L'espionne du Diable

Épilogue

Pdv d'Amara :

Moi : Regarde, tu vois la petite boîte ma poupée ? Dis-je en pointant du doigt cette dernière.

Elle ne dit rien mais se contente de taper dans ses petites mains et de sourire.

Une des employés arrive avec cette fois-ci une autre boîte qui comporte une araignée assez impressionnante.

Elle fait le tour des autres clients qui sont des enfants accompagnés de leur parents avant d'arriver à nous.

Nous sommes tous assis en cercle par terre, Zale à ma gauche et ma fille Lëna est à ma droite. 

On attend patiemment notre tour lorsque la jeune femme arrive enfin avec la boîte. Elle s'abaisse au niveau de Lëna qui regarde de ses jolis yeux l'animal bouger dans la boîte mais la jeune femme fait glisser la boîte qui tombe aux pieds de ma fille.

Heureusement elle ne s'est pas ouverte, même si bien sûr les insectes ne sont absolument pas dangereux mais personne ne veut avoir une araignée en liberté à côté de sois.

Lëna sursaute avant de s'accrocher à mon tee-shirt. Je la prend dans mes bras alors que je sentais quelqu'un bouillonnait à mes côtés ...

Zale : Vous voulez être renvoyée ou quoi ? Si vous ne savez même pas tenir une boîte alors qu'est-ce que vous savez faire ? Rugit-il froidement alors que la jeune femme pâlissait violemment.

Moi : Zale... Dis-je en posant une main sur son avant-bras.

Son regard croise enfin le mien et il murmure un simple dégage à l'employée qui déguerpit sur le camp.

Il s'approche un peu plus de moi et Lëna avant de l'inspecter du regard.

Moi : Elle n'a rien eu Zale, regarde, elle est beaucoup trop préoccupée à jouer avec mon collier. Dis-je en souriant. 

Zale : Je ne peux pas m'en empêcher. Dit-il en prenant la petite main de Lëna dans la sienne. 

J'adore le voir comme ça, il est prêt à tout pour notre fille, pour moi. Et il l'a prouvé tellement de fois.

C'est un père formidable. Attentif. Attentionné.

Parfait.

Suite à cet incident on a décidé de partir rejoindre nos amis pour le dîner comme prévu.

Bien évidemment Zale est passé à l'accueil afin d'exprimer son mécontentement envers le manque de « professionnalisme de certaines personnes ».

En partie il n'a pas tord mais il serait préférable de parler plus calmement.

Mais mon mari et la communication de manière amicale font dix.

Il ne faut pas non plus trop lui en demander.

On sort et on arrive devant le parking.
Zale ouvre les portières et vient m'aider à installer correctement notre princesse dans son siège.

Une fois cela fait, il m'ouvre ma portière et je me glisse sur le siège en attendant qu'il fasse de même puis on part en famille rejoindre nos amis.

Apparement ils ont une annonce à nous faire, bon en réalité je sais déjà ce que c'est ! Mais pas tout le monde le sait ! Zale par exemple n'est pas au courant et j'ai hâte de voir sa réaction, ou du moins le peu de réaction qu'on pourrait lire sur son visage car je sais qu'il ne fondra pas en larmes.

On arrive au bout d'une trentaine de minutes devant le manoir et on descend.

Zale porte le petit siège de Lëna et son petit sac où repose ses affaires alors que moi je porte dans mes mains un bouquet de fleurs et mon sac à main.

On arrive devant la porte et je toque, à peine dix secondes plus tard Emin nous ouvre la porte.

Emin : Mais qui vois-je ! Dit-il en me serrant dans ses bras.

Zale : N'en profite pas trop. Siffle-t-il entre ses dents.

Emin : Je pensais qu'on était passé au-delà de tout ça. Dit-il en riant avant de prendre le sac de Lëna et de serrer la main de Zale.

À peine un pied à l'intérieur de la maison que Bart débarque en trombe afin de piquer Lëna et de partir.

Moi : Bonsoir ? Dis-je en le regardant porter notre fille dans ses bras alors qu'il s'allongeait confortablement sur le canapé. 

Bon ..

On rentre et on rejoint le reste du groupe dans le salon. Les discussions sont dynamiques et tout le monde rigole, et profite simplement du moment.

Un sentiment de joie me réchauffe le cœur et la main de mon mari sur ma cuisse ne fait qu'augmenter ce sentiment si précieux.

Je suis passée de rien à tout.

Je pose ma main sur celle de Zale alors que Charles se levait au milieu de la pièce suivi de Coralie.

Charles : On a une annonce à vous faire. Dit ce dernier en attrapant la main de Coralie dans la sienne.

Coralie : Oui, on voulait vraiment vous l'annoncer lors d'une réunion de la famille toute entière. Continue-t-elle avant de prendre une profonde inspiration. Je suis enceinte.

Mon cœur palpite comme si je venais de l'apprendre alors qu'elle me l'a dit dès lors qu'elle a eu la nouvelle.

Je regarde Zale qui ne réagit pas mais un petit sourire fantôme trône sur son visage.

Je sais qu'il est heureux pour eux.

Je me lève et me précipite vers elle avant de la serrer fortement dans mes bras.

Nos larmes coulent alors qu'on essayait de parler correctement, ce qui était difficile tant nos sanglots étaient forts.

Coralie : Merci pour tout ce que tu as fait pour moi ma sœur, merci pour tous les sacrifices que tu as dû faire afin de m'épargner d'une vie misérable.

Mes larmes redoublent et mon cœur se resserre à ses souvenirs amers.

Mais des bras puissants s'enroulent autour de mes épaules et je me rappelle que tout ça est du passé.

Maintenant je suis entre de bonne main, et j'ai une famille qui m'aime et que j'aime.

Valentina : Bordel ! Vous me donnez envie d'avoir un enfant ! Dit-elle en essuyant ses yeux.

Bart : Malheur.

Valentina : Ta gueule toi.

Rita : Ça sent l'amour par ici.

Sophie: J'agrée.

Yesmine : Je valide également.

Valentina : Jamais. Dit-elle en nous lançant un regard noir.

Bart ne dit rien et se contente de sourire discrètement avant de reporter son attention sur Lëna qui dort paisiblement sur le torse de son oncle.

On dirait bien que ça ne le dérange plus tant que ça toutes ces insinuations...

Zale : Tu vas bien ? Me dit-il de sa voix profonde.

Moi : Oui, je suis juste ... très heureuse.

Zale : Et tu le resteras solnyshko. Dit-il avant de capturer mes lèvres. Je t'aime mon cœur.

Moi : Moi aussi je t'aime Zale.

On repart tous s'asseoir autour de la table cette fois-ci et mon cœur explose de bonheur.

Je n'ai peut-être pas eu la chance de grandir avec des parents et une famille aimante mais ma fille, elle, a un père formidable et une famille soudée, et une mère qui l'aimera jusqu'à son dernier souffle.

De rien à tout.

Tout peut basculer du néant à l'euphorie.

La vie a pris un virage totalement inattendu et a complètement changer mon destin, pour le meilleur.

Fin.