Soukaina : L'exception à la règle

Chapitre 44

Salam aleykoum

Journal de Soukaina...

Résumé :

Lamine : Souk ? on est arrivé là !

Je sors de mes pensées qui m'ont complètement absorbée. Je le regarde et lui fait un faible sourire.

Moi : merci !

Lamine : euh Souk...

Moi : oui ?

Lamine : pour en finir avec la discussion de tout à l'heure...

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Moi : dis-moi ?

Lamine : alors voilà, il y a deux ans, la fille que j'aimais est décédée, elle était malade...enfin elle était en dépression parce qu'elle avait vécu des choses horribles dans sa vie. J'ai toujours tout fait pour l'aider mais je crois que je n'en faisais pas assez...alors elle s'est suicidée...

J'ouvre carrément la bouche tellement je suis choquée par ce qu'il dit. Néanmoins, je ne sais pas encore quel est le rapport avec moi dans cette histoire tragique...

Lamine : enfaite, si je te trouvais intéressante et si je cherche toujours à t'aider c'est tout simplement parce que tu lui ressembles beaucoup...elle faisait la même taille que toi, la même corpulence, c'était une fille qui ne parlait pas beaucoup, souvent seule, elle coiffait toujours ses cheveux en un chignon ou une queue de cheval comme toi. Et par dessus tout...elle avait des yeux comme les tiens...la même couleur...

Tout ce qu'il dit me brise le coeur...en fait je le trouvais lourd et je ne comprenais pas la presque obsession qu'il avait pour moi dès qu'on s'est rencontré mais en fait, je ressemblais juste à une personne qu'il aimait et qu'il a perdu...

Lamine : dès que je t'ai vu, je l'ai vu...je ne t'explique même pas l'état dans lequel j'étais quand je t'ai vu au loin, mon coeur battait extrêmement fort.

Moi : je suis tellement désolée pour ça...je ne savais pas...

Lamine : ne t'inquiète pas, je sais...et moi aussi j'ai agi sans réfléchir vis-à-vis de toi, j'ai pu passer pour un fou pour toi et je le comprends c'est normal.

Moi : bon..je ne vais pas mentir je te prenais un peu pour un fou...mais je t'avoue que maintenant j'ai vraiment mal au coeur pour toi...

Lamine : ça fait deux ans que j'ai mal au coeur, une partie de moi est morte avec elle ce jour-là...

Moi : je ne peux pas comprendre cette douleur parce que Al Hamdoulillah je ne l'ai jamais vécue mais je connais la douleur de perdre ses parents et je peux te dire que je comprends le sentiment que tu ressens quand tu dis qu'une partie de toi est morte ce jour-là...

Lamine : tu sais que...que ça fait deux ans que je n'ai plus parlé d'elle...elle est tous les jours dans mon coeur, tous les jours dans ma tête mais en parler je n'y arrive pas, enfin je ne l'ai jamais fait jusqu'à présent, t'es la première à qui je parle d'Hajar.

Moi : elle s'appelle Hajar...elle a un magnifique prénom...

Lamine : le plus beau prénom...je donnerai ce prénom à ma fille si je me marie un jour, mais je crois que je ne vais jamais me marier, je pense que je ne pourrais pas la remplacer...

Moi : je comprends...je pense que si un jour je viendrais à perdre l'amour de ma vie, et bah je pense que je ne pourrais jamais le remplacer ou en tout cas je ne pourrais jamais l'aimer comme l'amour de ma vie.