L'espionne du Diable

•Chapitre 22•

Pdv d'Amara :

Une semaine, ça fait maintenant une semaine que nous sommes retournés chez nous.
Et ça fait donc une semaine que l'on ne s'est pas adressé la parole. J'essaye de l'éviter un maximum, je pense que ce sera pour le mieux ainsi.

Car à chaque fois qu'on se parle, sa résulte toujours à une bagarre ou à lui entre mes jambes.

Je ne peux plus me permettre de continuer comme ça, ce n'est pas ce pourquoi je suis ici, bordel !

Je suis dans ma chambre, et je me prépare pour aller à la séance de sport collective. Ma main et ma cuisse vont beaucoup mieux, c'est le seul point positif de cette dernière semaine.

On m'a également rapporté que j'avais réussi la mission, vous savez, celle pour laquelle j'ai été obligée de presque coucher avec un vieil homme pour récupérer une clé usb ? Et bien celle-là.

Et pour ce qui est de Bart, il est de retour parmi nous. Je pensais qu'il allait être froid et distant avec moi mais il n'en est rien et ça me rassure, je culpabilisais assez comme ça de lˋavoir traîner dans mes problèmes, même s'il n'avait pas refuser lorsque je lui ai expliqué la situation.

Je finis de faire ma queue de cheval, puis descends les marches rapidement afin de me diriger vers la salle de sport.

Tout le monde est déjà regroupé mise à part Jules, il va sûrement arriver d'ici cinq minutes.

Et bien évidemment, sinon ce n'est pas drôle, mon regard croise celui du diable.
Il me regarde toujours avec la même intensité, Cette même intensité, qui affaiblit mes genoux, à chaque fois.

Connard.

Zale : 1h30 d'entraînement après vous pouvez rentrer. Informat-t-il d'une voix autoritaire.

Après les instructions, on se met tous à commencer notre séance, Je pense que c'est mon moment préféré de la journée. Tu as le choix et la liberté de faire l'entraînement que tu souhaites et faire autant de série que tu veux.

Mais comme chaque jour depuis une semaine, un regard me brûle le corps, je sens mon dos brûler, mes cuisses, mes bras, ma nuque, mes fesses. Tout, mon âme entière. Et l'envie de me retourner afin de retrouver ses iris gris est insoutenable. Mais je me force à l'éviter.

Mais pour combien de temps ?

J'attrape ma bouteille d'eau et la vide d'une traite. Je vais aller la remplir maintenant.

Je sors de la salle et emprunte les escaliers pour descendre, c'est les toilettes les plus proches.

Mais je sens quelqu'un me suivre, et je sais qui est cette personne. Mais je ne me retourne pas pour autant. Je le laisse me suivre.

J'ouvre la porte des toilettes et rentre puis rempli ma bouteille lorsque la porte s'ouvre une deuxième fois et se ferme à clé cette fois-ci.

Je ne lâche pas ma bouteille du regard alors que le corps imposant du démon prenait toute la place libre dans la pièce.

Elle est peut-être un peu petite je crois, quoi qu'elle a l'air de taille normale.

Reprends-toi !

Zale: Amara. Prononce cette voix dure.

Et ça a toujours le même effet sur moi, sur mon traître de corps.
Je me retiens de serrer mes cuisses afin d'apaiser la tension entre ces dernières.

Je me retourne enfin et relève mes yeux vers les siens qui me détaillent déjà depuis un moment.

Moi: Oui Monsieur. Dis-je d'une voix calme.