IX.

38 11 6
                                    

une demi-heure plus tard

Après quelques rounds, et après avoir battue l'intégralité des hommes présent,je me lève, l'esprit victorieux. Je sais qu'il est temps d'extraire plus d'informations de Thony. Je me dirige vers lui, l'adrénaline toujours présente.

— Viens, j'ai besoin de discuter en privé, lui murmuré-je.

Thony me suit à l'extérieur, où l'air frais contraste avec l'atmosphère étouffante de l'intérieur. Une fois dehors, je me tourne vers lui.

— Thony, je ne suis pas ici que pour jouer. lâchai-je d'une voix sensuelle

Il ne me lache pas du regard.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

Un éclair de détermination traverse mon regard.

— Je suis ici pour trouver un partenaire, si tu vois ce que je veux dire

Il ne perd pas une seconde et m'embrasse. À cet instant, je sors un objet dissimulé, une lame que j'avais soigneusement caché. Je vois le regard de Thony s'assombrir, quand celle-ci traverse sa jambe.

— Aela, tu ne peux pas faire ça...

Mais je suis déjà trop loin. Les événements se précipitent. L'adrénaline monte, et dans un moment de tension, je sors et presse la lame sur son autre jambe. Le bruit de la musique résonne dans la nuit, mais le monde autour de nous semble s'arrêter.

Alors que Thony s'effondre, un sentiment d'adrénaline m'envahit. Le véritable jeu vient de commencer. Je le laisse sur le sol, gémissant de douleur, avant de fouiller dans sa poche pour en retirer ses clés de voiture. Je me dirige vers l'Audi V8 R100, noire et aux vitres teintées, qui clignote dans la lumière.

Mon regard scrute l'intérieur, et je tombe sur une paire de menottes. Bingo. Je retourne vers le corps ensanglanté de Thony, le soulève avec précaution et le traîne jusqu'à la voiture. Une fois là, je l'attache solidement, puis je place un morceau de tissu, trouvé dans la boîte à gants, dans sa bouche pour étouffer ses gémissements.

Je ferme le coffre avec un cliquetis sourd, essuie mes mains sur un autre morceau de tissu et me parfume discrètement, me préparant à réintégrer la boîte de nuit. Chaque geste est calculé, chaque mouvement empreint de détermination.

En franchissant à nouveau les portes de la boîte, une scène de chaos s'étale devant moi. Mon cœur rate un battement en apercevant Fernando au sol, entouré des mêmes brutes que la dernière fois. Ils le frappent sans relâche, chaque coup résonnant dans la pièce. Autour d'eux, les clients détournent le regard, comme si l'indifférence pouvait effacer l'horreur.

— Merde, je l'avais oublié celui-là, murmurai-je en fixant les hommes autour de Fernando

D'un geste fluide, je tire mes lames, leur métal brillant sous les lumières tamisées. Sans perdre un instant, je les lance, chacune trouvant sa cible avec une précision glaciale.

Un.
Deux.
Trois.

Les hommes s'effondrent tour à tour, le sang ruisselant sur le sol. Le silence tombe sur la pièce, les clients figés, sidérés par la brutalité soudaine. Je m'avance tranquillement, me recoiffant d'un geste désinvolte, mes talons claquant sur le carrelage.

— Alors, t'as morflé ? dis-je avec un rire moqueur, m'accroupissant près de Fernando tout en gravant mes initiales — A.K. — sur les corps encore tièdes.

— Ferme-la, lâche-t-il en grimaçant, essuyant le sang sur son visage.
- T'étais où, bordel ?

Je souris, indifférente à son reproche, tandis que l'odeur du métal et de la peur emplit l'air.

Jeux de pouvoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant