Pdv de Zale :
Ce n'est peut-être pas le moment mais la voir tenir une arme à feu et la pointer sur cette vermine m'a donné des putains de frissons dans tout le corps.
Elle puait la puissance à mille kilomètre, mon arme dans ses mains. Elle était prête à prendre l'âme de cette merde qui lui a brisé son enfance et son innocence.
Mais très vite ma tête commence à bourdonner.
Comment est-ce que je ne suis pas au courant de ça ?! Combien de fois s'est arrivé ?!Ma colère n'a toujours pas diminué, bien au contraire. Plus j'y pense et plus j'ai envie de le ramener d'entre les morts et de le retuer.
Ce fils de pute n'a pas eu la mort qu'il méritait.
Amara : La soirée n'est toujours pas finie ou on peut partir ? Dit-elle d'une voix distante alors qu'elle me tendait mon arme.
Je l'attrape et la remet à l'arrière de mon pantalon.
Moi: On est bon. Elle hoche de la tête et je la guide à l'extérieur.
Le vent frais nous accueille et je prend une inspiration profonde.
On monte dans la voiture, je démarre et le silence berce l'engin.
Aucun de nous deux ne parle.
Mais je veux des réponses, aussi égoïste que cela puisse paraître, je veux des réponses.
Moi: Comment ça t'es arrivé ?
Si elle choisit de ne rien dire alors je ne l'obligerai pas à m'en parler mais je veux savoir. Combien de fois a-t-elle eu à supporter ce genre de situation ? Pourquoi ? Comment ? Qui l'a obligé ?
Je sais qu'elle n'a pas grandi avec sa famille, sa mère est partie et l'a abandonné et son père est disant mort.
Elle était dans un orphelinat et une femme s'occupait d'elle et de Coralie, elle s'appelait Marie. Mais elle aussi a disparu et il n'y a plus aucune trace d'elle. Peut-être est-elle morte aussi. Mais ça n'est pas important.
Je veux savoir ce qu'il lui est arrivé.
Pour que tu retrouves ces personnes et que tu leur fasses vivre un véritable enfer. Me dit ma voix intérieure.
Oui.
Amara: Pourquoi tu veux savoir ? Pour te foutre de moi comme il se le doit ? Pour me faire chanter quand tu le souhaiteras ?
Je tourne le volant et me dirige vers le côté de la route. Mon pied appui sur le frein et l'embrayage subitement et la voiture s'arrête.
Moi: Je suis pas un sukin syn solnyshko ( fils de pute mon petit soleil)
Elle se retourne enfin vers moi et quand ses yeux trouvent les miens, un sentiment bizarre froisse mon cœur ce qui me fait froncer les sourcils.
C'était quoi cette merde ?
Mes narines frémissent alors que j'essaye de me concentrer afin de trouver les bons mots, je ne sais pas quand est-ce que c'était la dernière fois que j'ai eu à faire ça. Je ne sais même pas si j'ai été contraint à faire ça tout court.
Mais j'ai envie d'utiliser les bons termes. Si je veux avoir des réponses alors je dois m'y prendre correctement.
Moi: Raconte-moi Amara. Je n'utiliserai jamais ce genre de chose contre quelqu'un, contre une femme. Ajoutais-je alors qu'elle continuait de m'observer.
Amara: J'avais quatorze ans lorsque tout a commencé, nous étions toujours dans l'orphelinat qui nous a accueilli Coralie et moi. Notre ... Marie m'a... comment dire. Dit-elle en baissant sa tête.
Je relève son visage vers le mien et l'incite silencieusement à continuer de parler.
Amara : Elle ne m'a pas laissé le choix, elle m'a dit que Coralie et moi allons assisté à une fête, elle nous a donné des robes et on les a mises. Mais je ne savais pas ce qu'elle avait en tête. Une fois arrivée à la soirée j'ai vite compris. L'endroit été sombre, la musique y résonnait et des leds rouges tapissaient les murs. Ça avait l'air de tout sauf d'une soirée où deux gamines de quatorze ans devaient être.
Moi: Tu te souviens du nom de cet endroit ?
Amara : Pleasant night. Dit-elle en hochant de la tête.
Moi: C'est quoi ce nom de merde. Dis-je sans pouvoir me retenir. Mais ça lui a arraché un petit ricanement et d'un coup j'ai envie de devenir un clown afin de la refaire rire.
Amara: C'est vrai que c'est bien nul.
Moi: Continue. Dis-je doucement.
Amara: Il n'y a rien de plus que tu ne sais pas, Marie m'a obligé à le faire deux fois ce soir là, avec Tim et un autre homme dont je ne connais pas le nom.
Moi : Et Coralie ?
Amara : Non, je l'ai fais pour elle. Dit-elle plus bas.
Je me redresse de choc dans mon siège et un frisson parcours mon corps brutalement.
Elle ...
Moi: Rentrons, tu as besoin de repos solnyshko. Est la seule chose que mon cerveau ait pu formuler.
Elle hoche de nouveau de la tête et j'allume la radio afin de combler le silence dans cet endroit confiné.
Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais ça n'a pas l'air de la déranger, sinon elle l'aurait déjà éteinte, il n'y a pas de doute là dessus.
On arrive devant le manoir et j'ouvre ma portière avant de presser le pas afin d'ouvrir la sienne.
Espèce de canard. Me dit de nouveau cette putain de voix.
Amara : N'en parle à personne, de ce que je t'ai dit.
Moi: YA obeshchayu tebe solnyshko.
Amara: Et en français ça donne quoi ? Dit-elle en haussant un sourcil.
Moi: Ça donne, je te le promet petit soleil.
Amara : Bien. Dit-elle non sans camoufler les rougeurs qui teintaient ses joues rondes.
Elle se retourne et monte les marches, les hommes à la porte lui ouvre puis elle disparaît sans un regard en arrière.
Quant à moi, j'ai du travail.
J'envoie un message à Jakob afin d'obtenir les informations dont j'ai besoins avant de démarrer de nouveau ma voiture.
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L'espionne du Diable
DragosteAmara Achrey décide dès son plus jeune âge de joindre les services de la mafia mais elle ne pensait pas une seule seconde que sa vie bousculera à la prise de cette décision... Elle intègrera elle et sa meilleure amie l'équipe de Zale, le parrain de...