Amnesia

Chapitre 18

KNOX

Hier soir, j'ai rejoint Léo vers 21h pour reprendre mon poste initial auprès d'Eden.

Il m'avait prévenu qu'elle assistait à un cours de danse, mais je dois avouer que... Je ne m'attendais pas du tout à ça.

Elle m'a littéralement hypnotisé.

Même s'il y avait du monde dans la salle, je n'avais d'yeux que pour elle et pour le spectacle qu'elle m'offrait.

La tension est montée progressivement. 

J'ai commencé à perdre pied quand elle a pris ma main pour la faire glisser sur sa peau et quand elle a posé ses lèvres sur ma gorge, j'ai vraiment cru que j'allais vriller...

Avec ses conneries, j'ai failli craquer !

Heureusement qu'on a été interrompus parce que si cela avait duré une seconde de plus, je ne répondais plus de rien...

Pour essayer de sauver les apparences, j'ai préféré remettre mon masque de connard méprisant et me casser comme un enfoiré !

Comment aurais-je pu réagir de toute façon ?

Au début, j'ai cru qu'elle était toujours dans son rôle, mais j'ai douté quand nos pupilles se sont soudées.

Elle était finalement dans le même état que moi : imprégnée de désir et prête à céder.

Et puis, cette théorie ne tenait pas la route... Nous n'étions pas à la maison, donc Yann n'aurait jamais pu être témoin de cet instant.

Et heureusement...

Parce qu'il aurait été capable de me coller une balle en pleine tête pour ne pas avoir garder mes distances !

Mais après tout, c'est elle qui m'a sauté dessus, non ?

En rentrant, j'ai pris une douche des plus glaciale pour calmer mes ardeurs et en descendant dans le salon, j'ai remarqué qu'elle s'était déjà enfermée dans sa chambre.

Ça m'arrangeait d'une certaine manière, cela me permettait d'éviter la confrontation...

Et puis de toute façon, je ne sais pas ce que j'aurais pu trouver comme excuse pour justifier mon comportement lunatique.

Les choses commencent à devenir vraiment compliquées, car c'est de plus en plus difficile de garder mes distances avec elle. 

Mon corps la réclame tout entière alors que je ne peux même pas la toucher !

Il faut dire que toute la semaine, elle avait testé mes limites : petite tenue, positions suggestives et contacts physiques. Je voyais bien qu'elle se donnait du mal pour me faire flancher et j'ai résisté tant bien que mal.

Mais alors hier soir, c'était l'apogée !

- Yo mec, t'es avec nous ?! M'interroge Léo.

Je m'éclaircis la gorge et me redresse du plan de travail pour me concentrer sur la discussion.

- Hum, ouais. Réponds-je en essayant de la chasser de ma tête.

- T'es sûr que ça va ? Insiste t-il.

- Ouais, t'inquiètes ! Dis-je en passant ma main sur mes yeux. C'est juste que je ne dors pas très bien en ce moment.

Tu m'étonnes !

Cette nuit, je me suis tapé une gaule d'enfer à tel point que j'en ai eu du mal à trouver le sommeil.

Dès que mes paupières se fermaient, je voyais encore ses courbes délicieuses onduler devant moi.