24. les maux

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Lilith

L'arme tendu vers lui, je m'avance. Je n'ai jamais eu réellement l'envie de tuer quelqu'un, à vrai dire c'est toujours Elio qui s'y colle. Cette fois pas une once d'hésitation traverse mon corps.

Je sais que c'est ce qu'il y a à faire.

Jude m'a raconté les propos et les sous-entendus qu'il a tenus, fière de lui hier. Jamais un être comme lui ne mérite de respirer encore un peu d'air de ce monde.

Je l'avais prévenu il y a deux ans, je pensais être débarrassé de lui. Il n'avait pas compris que je ne parlais pas dans le vide.

« Si tu touches encore une fois à elle, je ferais en sorte qu'il ne reste plus une seule trace de toi sur cette putain de planète. Dans les mémoires comme dans le matériel. Comme si tu n'avais jamais putain d'existé. »

Déjà lors de sa rencontre un mauvais pressentiment m'avais prise de court. J'avais voulu fuir, le plus loin possible de cet homme. Rien de bon n'émane de lui.

Bien que la discussion d'Hayden et Jude a bien failli me faire oublier ce pourquoi nous étions là, il a tiré vers eux au moment où il l'a vu. L'avoir violé, salit, humilier, frapper, rien de tout ça ne lui a suffi. A présent il voulait sa mort.

C'est un lâche, elle a le pouvoir d'agir contre lui, alors il organise son exécution. A vrai dire, elle n'avait pas connaissance de ce dossier. Je l'ai monté de toute pièce pour le faire tomber plus bas que terre.

J'ai déjà passé un accord avec l'état. Je voulais une peine maximale dans une prison exilé, où seul les plus horrible des personnages y séjournent. Mais il serait capable de trouver un moyen d'y vivre confortablement.

Pour la sérénité d'esprit de toutes les personnes qui ont un jour croisé sa route, je pense que leur justice doit être faite. Sa mort n'apaisera peut-être rien qu'un peu les nuits de ses victimes.

Je colle mon flingue contre l'arrière de son crâne. Elio le désarme en un rien de temps. Assurant ma sécurité aux alentours. Toutes les personnes ici, se sentant menacer se sont joint au navire.

Toute personne concernée par le sort d'Hollis mérite le même que lui.

Il se retourne, et mon arme se trouve à présent sur son front. A la vue de son visage je n'ai pas envie d'attendre, de simplement presser la gâchette et lui éclater la cervelle. Ce n'est que ce qu'il mérite.

Ce type me répugne au plus haut point.

Son regard, son sourire, tout me donne la gerbe.

- Lilith.

- Vous vous souvenez de ce soir-là hein ?

Il sourit en ricanant.

- Celui où tu voulais m'effacer de la surface de la terre ?

- Celui-ci même.

- Comme si c'était hier poupée.

Je mime un haut-le-cœur. Ses mots ont un effet de jus de sardine périmé que l'on serait forcé de consommer.

- Allons, je sais que tu étais jalouse, tu aurais simplement voulu être à sa place.

Je cligne des yeux, je n'ai pas pu bien entendre ce qu'il vient de dire. Elio se fige à côté de moi, ayant entendu les propos de ce porc.

Ses veines ressortent battent fortement. En plus de l'effort physique qu'il fait en me protégeant, je sais qu'il bout et se retient de le flinguer à ma place. Mais il m'a promis de me laisser faire.

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