•Chapitre 54•

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Pdv d'Amara :

Valentina : Amara ! T'es trop forte ! Me dit-elle en prenant une assiette afin de s'asseoir à table à côté de Jules et Bart qui ont également tous les deux une assiette en face d'eux.

Moi : Mais dites-moi la vérité ! Dis-je en les regardant fièrement les mains sur les hanches.

Valentina : Ne t'inquiète pas ! Dit-elle avant de regarder Zale qui est assis majestueusement au bout de la table. Et toi t'en veux pas ?

Zale : Non sans façon. Dit-il sans lever les yeux de son téléphone.

Pardon ?

Je me dirige vers lui d'un pas précipité avant de déposer l'assiette en face de lui.

Moi : Tu n'as pas le choix ! Dis-je énervée de sa réaction.

Un minimum de respect quand même, ça fait trois heures que je cuisine !

Jules : Et sinon c'est censé être quoi exactement ?

Moi : C'est un gratin de légumes.

Bart : T'es sûre que ce sont des légumes ? Dit-il en touchant un bout avec sa fourchette.

Moi : Bien sûr.

Zale : On va goûter et te dire notre avis mais arrête de t'énerver, tu es encore faible.

Moi : Ça fait déjà quatre jours, je m'en suis remise.

C'est sûr qu'entre moi et les autres on peut dire que je l'ai échappé belle.

En effet, j'ai fini par avoir réponse à mes questions.

Ils sont tous morts.

La détonation que j'ai entendu juste avant de m'évanouir n'était autre que l'arme de Zale.

Il a tiré sur Timo, puis sur Lev, puis sur la sœur à Lev...

Elle était dans le coup elle aussi et elle a fait ce que son frère lui avait demandé de faire. Autrement dit donner l'adresse à Zale. Il pensait pouvoir embrouiller Zale mais c'était très bête de sa part de penser cela.

C'est sûr que si j'étais réveillée je ne l'aurais pas laissé tuer Lina mais je n'ai pas pu intervenir et je ne peux pas en vouloir à Zale de m'avoir protégé.

Dans la mafia c'est ainsi.

Tu trompes, tu meurs.

Et malgré son jeune âge, elle savait très bien ce qu'elle faisait. Elle s'attendait tout simplement pas à être démasquée et kidnappée afin d'être à son tour utilisée.

J'ai également appris que le père de Zale était mort et que c'était lui-même qui l'avait tué. Désormais Zale est également officiellement l'homme de la famille Liniva Svarkov. Non pas que ça change grand chose à sa vie, il a toujours été la figure de l'autorité et de la puissance auprès des membres de sa famille mais désormais il l'est pour tout le monde, qu'ils le veulent ou pas.

Tout cela devrait peut-être me repousser ? Me déranger ? Mais en réalité un sentiment de fierté me gonfle le cœur quand il me regarde comme si j'étais la plus belle chose qui lui est arrivé dans sa vie.

Il me fait signe de m'approcher de lui et de m'asseoir sur ses genoux et je n'hésite pas et fais exactement comme il me l'a demandé.

Moi : Qui commence ? Dis-je une fois bien installée. 

Valentina : Zale. Dit-elle un mauvais sourire sur les lèvres.

Moi : Ok, vas-y Zale. Dis-je en lui donnant sa fourchette.

Il attrape un peu de tout avant de diriger la fourchette vers sa bouche.

Il ne dit rien pendant un instant puis finit par avaler et me regarder en souriant.

Zale : C'est très bon solnyshko. Dit-il en embrasant la paume de ma main.

Moi : Allez ! À vous ! Dis-je satisfaite de la réaction de Zale.

Jules, Bart et Valentina font de même avec leur plat et les réactions sont ... étranges.

Valentina : Moi je dois organiser une réunion, à plus les gars ! Dit-elle avant de se lever la main sur la bouche.

Quant à Bart et Jules ils se contentent de mâcher en silence.

Moi : Alors les garçons ? Dis-je en commençant à perdre espoir.

Bart : C'est bon hein mais je crois pas pouvoir finir mon plat.

Jules : Moi non plus. Dit-il en poussant son assiette devant lui.

Zale : Finissez vos plats tout de suite. Dit-il d'une voix dangereusement grave.

Bart : Zale on~

Zale met sa main dans sa poche arrière avant d'en sortir son arme à feu.

Zale : Tu peux me passer un mouchoir solnyshko ? Mon arme a besoin de nettoyage. Dit-il en ne quittant pas des yeux les garçons qui se mirent tout à coup à adorer mon plat.

Oh je vois ...

J'essaye de me retenir de rire alors que j'observais cette scène digne d'un film comique.

Moi : C'est bon les garçons, vous n'êtes pas obligés de vous forcer. Dis-je en me retenant de sourire comme une folle.

Jules : Bah si un peu quand même. Dit-il en pointant du doigt Zale qui est toujours entrain de « nettoyer » son arme, le regard rivé sur eux.

Zale : On ne t'as jamais dit que c'était malpoli de pointer les gens du doigt ?

Moi : C'est bon, je vous épargne ce qui me semble être une vraie corvée. Dis-je en riant face à leur bouille soulagée.

Ils se lèvent sans se faire prier et quitte la cuisine alors que mon rire n'avait toujours pas cessé.

Je prend la fourchette à Zale avant de goutter à mon propre plat et une grimace prend place sur mon visage.

Moi : C'est affreux. Dis-je en souriant. Comment est-ce que t'as pu manger ça !? Dis-je en tournant ma tête vers Zale qui m'observait déjà.

Zale : Parce que c'est toi qui l'a fait. Même si tu me sert du poison je le mangerai si cela voudrait dire te voir sourire.

Ok. Il faut encore que je m'habitue à ce côté là de Zale mais ça ne sera pas difficile je crois.

Ses mains se resserrent autour de ma taille et des papillons dans le ventre m'attaquent.

Zale : Ce soir on sort. Toi et moi. Me chuchote-t-il près de mon oreille.

Moi : On va où ? Dis-je de la voix la plus maîtrisée que je possède.

Zale : Surprise. Dit-il en montant sa main le long de ma cuisse. Lève toi avant que je ne te prenne ici à la vue de tous. Me murmure-t-il avant d'embrasser la peau sensible de mon cou.

Je me lève dans la seconde qui suit sa phrase et je prend son assiette afin de la débarrasser lorsque je sens ma fesse droite chauffée.

Je rêve ou il vient de me fesser ?

Je me retourne vers lui mais il est déjà sur ses pieds et est entrain de se diriger vers la porte un grand sourire aux lèvres.

Moi : Espèce de fou ! Dis-je alors que je n'avais qu'une seule envie et c'était de rire, ce que je finis par faire.

Et maintenant je n'ai qu'une seule envie et c'est de me faire belle pour ce soir. Pour lui.

L'espionne du Diable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant