t-elle vivre après ça ?

Je m'avance vers elle. Je prend son visage entre mes mains. Mes pouces tires le dessous de ses yeux, rien ne se passe. J'essaye de détecter un poux, mais je n'en trouve pas. Soit j'ai très mal suivis mes cours de secourisme au collège, soit elle n'en a juste plus...