•Chapitre 50•

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Pdv de Zale :

À peine dix minutes après notre entrée dans le bâtiment l'odeur du sang parfume désormais l'endroit entier.

Beaucoup de pertes. De toute manière ça c'était certain.

Trois de mes hommes sont désormais à même le sol, sans vie.

Chacun d'entre eux sera enterré comme mérité, la cérémonie sera organisée par la famille Liniva Svarkov et leur familles seront protégée par notre clan, et une paye mensuelle leur sera versée.

Cela ne remplacera jamais la personne mais c'est mieux que rien. Dans notre monde la mort n'est pas une surprise.

Ils savaient ceux pour quoi ils signaient. Je ne leur ai rien appris de nouveau.

Mais il me le payera, ce chien me le payera.

Jakob: Elle doit être dans les salles d'en bas.

Moi : Sûrement. Dis-je en effaçant mes mains sur ma chemise trempée de sang.

Cette fois-ci il ne sortira pas vivant d'ici.

Moi : Le reste du groupe est en place ?

Jakob : Ils n'attendent que ton ordre. Affirme-t-il avec force.

Moi : Donne leur le signal.

Il ne dit rien et s'en va précipitamment vers l'extérieur.

Je sais qu'il sait que je suis là.
Je sais qu'il a sûrement dû tout planifié.
Mon petit doigt me dit qu'il m'attend à bras ouvert.
Mais ce qu'il ne sait pas c'est que moi aussi, et je ne suis pas venu les mains vides.

La seule chose que j'ignore c'est comment va Amara, est-elle réveillée ? A-t-elle faim ? Froid ? Elle a peur ? Tout ça je l'ignore.

Mais je la connais assez pour savoir qu'elle s'en sort bien. Qu'elle tient le coup. Et elle n'aura pas à supporter ça plus longtemps.

Jakob revient les mains dans les poches et me fait simplement un signe de la main.

On attend quelques secondes alors que de nouveaux hommes surgissent afin de nous encercler et au même moment une explosion retenti dans le bâtiment d'à côté.
Et c'est assez pour les déconcentrer, une fraction de seconde durant laquelle mes hommes actionnent leurs armes.

Et en une fraction de seconde, ils sont tous à terre. 

On avance et on descend rapidement. Les escaliers sont humides, les murs sont tachés et dans un état pitoyable.

Il a enfermé Solnyshko dans un endroit comme ça alors rien que pour ça il mérite de mourir.

Nos pas sont silencieux. Même nos ombres ne sont pas visibles tant le couloir est sombre.
Mais le noir ne m'a jamais dérangé.

Jules : Sir. Dit-il en nous rejoignant dans le couloir.

Je me retourne brièvement vers lui afin de l'initier à poursuivre.

Jules : Rita et Yesmine attendent devant la fenêtre où trois hommes étaient présents mais elles s'en sont débarrassées et Valentina est dans la voiture.

Moi : Tant mieux. Maintenant passons aux choses sérieuses. Et envoi un message à Valentina et dis lui de nous rejoindre dans dix minutes.

Je met un coup de pied dans la porte qui ne tarde pas à s'ouvrir dans un fracas.

Moi : Et bien le bonsoir. Dis-je en rentrant dans la pièce tout aussi dégueulasse que le reste de ce bâtiment.

Lev est assis sur une chaise en face d'Amara.

Je le détaille et évite de regarder Amara. Ce n'est pas le moment. Pas maintenant.

Je tourne ma tête à droite et au même moment Jules clique sur son portable et la fenêtre éclate en mille morceaux.

Rita et Yesmine en émergent et lèvent leurs armes vers l'arrière du corps de Lev.

Il porte des lunettes. Donc il ne voit pas.

Mais j'ai bien remarqué ce qui se cachait dans l'ombre.

Un homme, grand et chauve s'approche du milieu de la pièce, puis deux autres sortent des coins les plus sombres.

Lev prend son téléphone et le passe au chauve.

Timo : Vous allez très rapidement baisser vos armes si vous voulez protéger Amara, sinon je lui balance le contenu de la fiole à la gueule. C'est de l'acide au cas où ça vous intéresserait, de la fluorure d'hydrogéne. Dit-il d'une voix profonde en nous montrant une bouteille en verre qu'il tient juste en haut de sa tête.

Il lit ce que Lev a écrit.

Normal, il n'a plus de langue ni de yeux.
Il doit sûrement connaître par cœur son clavier et avec l'aide du correcteur ça passe toujours.

Jules : Comment est-ce qu'il voit pour pouvoir écrire.

Timo : Mon maître n'a pas perdu la totalité de sa vue, il lui reste cinq pour cent pour chaque œil, de plus il est très intelligent et avec l'expérience il connaît son clavier par cœur.

Jules : À force de rechercher des films~

Moi : Silence. Toi tu vas prendre ton aveugle de boss et tu vas te décaler sur le côté. Sinon c'est vous deux qui allaient brûler et ça ne sera pas qu'à l'acide.

Timo : Les ordres sont claires. Mon maître ne reculera contre rien. Un pas, et l'acide se renversera sur elle. Dit-il en tenant la bouteille ouverte juste en haut du visage d'Amara.

Et c'est à ce moment là que nos yeux se rencontrent.

Elle me regarde, perdue entre la joie et la haine qu'elle porte envers moi. Ses yeux me détaillent et les miens la dévorent.

Elle a l'air d'être en un seul morceau.

Moi : Vous pensez être en position de me faire du chantage ? À moi ?

Timo : Oui, on a en possession votre petite protégée.

Moi : Quelle protégée ? Je ne vois personne ici qui puisse m'être important. Tu oublies qui je suis toi et ton aveugle. Je suis Zale Liniva Svarkov, personne ne m'importe.

L'espionne du Diable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant