19. K.

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(pré-chap : si vous ne savez pas quoi écouter, mettez "K." de Cigarettes After Sex EN BOUCLE !) 

Hayden

Je n'ai jamais rien attendu, d'une relation ou même d'une femme. Ce n'est qu'une putain de perte de temps, bien trop futile.

Je pensais que je devais assouvir qu'une envie charnelle avec elle, quelque chose qui me démange depuis quelque temps déjà. Je ne pensais pas y succomber, pourtant me voilà ici, dans un lit, avec elle. À nous embrasser comme si la vie allait s'arrêter d'une minute à l'autre.

Tout semble être sur le point de nous échapper, alors on se dépêche pour en profiter, encore rien qu'un peu. De ce que nous avons à donner l'un à l'autre. Pas grand chose malheureusement.

Je recule mon visage quelques secondes, j'admire ses yeux. Elle a toujours eu de jolis yeux, ils sont profonds.

J'ai l'impression de rêver, d'être avec elle, sous son regard et son touché. Je sens que mon regard n'est pas neutre... je lui laisse percevoir beaucoup trop actuellement. Je le sais. Mais je ne peux m'en empêcher.

Ce que je lis dans ses yeux à elle, rien. Je ne sais pas si je me sens brûlé ou glacé, cela dit je n'aime pas ce que je ressens. Trop ou pas assez. Je ne pouvais pas à m'attendre plus de sa part, mais au fond je me suis dis que peut-être...je n'étais pas tout seul à me sentir salit par les sentiments que j'ai développé.

Ses yeux bruns fixent les miens, aucune lueur n'émane de ses iris, aucune flamme ardente qui consume mon visage.

Non.

Rien.

Simplement des yeux fixant les miens, qui eux lui disaient tout.

À cet instant je me rends compte que je ne suis rien pour elle, peut-être qu'elle a envie de ça, baiser avec moi, mais rien de plus. Elle n'éprouve rien comme je le fais.

J'attends encore quelques instant. Mais elle ne comprends pas, elle ne comprend rien.

Ses mains agrippe mes cheveux, et elle m'embrasse à nouveau. Et je replonge à nouveau. Dans un océan au goût cerise, son goût à elle. Le problème c'est que je n'ai même pas peur de couler, ça ne ferait qu'abréger mes souffrances. Alors soit, je continue quoi que ça m coûte.

Si elle ne peut m'aimer, je vais me contenter de sa proximité et de son touché. Du moment qu'elle me le donne, et je ne pense pas m'avancer en disant que ce laps de temps va être court.

Je n'arrive pas à sortir ça de ma tête, ce moment là y est bloqué. Ça passe en boucle, je n'aime pas ça. J'ai espérer que ça me soit égal, que mon coeur ne bâterait plus douloureusement envers elle, j'y ai cru...

Comment pourrais-je attendre de l'amour, alors que je ne lui ai donné que de la haine ? Et c'est également ce que j'ai toujours récupérer en retour.

Nous ne serons jamais quelque chose de beau, et d'unis. L'un de nous finira par déchirer le peu que nous aurons fabriqué. Parce que c'est comme ça que nous sommes. Pas lisse et fleuris, plutôt brut et seul.

Elle est assise sur le siège passager, elle semble si proche mais si loin comparé à hier soir. J'aimerais à nouveau sentir sa peau sous mes doigts.

La musique qui passe dans la voiture est douce et calme. J'écoute attentivement et réalise...

« I remember when I first noticed,

that you liked me back... »

Je crois que ce n'est pas mon jour. Je n'avais jamais réellement prêté attention à cela. Mais à présent cette chanson n'a plus le même goût.

TRUE BLUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant